«J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute:au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées:droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait...»

Les mots

Les lendemains d'une cuite et d'une rixe, tel est le sujet de la nouvelle qui ouvre ce roman. L'auteur de la nouvelle, Georges, vingt-sept ans, est d'origine provinciale et modeste et lecteur dans une maison d'édition parisienne. Le milieu dans lequel il évolue est constitué de gens de son âge, déclassés pour la plupart, en compagnie desquels il passe de longues soirées au café, et de deux femmes : Danielle, une amie, qu'il a connue à son arrivée à Paris, et Claire, mariée et mère d'un petit garçon, avec laquelle il entretient une liaison compliquée et maussade. Georges se laisse aller au gré de l'événement quotidien, fasciné par les choses environnantes et « par son propre vide qui est aussi sa propre épaisseur ». Un seul projet : écrire. Un roman, des nouvelles, une histoire, des histoires... Le moindre geste, la moindre péripétie sert de prétexte à un souvenir, à un projet d'écriture, à la résurgence d'images ou de fantasmes. Plusieurs personnages - Marcel, Robert, Lucien, Irène, Nicole - qu'il crée plus ou moins à son image ou à celle de gens qu'il fréquente, tissent leurs toiles d'araignée, mais chacun se prend dans les fils de l'autre : Georges ne sait jamais trop bien où il en est, ni avec ses personnages et ses histoires, ni avec lui-même. Avec angoisse, parfois avec humour, André Puig entraîne le lecteur dans les méandres de ce désordre permanent - fait d'autocritique et de complaisance, de mauvaise foi et d'authenticité - que Georges tente de maîtriser.

L'inachevé

«Que peut-on savoir d'un homme aujourd'hui ?» Par l'incessant mouvement de la méthode «progressive-régressive», des écrits à l'homme et de l'homme à l'histoire, L'Idiot de la famille traque Flaubert pour reconstituer en totalité compréhensible tout ce qu'on sait de lui. Loin de le réduire à l'état de pur objet d'étude, Sartre, sans indulgence mais presque amical, tourne autour de son sujet jusqu'au vertige, jusqu'au point de compréhension extrême où le biographe, comme étourdi par son propre manège, est bien près de se livrer lui-même. Et néanmoins c'est la subjectivité vivante de Gustave Flaubert que l'on sent restituée, le goût singulier de sa névrose.

L'idiot de la famille Tome 3 : Gustave Flaubert de 1821 à 1857

Oreste rentre à Argos, sa ville natale envahie par les mouches. Il se fait appeler Philèbe et est accompagné de son précepteur, Le Pédagogue. Il y rencontre un peuple torturé : chacun est rongé par le repentir de ses crimes, jusqu'aux souverains, Clytemnestre et Égisthe, mère et beau-père d'Oreste qui ont assassiné son père Agamemnon à son retour de la guerre de Troie.Électre, sœur d'Oreste réduite en esclavage au palais, tente de soulever une révolte contre cette éternelle pénitence, mais Jupiter, dieu des mouches et de la mort, l'en empêche.Entraîné par sa sœur à qui il a révélé sa véritable identité, Oreste décide de venger Agamemnon en assassinant Égisthe et Clytemnestre. Jupiter ne réussit de convaincre ni Oreste à renoncer à son crime, ni Égisthe de ne pas se laisser tuer. Après le meurtre, le frère et la soeur se réfugient dans le temple d'Apollon, sous la menace des mouches de Jupiter.Ce dernier obtient finalement le repentir d'Électre, mais pas celui d'Oreste qui quitte Argos, libérant ses nouveauxsujets de leurs remords et des mouches.

Les Mouches

La obra de Sartre es cifra de los problemas éticos, de la particular visión del mundo y las arduas opiniones del siglo XX. Futuras generaciones buscarán en ella la imagen del intelectual que debió replantear su relación con la sociedad y consigo mismo. En Los caminos de la libertad es en donde alcanza la imagen plena de los múltiples y contradictorios aspectos de la experiencia humana en nuestro tiempo.

Los caminos de la libertad I. La Edad de La Razón

It was to correct common misconceptions about his thought that Sartre accepted an invitation to speak on October 29, 1945, at the Club Maintenant in Paris. The unstated objective of his lecture ("Existentialism Is a Humanism") was to expound his philosophy as a form of "existentialism", a term much bandied about at the time. Sartre asserted that existentialism was essentially a doctrine for philosophers, though, ironically, he was about to make it accessible to a general audience. The published text of his lecture quickly became one of the bibles of existentialism and made Sartre an international celebrity.The idea of freedom occupies the center of Sartre’s doctrine. Man, born into an empty, godless universe, is nothing to begin with. He creates his essence—his self, his being—through the choices he freely makes ('existence precedes essence"). Were it not for the contingency of his death, he would never end. Choosing to be this or that is to affirm the value of what we choose. In choosing, therefore, we commit not only ourselves but all of mankind.This edition of Existentialism Is a Humanism is a translation of the 1996 French edition, which includes Arlette Elkaïm-Sartre’s introduction and a Q&A with Sartre about his lecture. Paired with "Existentialism Is a Humanism” is another seminal Sartre text, his commentary on Camus’s The Stranger. In her foreword, intended for an American audience, acclaimed Sartre biographer Annie Cohen-Solal offers an assessment of both works.

L'existentialisme est un Humanisme (Nrf Essais)

Jean-Paul Sartre's famous autobiography of his first ten years has been widely compared to Rousseau's Confessions. Written when he was fifty-nine years old, The Words is a masterpiece of self-analysis. Sartre the philosopher, novelist and playwright brings to his own childhood the same rigor of honesty and insight he applied so brilliantly to other authors. Born into a gentle, book-loving family and raised by a widowed mother and doting grandparents, he had a childhood which might be described as one long love affair with the printed word. Ultimately, this book explores and evaluates the whole use of books and language in human experience.

Les Mots

«J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait...»

«L'avion s'était posé. Daladier sortit péniblement de la carlingue et mit le pied sur l'échelle ; il était blême. Il y eut une clameur énorme et les gens se mirent à courir, crevant le cordon de police, emportant les barrières... Ils criaient Vive la France ! Vive l'Angleterre ! Vive la Paix !, ils portaient des drapeaux et des bouquets. Daladier s'était arrêté sur le premier échelon : il les regardait avec stupeur. Il se tourna vers Léger et dit entre ses dents : - Les cons !»

Les mots

Résumé

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