Backflash
Firebreak
Publié par Rivages, le 04 novembre 2005
250 pages
Résumé
«Quand le téléphone sonna, Parker était dans le garage, il tuait un homme. A genoux sur le dos du visiteur indésirable, ses mains lui enserraient le front. Le téléphone sonna dans la maison, loin, au moment où il tirait brusquement vers l'arrière. Il entendit le cou craquer ; entendit la deuxième sonnerie qui s'interrompit lorsque Claire décrocha quelque part dans la maison. Pas le temps de s'occuper du corps maintenant. Parker se redressa, et il entrait dans la cuisine au moment où Claire, venant à sa rencontre, lui apportait le sans fil.» Parker vient de tuer un homme. S'il ne l'avait pas fait, c'est cet homme qui l'aurait tué. Il était venu pour cela. D'après les papiers retrouvés dans son portefeuille, il se nomme Viktor Charov et demeure à Chicago. Parker ne le connaît pas, et pourtant Charov, lui, connaissait sa retraite. Il n'a que le temps de se débarrasser du cadavre ; il vient d'être contacté par l'un de ses associés, Frank Elkins, qui lui donne rendez-vous dans un motel de Lake Placid, au nord de l'Etat de New York. Il va y rencontrer deux autres hommes : Ralph Wiss, le partenaire habituel d'Elkins, un artiste des serrures et coffres-forts, et un nouveau venu nommé Larry Lloyd, grand spécialiste des systèmes informatiques. Une fois les présentations faites, Frank Elkins expose la situation à Parker. La cible est un certain Paxton Marino, milliardaire de la net-économie, ou plus exactement, la folie qu'il s'est fait construire dans le Montana pour y chasser l'orignal. Entre autres lubies, Marino est obsédé par l'or dont il a rempli sa maison, jusqu'au moindre bouton de chasse d'eau. Elkins et Wiss peuvent en témoigner, ils sont allés repérer les lieux. Mais il y a beaucoup mieux. En poussant leurs investigations, ils ont découvert, dissimulée par un panneau secret, une véritable galerie de tableaux : « Des peintres européens vachement connus. Rembrandt, le Titien, ce genre-là. » Le problème, c'est que Wiss, Elkins et leurs acolytes ne savaient pas que la salle aux trésors était protégée par un système d'alarme indépendant et indétectable, et qu'ils ont, à leur insu, provoqué l'arrivée des flics. Si Elkins et Wiss ont réussi à s'enfuir de justesse, leurs complices, eux, ont été appréhendés et n'ont été remis en liberté que moyennant une énorme caution payée par leurs familles. En conséquence, Elkins et Wiss n'ont plus qu'à retourner dans le Montana pour voler les tableaux. Ainsi le butin permettra aux complices malchanceux de rembourser la caution et de disparaître dans la nature. Naturellement, l'opération doit être menée à bien avant l'ouverture du procès. Comme le dit Elkins, il y a « une date limite », mais si le coup n'est pas facile à réaliser, il y a à la clé un joli pactole. Voici donc Parker avec deux chantiers sur les bras : il accepte de participer au casse de la demeure du milliardaire, mais il lui faut également découvrir qui a envoyé ce tueur à gages chez lui. Tout cela n'ira pas sans embûches, sans cadavres et sans mauvaises surprises, jusqu'à un final proprement « flamboyant ». Quand Westlake se met dans la peau de Stark, l'épopée cocasse à la Dortmunder devient un récit efficace et dépouillé. Ni chemins de traverse ni digressions ; la ligne droite est le modèle narratif préféré de Richard Stark. On reste impressionné par la qualité du scénario de Firebreak, qui éclate d'autant mieux que l'auteur n'a jamais recours à aucun trucage ni artifice. Avec ce livre - l'un de ses plus remarquables -, Stark élève le roman noir au niveau de l'épure et de la tragédie.
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