La Provence

Texte révisé suivi d'une biographie de Henry James. Tragi-comédie, roman social et satire acerbe d'une certaine bourgeoisie britannique de la fin du XIXe siècle - notamment celle des journalistes et des célébrités littéraires à la mode - La Mort du lion relate la mort d'un écrivain de talent dans l'indifférence d'un entourage mondain et superficiel qui ne comprend pas son travail et perd le manuscrit de son dernier chef-d'oeuvre. Cette longue nouvelle, écrite peu avant L'Image dans le tapis, révèle déjà l'écriture virtuose et l'étonnante poésie déployées par l'auteur de Washington Square et de Portrait de femme, qui atteignait alors à un degré de concision, de raffinement et d'analyse psychologique et morale inconnus jusqu'alors dans la prose narrative.

La Mort du lion

Voici trois longues nouvelles de Henry James datant de la première période majeure, dite «internationale», qui correspond à l'installation définitive de l'auteur à Londres. Le Siège de Londres (1883) met en scène une aventurière américaine originaire de Californie, qui fortune faite grâce à ses nombreux divorces, part à la chasse au mari dans les hautes sociétés européennes. Madame de Mauves (1874) raconte l'histoire d'un mariage mal assorti entre une Américaine vertueuse, Euphémia de Mauves et un aristocrate parisien dépravé. Lady Barberina (1884) campe un autre couple, celui de Jackson Lemon, un riche médecin américain marié à l'aristocrate et très britannique lady Barberina Clement qui à New York s'ennuie à mourir. Là encore, Henry James excelle à peintre les minauderies de la société américaine et la férocité de l'aristocratie anglaise qui éduque les jeunes filles comme on dresse les purs-sangs. Pour les vendre.

Le siège de Londres et autres nouvelles

Graham Greene and E.M. Forster marvelled at it, but F.R. Leavis considered it to be 'not only not one of his great books, but to be a bad one.' As for the author, he held The Ambassadors as the favorite among all his novels.Sent from Massachusetts by the formidable Mrs. Newsome to recall her son, Chad, from what she assumes to be a corrupt life in Paris, Strether finds his intentions subtly and profoundly transformed as he falls under the spell of the city and of his charge. He is quick to perceive that Chad has been not so much corrupted as refined, and over the course of the hot summer months in Paris he gradually realizes that this discovery and acceptance of Chad's unconventional new lifestyle alter his own ideals and ambitions.One of Henry James's three final novels, all of which have sharply divided modern critics, The Ambassadors is the finely drawn portrait of a man's late awakening to the importance of morality that is founded not on the dictates of convention but on its value per se.

Les ambassadeurs

Avec La Chose authentique, Henry James s’ interroge sur les processus créatifs et la fonction sociale de l’art. Autour de la rencontre entre un couple d’aristocrates, les Monarch, et un artiste de second ordre, illustrateur de livres populaires, l’auteur tisse à la fois un conte moral et une parabole sur les principes de l’art. À partir d’une étude de cas où s’inversent les hiérarchies sociales, la nouvelle illustre la thèse centrale de James : l’art imitatif, pâle reflet du réel, ne saurait rivaliser avec l’art fondé sur le libre exercice de l’imagination.

The Real Thing / La Chose authentique

Stransom est un gentleman hanté par la mort. Après la disparition tragique de sa fiancée, lui vient l'idée d'ériger dans une chapelle un autel à la mémoire de ses amis
défunts. Mais ce qui ne devait être qu'un hommage à ceux qu'il appelle " les Autres " tourne progressivement à l'obsession, et l'entraîne sur les traces d'un ancien frère de
cœur devenu son pire ennemi... Les deux nouvelles qui composent ce recueil mettent
magistralement en scène des personnages au seuil de la folie, animés d'une dérangeante puissance créatrice. Avec une grande justesse psychologique et une modernité incontestable, elles soulignent à quel point la subjectivité de chacun rend la réalité opaque et intangible. Des récits déroutants, chargés de secrets et d'énigmes dont Henry James, en maître des ambiguïtés, ne donne jamais vraiment la clef au lecteur.

L'autel des morts suivi de Dans la cage

Bien au-delà des années dites «d'apprentissage», Henry James (1843-1916), romancier prolixe, trouva dans la forme courte un champ d'expérimentation privilégié. Il lui arrivera même de se la donner pour modèle : «Écrire comme si, à n'importe lequel de ses stades, mon récit devait être une nouvelle. Seul moyen d'avancer et de tout inclure.» En effet, s'il ne cesse de succomber avec délices à la tentation de développer, l'exigence de brièveté répond à un idéal de maîtrise indissociable pour lui de la création littéraire, de sorte que chaque nouvelle tentative vient ressusciter le rêve d'un «triomphe de concision vigoureuse et vivante», d'un «pouls ou rythme très bref», d'«un petit joyau à la forme éclatante, rapide, vive».
Au-delà de la forme, les cent douze nouvelles de James, d'ailleurs plus ou moins brèves, répondent à un même souci : «Dépeindre la vie des gens n'est rien, tant que l'on n'a pas décrit leurs perceptions». D'incise en parenthèse, d'emboîtements en bifurcations, d'hypothèse en analogie, leur lecteur s'engage dans les méandres de la conscience et du texte, guidé par un art où, selon Maurice Blanchot, «tout est mouvement, effort de découverte et d'investigation, plis, replis, sinuosité, réserve, art qui ne déchiffre pas mais est le chiffre de l'indéchiffrable».

Nouvelles complètes Tome 3 ; 1888-1898

Le Sens du passé est l'ultime fiction de Henry James. Commencé en 1889, abandonné en 1900, repris en 1914, définitivement interrompu par la maladie de James qui mourra en 1916, ce roman a passionné la critique. Sourdement " travaillé " par des tensions biographiques, il a été considéré comme le testament d'un auteur revivant son propre passé - sous les traits d'un historien américain qui, à partir du portrait d'un jeune homme (sa réplique), entreprend une plongée fantastique dans le temps. L'ancêtre de 1820 et l'homme de 1910 se croisent ; le lien entre les époques se rompt, et l'historien comprend qu'il pourrait bien se trouver enfermé, sans retour possible, dans le passé. Roman de la complexité, en constante expansion, où sourdent une ultime interrogation sur l'écriture et des difficultés techniques magistralement surmontées, Le Sens du passé s'accompagne d'un précieux document : les notes dictées par l'auteur, et que l'on trouvera à la fin du présent volume.

Le Sens du passé

'She will do as I have bidden her.'    Catherine Sloper is heiress to a fortune and the social eminence associated with Washington Square.  She attracts the attention of a good-looking but penniless young man, Morris Townsend.  His suit is encouraged by Catherine's romantically-minded aunt, Mrs Penniman, but her father, a clever physician, is convinced that his motives are merely mercenary.  He will not consent to the marriage, regardless of the cost to his daughter.  Out of this classic confrontation Henry James fashioned one of  his most deftly searching shorter fictions.  First published in 1880 but set some forty years earlier in a pre-Civil War New York, the novel reflects ironically on the restricted world in which its heroine is marooned, seating herself at its close 'for life, as it were'.    In his introduction Adrian Poole reflects on the book's gestation and influences, the significance of place, and the insight with which the four prinicipal players are drawn. The edition includes an account of the real-life tale that sparked James's imaginative genius.

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