Voyage esthétique et autofictionnel, cet ouvrage revisite les thèmes chers à l'auteur : la quête de soi à travers l'éducation, la culture et l'art en général, la filiation familiale et littéraire, et la maison au sens propre comme au figuré. Après Amer savoir et La pomme, ce livre offre l'ultime éclairage sur un intellectuel européen, voyageur et curieux des mondes qui ont façonné son âme--[Memento].

D'autres chemins

À son retour de voyage, un écrivain renommé se voit proposer un bien étrange héritage : sur les hauteurs verdoyantes de Dragos, quartier d'Istanbul qui surplombe le Bosphore, l'attend la Maison aux livres, bibliothèque de plus de trente mille ouvrages, rassemblés dans un écrin de verre au cour d'un vaste domaine arboré. À l'écart, un petit cabanon invite à la lecture et à la contemplation. Énigmatique, la bibliothèque vire bientôt à l'obsession. Le classement ingénieux des luxuriants rayonnages, les innombrables notes manuscrites semblent autant d'indices pour percer le mystère : mais qui est l'architecte génial de ce fabuleux trésor ? Ode à la lecture, dans la lignée d'Alberto Manguel, de Jorge Luis Borges ou d'Umberto Eco, La Maison aux livres est une merveille qui ravira tous les amoureux des livres.

La maison aux livres

Enis Batur est de ces esprits encyclopédiques chez qui les cultures d’Europe et d’Orient convergent avec force et beauté. Suivant un chemin singulier, serpentant parmi les œuvres, évoquant tour à tour un maître de l’art brut (Adolf Wölfli), la naissance de la psychiatrie en Turquie, le Palais du Facteur Cheval, Le Chef-d’œuvre inconnu de Balzac, les figures de Joyce et de Robert Walser, ou encore le parcours de l’historien d’art Aby Warburg, ce livre arpente les territoires de l’imaginaire, traverse les époques et explore les connivences entre folie, littérature et accomplissement artistique. Sous la bannière d’une langue exceptionnelle, les réflexions d’Enis Batur mêlent la poésie à la pensée dans une passionnante élucidation du processus créatif.

Route serpentine

Enis Batur étudie ici, en romancier, le grand étonnement causé par l'apparition en Occident de L'Origine du monde, cet incroyable tableau de Courbet.Il nous conduit auprès de Khalil Chérif Pacha, le commanditaire du tableau, personnage étrange et méconnu, à l'époque ambassadeur de l'Empire ottoman à Paris. Puis, à partir de la liberté de cet Oriental capable d'initier une telle œuvre, et de la complicité qu'il partageait avec Courbet, Enis Batur compose des interprétations ou des suites imaginaires venant éclairer ou réinventer l'histoire de cette toile. En passant par une hypothétique rencontre entre Dostoïevski et Khalil Chérif Pacha, et par l'évocation de Jacques Lacan - qui avait voilé l'œuvre sous une autre - , Enis Batur revisite les représentations de la Genèse et du Paradis dans l'histoire de l'art et, pour finir, élabore une "théorie de la Pomme" ludique et passionnante...

La Pomme

Le premier procédé industriel de photographie
en couleur est présenté sous le nom d'Autochrome
Lumière en juin 1907. Aussitôt, l'explorateur photographe Jules Gervais-Courtellemont s'en empare. Ses premières plaques autochromes seront ottomanes. Projetées à Paris au cours de conférences qu'il émaillait de citations de son ami
Pierre Loti, elles révélèrent de " magiques "
Visions d'Orient, de cet Orient qu'il chérissait et sillonna à maintes reprises. Si beaucoup de ces autochromes sont fortement imprégnées d'orientalisme, certaines, souligne Emmanuelle Devos, témoignent aussi du constant intérêt porté par Gervais-Courtellemont aux évolutions politiques et sociales du Moyen-Orient. Face à ces images, Enis Batur, pour sa part, perçoit les sons et les odeurs d'Istanbul au début du siècle dernier, ville " épuisée par ce qui lui est arrivé, inquiète déjà de ce qui la guette ", tandis que Timour Muhidine imagine une errance dans l'empire finissant, de Constantinople à Jérusalem, via Konya et Damas.

