Sensible Moyen Âge ; une histoire des émotions dans l'Occident médiéval

Publié par Seuil, le 15 octobre 2015

480 pages

Résumé

Que peut-on savoir de la vie affective du Moyen Âge ? Sur ce sujet longtemps négligé, les sources sont pourtant nombreuses : la littérature profane et spirituelle, l'iconographie, les chroniques, mais aussi la théologie et la médecine nous livrent mille indices sur la place des émotions dans la vie sociale. De la colère d'un puissant à l'indignation du petit peuple, de la honte démonstrative d'une sainte à la crainte de la honte d'un grand, de l'amitié entre moines à la souffrance à l'imitation du Christ, de l'enthousiasme d'un groupe de croisés à la peur d'une ville entière face à la guerre ou à la peste qui approche, les exemples sont multiples. L'émotion n'est pas l'expression d'une confusion des esprits ni d'un chaos des règles sociales. Tous ces éclats de joie et de douleur, signes d'une humanité entière, produisent du sens qui ne se comprend que dans son contexte. Tout au long du millénaire médiéval, un modèle chrétien d'affectivité, élaboré à petite échelle dans les laboratoires monastiques, se construit, se répand, pénètre la société, tout en interagissant avec d'autres modèles, déjà présents ou en voie de construction parallèle, comme celui de la culture de cour. D'où qu'on la regarde, on constate que l'émotion au Moyen Âge irrigue les relations sociales, dans une diversité d'interprétations et une vitalité culturelle qui impressionnent.

Une histoire au présent

Sainte vergogne ; les privilèges de la honte dans l'hagiographie féminine au XIIIe siècle

Sensible Moyen Âge ; une histoire des émotions dans l'Occident médiéval

Sainte Vergogne - Les privilèges de la honte dans l'hagiographie féminine au XIIIe siècle

La chair des émotions: pratiques et représentations corporelles de l'affectivité au Moyen Age

Le sujet des émotions au moyen âge

Sensible Moyen Âge: Une histoire des émotions dans l'Occident médiéval (L'Univers historique)

L'ordre de l'affect au moyen âge : autour de l'anthropologie affective d'Aelred de Rievaulx

Critiques