Des solitudes

L'autonomie n'a pas pour opposé, malgré l'usage courant, la dépendance, mais la soumission. Le couple autonomie-dépendance est au contraire un couple dynamique, souvent conflictuel, mais qui est en quelque sorte un gage de recherche de liberté. Approches théoriques, témoignages vécus, notamment par des couples dans lesquels l'un des deux est handicapé, et parfois lourdement handicapé, voilà un forum riche en débats et en espérances de vie.

Autonomie enchaînée, autonomie déchaînée

Les aventurières : ce thème a été choisi pour montrer que les femmes porteuses d'une singularité se battent pour vivre leur différence tout en restant citoyennes. L'association "Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir" a donc fait intervenir des personnes porteuses de handicap et des personnes valides, pour que chacune, avec ses mots et son histoire personnelle, puisse raconter sa vie. Avec ouverture, solidarité et sens du partage.

Les aventurières de la vie : le handicap au-delà de ses limites

Que l'on pose la question du foetus l'aventure du foetus, que l'on questionne les nouvelles pratiques, que l'on entende la voix des femmes concernées, que l'on écoute les nouvelles approches médicales, que l'on se situe en tant que personne responsable capable de choisir, que l'on puisse critiquer, proposer, mais que surtout l'on n'oblige jamais. Car c'est à la femme , à la mère, au couple de se positionner, de décider.

Le foetus, une personne ?

La problématique du handicap ne va pas de soi dans notre société. La singularité provoque à notre insu des réactions et des comportements imprévisibles. Même si le handicap est aujourd'hui reconnu et mieux accepté, il ne rend pas la vie facile à ceux qui en sont porteurs. La difficulté d'intégration dans la vie de la cité, dans l'entreprise, dans l'accès à la culture est encore plus grande lorsqu'il s'agit de la femme. La femme handicapée vit une double discrimination : celle d'être femme et celle d'être handicapée. Les statistiques le montrent sans ambiguïté. Les témoignages des intéressées elles-mêmes le crient. L'association " Femmes pour le dire, Femmes pour agir " a été créée en avril 2003 afin de promouvoir par tout moyen à sa disposition (forums, conférences, groupes de parole, ateliers, etc.) la citoyenneté de la femme handicapée tout au long de sa vie et dans tous les secteurs de la société.

Femmes handicapées citoyennes - Actes du Forum du 25 novembre 2003 Hôtel de Ville de Paris

L'association Femmes pour le dire, Femmes pour agir a été créée en avril 2003. Ses objectifs, inscrits dans ses statuts, se déclinent ainsi : Promouvoir par tout moyen à sa disposition (forums, séminaires, groupes de parole, etc.) l'insertion des femmes handicapées dans la société et ce, quel que soit le type de leur handicap ; Accompagner la femme handicapée dans les différentes étapes de sa vie ; Se porter partie civile dans les situations avérées de discrimination dont sont victimes les femmes handicapées. (J.O. du 26 avril 2003) " Pour que la singularité de chacune soit une richesse pour tous ! "

Femmes handicapées : la vie devant elles

Le matin du 25 novembre 2003, des femmes et des hommes, handicapés ou non, se pressaient aux portes de l'Hôtel de Ville de Paris. La réunion s'ouvre avec l'intervention de Lucie Aubrac. La vieille dame raconte presque un siècle d'histoire du handicap. Elle commence avec les gueules cassées de la guerre de 14 et le facteur de son village qu'elle a vu revenir en 1918 avec une "manche de sa veste vide", et ira jusqu'au combat contre les mines anti-personnelles de l'association Handicap International. Le mot d'ordre : Femmes handicapées, citoyennes avant tout !

Femmes handicapées, citoyennes avant tout !

Ce livre aurait pu s'intituler Dévoiler l'invisible ! L'invisible ? C'est cette constatation qui nous glace d'effroi : quatre femmes handicapées sur cinq sont victimes — ou ont été victimes — de violences ou de maltraitantes ! On ne le sait pas ! On ne le voit pas ! Face à ce constat, que dire ? Que faire ? Ici se conjuguent les combats d'une association de femmes, pour la plupart handicapées, et les invitations (pour ne pas dire les injonctions) à réfléchir, à penser que nous livrent des sociologues, psychologues, psychiatres, anthropologues ou témoins, acteurs de la vie quotidienne. Après avoir lu ce livre riche et violent, on dira avec la fondatrice de FDFA : "Aujourd'hui, violences de genre, violences du handicap, on ne peut plus dire qu'on ne sait pas, qu'on ne peut pas ! "

Des solitudes

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