Ottomanes - Autochromes de Jules Gervais-Courtellemont

Lors d'un voyage en train, dans un pays européen qui n'est pas le sien, un auteur voit le passager qui s'installe face à lui se plonger dans un de ses livres.
Coïncidence ? Silence, la queue du chat balance...
N'était-ce pas plutôt inscrit, voire déjà écrit ?
Le narrateur interroge l'auteur qui devient personnage, et, par petites touches, comme dans un jeu, se déploient les mille et une variations d'une histoire indémêlable :
Celle des relations de l'auteur à ses oeuvres et à leurs traductions, de la réalité au conte et à la fiction, de l'écriture à la lecture...
C'est un joyeux dédale, du même type que D'une bibliothèque l'autre, « merveilleux petit livre » selon son préfacier Alberto Manguel, alter ego d'Enis Batur.

Simple silence

Au Pakistan, c'est la nuit noire. Après des années de traque, Oussama ben Laden est tué peu avant l’aube du 2 mai 2011. L’opération, baptisée « Geronimo » par les services de renseignement américains, s’achève avec succès. Dès le matin, d’innombrables images furtives remplissent les médias du monde entier. Ce sont les images finales d’une histoire qui a commencé plus d’une décennie auparavant, et dont l’épisode principal a eu lieu le 11 septembre 2001 à Manhattan.Ce sont ces images qui firent boule de neige, ainsi que celles qui les précédèrent et que nous connaissons tous, qu’Enis Batur inventorie, explore et ordonne pour retracer un scenario composite, celui de notre difficulté à comprendre la douleur de l’autre.

La Mort de Geronimo

Mimar-ı Şehîr Alexandre Vallaury’nin 19. yüzyılın sonunda Büyükada’nın en tepe noktası için bir “otel” olarak tasarladığı, ama otel açılamayınca anasız-babasız Rum çocuklarına yuva olmuş, devasa ahşap binası, yaklaşık elli yıldır koca bir uğultuya evsahipliği yapıyor.“Sen ki ömrünü çoğu kişiye erişmeyen sesleri işitmeye ayırdığını söylersin ikidebir, gel ve duy öyleyse soğurduğum her zerreyi: Hece, kelime, ünlem, anlam paramparça olmuş, ayrışmış tenimde, ulaşabiliyorsan onlardan bir bütünlük yont boşlukta, kabartma bir öykü kurmak için harflerini hazır tut, olmadı notaları seç, bir anahtar yerleştir bomboş bir partisyon sayfasının önüne, ortakulağından beynine ilerleyen köprüden geçir toplanan sesleri, ezgi kıl onları — Requiem, Epitafio, bitmemiş bir Senfoni, uğultu çeşitlemeleri, her oda için musikî, her koridor için bir intermezzo, merdiven boşluklarında okkalı resitatifler, büyük balo salonu için bir vertigo valsi, mutfak için bir cümbüş solosu, bahçenin ağaçları için süitler, kuyu için çırılçıplak yankı — tümüne eşlik etsin, tuşları erimiş, telleri kopuk bir piyano.”Hayalet ile Mimarın Düşü’ne bir tuğla daha ekliyor Enis Batur.Türkçe ve Fransızca iki ayrı edisyon olarak yayımlanmıştır

Le Fantôme: L'Orphelinat de Prinkipo autour d'Alexandre Vallaury

Lancée sous les auspices de Baudelaire, cette aventure romanesque mêlant photographies et récit embarque un homme en train d'écrire dans un grand voyage autour du monde et du temps, au fil d'identités et de nationalités variables – toutes les personnes qu'il aurait pu être...

D'autres chemins

Résumé

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Critiques

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