Genet décrit l'art du funambule. Le texte contient une évocation magistrale de Camilla Meyer, la funambule allemande que Genet vit une nuit sur un fil à trente mètres au-dessus des pavés, dans la cour du vieux port à Marseille. Genet montre que l'amour du fil sur lequel évolue le danseur, au cirque au-dessus du public, frisant l'accident ou la mort, exige un mode de vie ascétique et austère, toujours solitaire. Genet évoque la grandeur de cette vocation, l'exigence de ce métier où, dépassant les jeux classiques, du flic-flac, courbette, sauts périlleux, roues, le funambule atteint la grandeur de l'art et de la création.

Le funambule - l'enfant criminel

Le balcon est un bordel de luxe où plusieurs personnages viennent assouvir leurs fantasmes, sadomasochistes en apparence, mais philosophiques en réalité. Sous la comédie érotique, se cache une réflexion sur la mort.This book is a replica of the original from the collections of The New York Public Library; it was produced from digital images created by The New York Public Library and its partners as part of their preservation efforts. To enhance your reading pleasure, the aging and scanning artifacts have been removed using patented page cleaning technology. We hope you enjoy the result.

Le Balcon

Publié clandestinement par Albert Skira à Genève à l'automne 1948 avant d'être repris en édition courante par Gallimard quelques mois plus tard, dans une version légèrement expurgée, disponible en anglais en 1964, Journal du Voleur a longtemps été, est peut-être encore le livre le plus connu de Genet. On peut invoquer des raisons accidentelles, comme la longue circulation en éditions clandestines ou peu diffusées (L'Arbalète) des oeuvres en prose qui précèdent, desservies ensuite par la réédition peu engageante des oeuvres complètes chez Gallimard (impression serrée et sans air, nombreuses coupes). On doit surtout prendre en compte l'effet d'attraction du titre, moins poétique, plus autobiographique que les autres ; attrait à la fois de l'asocialité et de la confession directe, comme pour les Mémoires de Vidocq un siècle plus tôt (1828). Il donne au lecteur le sentiment de pouvoir entrer dans la vie même de l'écrivain, en dépit d'une composition enchevêtrée et d'une perspective morale bien insistante. Plus que tout autre, le livre semble condenser l'histoire picaresque de Genet, ses vagabondages, sa vie en marge, ses prostitutions, ses amours. Mais il fixe aussi, de l'abjection subie à l'abjection consentie et revendiquée, une figure d'ascète étonnant, à la recherche de la sainteté par les voies de l'abjection.

Journal du voleur

Scritto in carcere nel 1943-44 sui fogli forniti ai detenuti per la confezione di sacchetti di carta e ambientato nel penitenziario di Fontevrault durante l'inverno 1940-41, Miracolo della rosa è un'opera di scandalo e malizia. In parte è un resoconto immaginario della vita di prigionia del protagonista « Jean Genet », in parte è una rievocazione realistica della permanenza dello scrittore nella colonia penale di Mettray, dove a sedici anni era stato incarcerato per furto. A Fontevrault Genet ritrova altri reduci di Mettray: il giovane Bulkaen, oggetto di una passione febbrile; Divers, lo « sposo » della giovinezza; ma soprattutto Harcamone, il « ?danzato mistico », bellissimo giovane condannato alla pena capitale per omicidio. Fontevrault, ex abbazia, poi carcere, diventa infine epicentro del desiderio e degli intrecci erotici fra i compagni di detenzione, in un susseguirsi di episodi che costituiscono una sorta di romanzo a puntate in cui i personaggi si ritrovano immersi in un clima di torride e incontenibili pulsioni virili. Su tutti domina proprio Harcamone, che dalla sua cella d'isolamento si manifesta come un'epifania libidinosa e trasmuta agli occhi di Genet le catene che gli serrano i polsi in miracolose ghirlande di rose bianche. Miracolo della rosa - qui presentato con prefazione e traduzione rivista di Dario Gibelli - è un'autobiogra?fia visionaria che trasfigura la materia sordida da cui trae origine, fatta di verghe e violenza, e la sublima in poesia. È un'apologia di esistenze marginali sottratte all'ignominia e trasformate in emblemi eroici dalle mistiche alchimie del canto. È una celebrazione della potenza della scrittura, strumento di salvezza e di reinvenzione delle vittime sociali, e una meditazione sulle virtù evasive della fantasticheria - il lusso specifico di chi si trova in un carcere, fisico o simbolico che sia. È l'opera più eccessiva di Jean Genet.

Miracolo della rosa

"Une paillette d'or est un disque minuscule en métal doré, percé d'un trou. Mince et légère, elle peut flotter sur l'eau. Il en reste quelquefois une ou deux accrochées dans les boucles d'un acrobate." 

Ainsi s'ouvre Le funambule, un des textes emblématiques de l'ouvre de Jean Genet, dédié à son ami Abdallah.

Le funambule

«Avant d'y arriver, je savais que ma présence au bord du Jourdain, sur les bases palestiniennes, ne serait jamais clairement dite : j'avais accueilli cette révolte de la même façon qu'un oreille musicienne reconnaît la note juste. Souvent hors de la tente, je dormais sous les arbres, et je regardais la Voie lactée très proche derrière les branches. En se déplaçant la nuit, sur l'herbe et sur les feuilles, les sentinelles en armes ne faisaient aucun bruit. Leurs silhouettes voulaient se confondre avec les troncs d'arbres. Elles écoutaient. Ils, elles, les sentinelles. [...] Dans une tragédie de Shakespeare des archers tirent des flèches contre le ciel et je n'aurais pas été surpris si des feddayin d'aplomb sur leurs jambes écartées, mais agacés par tant de beauté en forme d'arc s'arrachant à la terre d'Israël, eussent visé et tiré des balles contre la Voie lactée, la Chine et les pays socialistes leur fournissant assez de munitions pour faire dégringoler la moitié du firmament. Tirer des balles contre les étoiles cependant qu'elles sortaient de leur propre berceau, la Palestine ?»

Un captif amoureux

« Je nomme violence une audace au repos amoureuse des périls. On la distingue dans un regard, une démarche, un sourire, et c'est en vous qu'elle produit des remous. Elle vous démonte. Cette violence est un calme qui vous agite. On dit quelquefois : "Un gars qui a de la gueule." Les traits délicats de Pilorge étaient d'une violence extrême. Leur délicatesse était violence. »

Quel contraste entre Splendid's et 'Elle', les deux pièces posthumes de Genet! La première est sérieuse et collet monté, à l'instar des gangsters qui, juste avant l'assaut de la police, occupent le palace du Splendid's et règlent leurs comptes avec eux-mêmes et leur passé de faux héros. Dans 'Elle', un personnage étrange qui n'est autre que le pape virevolte, lancé, les fesses à l'air, sur des patins à roulettes! Est-ce une farce pour autant? Nullement : c'est peut-être la pièce de Genet la plus réfléchie sur les notions d'être et de paraître, d'image et de réalité. Dans les deux ouvres, en fait, Genet ne cesse de creuser, en termes concrets de théâtre, ce que fiction veut dire, à la fois comme mensonge et comme construction de soi.

Le funambule - l'enfant criminel

Résumé

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