Lettre aux amis
Le Politique, Ou de la Royauté
Publié par Independently published, le 05 février 2020
194 pages
Résumé
Il s’agit d’un dialogue entre Socrate Le jeune et l’Étranger. Platon fait une réflexion sur la législation. Il va développer l’idée selon laquelle le législateur ne doit subir aucune entrave dans l’exercice de son art. Il doit être totalement libre. Socrate va utiliser une métaphore médicale pour expliquer cette position : il utilise l’exemple du médecin qui est contraint de partir loin de ses patients et qui va consigner par écrit ses prescriptions. Avant son retour il se peut que ses prescriptions ne conviennent plus à ses malades. Le médecin sera alors obligé de modifier ses prescriptions. Il en va de même pour le législateur selon Platon, parce que les conditions du peuple ont changé. Platon ne transigera jamais sur l’idée selon laquelle l’art de la législation ne peut être pratiqué que par un petit nombre d’hommes. En effet, selon lui, la majorité ne pourra jamais acquérir une science pour gouverner puisque les hommes ne sont pas en mesure de se gouverner eux-mêmes parce qu’ils ne peuvent voter les bonnes lois.Pour autant Platon ne va pas écarter l’intérêt de la cité tout entière. Pour lui, si le gouvernement est aux mains de peu d‘hommes qui ont la science, le gouvernement doit se faire au profit de l’ensemble de la cité. Néanmoins, le législateur n’est pas tenu de persuader le citoyen du bien-fondé de ses décisions. Socrate estime que le médecin est bien contraint de soigner son patient et ne va pas demander le consentement du patient pour le sauver. Il estime que le législateur est en droit de faire violence aux citoyens et leur imposer les meilleures lois même si les citoyens n’y consentent pas. Pour Platon, le consentement des citoyens n’est pas de nature à fonder l’autorité d’une loi et sa valeur. Son autorité et sa valeur reposent uniquement sur son essence, et notamment sa correspondance avec la justice. Donc, le législateur doit se borner à faire les lois les plus utiles à la cité, sans jamais se soucier de l’opinion des citoyens. Ce n’est pas un paramètre qui doit entrer en ligne de compte.Platon distingue trois grands systèmes politiques: le gouvernement d'un seul, celui de plusieurs et celui de tous les citoyens ou démocratie, dans laquelle la masse est souveraine. Le gouvernement d'un seul se subdivise en monarchie (qui respecte les lois) et tyrannie. Le gouvernement de plusieurs se subdivise en aristocratie (qui est le gouvernement des meilleurs) et oligarchie: ces deux systèmes veulent éviter qu'une seule personne exerce l'autorité, mais l'aristocratie respecte les lois alors que l'oligarchie ne le fait pas. Pour Platon, la monarchie est nettement le meilleur système: «Quant au soin de la communauté humaine en son ensemble, aucun art ne saurait prétendre plus tôt et à plus juste titre que l’art royal, que ce soin le regarde et qu’il est l’art de gouverner toute l’humanité.»
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