Les Souvenirs sont au comptoir
Le roman sans peine - Chroniques littéraires
Publié par Empêcheurs de penser en rond, le 12 janvier 2012
325 pages
Résumé
" Le Grand Mamamouchi et la dame de trèfle ", " Bécassine sur le divan ", " Des roses rouges pour Willi ", " L'enchantement au bord du lac " ou encore " La marquise sortit après le couvre - feu " On trouvera ici quantité d'histoires courtes, graves ou désopilantes, qu'on dirait être des contes - cruels, féeriques, licencieux ou à dormir debout -, en vérité tranches de vie. Issues des innombrables lectures d'Angelo Rinaldi - biographies, Mémoires, Journaux, correspondances, d'écrivains mais pas seulement, et bien sûr romans -, elles lui sont aussi inspirées par le souvenir de ses rencontres. Les plus divines, souvent, il les a faites à l'" Internationale des petites gens ", au coin de la rue ou au zinc d'en face. Ainsi avec ce ferrailleur manouche qui, rappelant que Django Reinhardt devait son toucher unique au handicap de ses deux doigts brûlés à la main gauche, lui inspire cette réflexion : " L'artiste est dans l'usage qu'il fait de sa blessure. " Le reste n'est que travail. Mais quel ! chez ces John McGahern, Flannery O'Connor, Jean Rhys, Roger Grenier, Dominique Fabre, dont la discrétion est à la mesure du talent, quand tant de faiseurs et faisans font les têtes de gondole. Entre mille choses, on apprendra que " le génie de Proust était d'essence comique " et que Milan Kundera ne se prend pas pour rien. Avec son humour et ses aperçus étonnants, qu'il loue ou qu'il fustige, lire Rinaldi est un bonheur, comme seul le style d'un romancier en dispense, la critique littéraire selon lui exigeant d'être à la fois juge et partie.
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