Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Foncent les rapaces

Une fille violée, traquée dans la jungle de Malaisie et pourchassée par tout un village qui veut la pendre parce qu'elle a eu le tort de vouloir se venger ! Quel rapport, diable, pourrait-il exister entre elle et une liasse épaisse de documents économiques et stratégiques que la France vient de signer ? Aucun, si l'avion qui transporte un homme détenteur d'une copie de ces accords ne s'écrasait dans les montagnes, tout près. La fille qu'on va pendre est seule dans la nuit au milieu de cette horreur, du sang, des agonisants. Elle court, elle va donner l'alerte, elle est certaine qu'on lui en tiendra compte, qu'on ne la pendra pas. Le vacarme des automitrailleuses qui prennent position dans l'île n'est pas fait pour arranger les choses ; la fille pendue n'a fait peut-être que précipiter le drame et, curieusement sans doute, par-delà un putsch qui se prépare, accélérer la naissance d'un nouvel État.

La fille pendue

C'est à travers une action vertigineuse sous le brûlant soleil d'Andalousie, l'aventure d'une femme qui lutte pour une cause incendiaire, l'Alsace-Lorraine espagnole : Gibraltar. La voie du terrorisme mène à une impasse, et le « Movimiento » le comprend très vite. La Force M. - cette centrale indépendante qui doit si peu à la fiction, créée pour arbitrer les différends entre alliés et les affaires ambiguës - va-t-elle entrer en guerre ouverte contre le redoutable « Intelligence Service » gibraltarien ? Prince plonge à corps perdu dans ce monde d'hommes en colère. Mais Daïana - Daïana de Gibraltar - deviendra de toute façon « La femme à abattre ».

Daïana de Gibraltar

Dans le désert Mojave californien et au fond de la sinistre dépression Moab d'Utah, de singulières manouvres débutent, destinés à habituer Marines et commandos Bérets-Verts aux dunes, au sable et à la chaleur. Tout un programme ! Les nouvelles armes américaines sont-elles trop sophistiquées, fragiles, pour ce genre de futurs combats ? Pourquoi ne pas en revenir, par exemple, au célèbre SB lance-roquette antichar français ? Un ingénieur militaire désigné pour superviser les tests s'apercevra vite que les pseudo-« périmètres de manouvres » sont en fait une véritable succursale de l'enfer, fournaise dans laquelle il entraînera son fils de 14 ans, sa femme et sa propre vie. Si seulement le lieutenant Demey n'avait pas aimé les filles trop jeunes.

La bombe à l'heure du thé

Un premier nègre arriva entre deux eaux, flottant, aimable, se dirigeant vers le rivage, incertain, un peu comme un promeneur hésitant. Au second, les petits campeurs d'Irlande, mariés, 27 ans à eux deux, s'étonnèrent. Au cinquième cadavre - un décapité- l'officier de police judiciaire Mariani (S. R. P. J./Marseille) leva les bras au ciel : « Oh ! Quécessé ! Defferre qui vide le soi-disant grand camp de concentration d'Arenc, ou bien, c'est les restes de l'armée tchadienne ? » Las ! On était bien loin de la galéjade. Comment diable imaginer que de Gaulle et le roi des Belges avaient leur rôle dans ce qui - très vite - devenait un drame et que, derrière, ce trouvait une tragédie à l'échelle de deux continents ?

Saga d'un tombeau de fer

Une école pas comme les autres... Supervisée en haut lieu, on y forme des aventurières de grande classe ; des femmes capables tout autant de séduire un diplomate ou un officier général étranger et de simuler une grossesse, que de tirer à la mitraillette ou de calculer un réactif chimique aux curieuses réactions. Dominique, diplômée sans diplôme de l'École Bettina, part, sans enthousiasme, pour sa première mission. Une mission qui l'emmènera très loin : jusqu'à un bagne de femmes mexicain de la côte Pacifique avec une inculpation de meurtre. Et s'évader de l'île de Maria Madre ne ferait sans doute qu'ajouter un maillon à la longue chaîne de dangereuses complications qui la poursuit depuis son départ de l'École Bettina.

L'école Bettina

Guerre à la paix !

Peut-on séjourner au fond d'un cercueil ? Cadavre, vous direz-vous, rien de plus facile. Mais être enterré vif et demeurer « vif » ; un jour, dix jours... 55 jours. Et pas dans 1 cercueil, mais dans 197 répartis sur 14 camps de concentration... Incroyable ? Les 370 et quelques détenus « extérieurs » du site 17 de la centrale électrique « éternellement en construction » (depuis 28 ans) sur la Maritza n'avaient pas votre scepticisme. Ils surveillaient tous les matins avec angoisse la recharge des batteries qui permettaient, pour un jour de plus, la vie des torturés « sous interrogatoire ». Restait pour calmer un peu les consciences et la férocité de certains, de se servir de bazookas sur l'un des Grands de ce monde, en villégiature en mer Noire.

Les cercueils bulgares

Qui se souvient encore des peuples de la Baltique et de leurs capitales occupées depuis un tiers de siècle, Riga, Memel, Tallinn ? « L'Europe nous a trahis, oubliés », s'indignent les Baltes. Pourtant, ce qui était impensable en U. R. S. S. comme ailleurs il y a encore cinq ans devient possible. Un baril de poudre qui n'attend que l'étincelle, disent certains... Pour l'Estonie, ce nouveau soleil qui se lève à l'Est aura la couleur du sang et du pétrole. La colossale poche de gaz naturel découverte par l'ingénieur Värdi peut conditionner l'économie balte pour le siècle à venir. Trois hommes et une femme pris dans les mâchoires d'un piège à l'échelle d'un continent vont se déchirer, se détruire, la haine croissant à mesure que les analyses démontrent la présence du gaz toute proche. Au fond d'un petit baraquement perdu au bord des marécages, le drame trouvera son apothéose ; une apothéose digne du temps de l'Atome qui nivellera les collines, creusera le lac, mêlant dans un même bain de sang hommes, femmes et enfants, traîtres et héros de la Résistance estonienne.

Foncent les rapaces

Résumé

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