Tout comme unique

et quand j'ai entendu que ma bouche disait les vrais mots qu'il fallait les mots les vrais mots qu'il fallait j'ai compris que j'étais revenu à moi j'étais revenu à moi et quand je suis revenu à toi tu es revenue à moi et quand tu es revenue à moi je suis revenu à toi à toi à moi

Je suis revenu à moi

Oui, dit Forster d'un air songeur

Messac (peintre ou sculpteur ?) édifie des ouvres de carton qui sont en train de s'imposer par leur audace dans le contexte du renouveau de la sculpture contemporaine. Par la peinture, il donne au carton l'apparence de matières qui évoquent le monumental. « On pourrait dire qu'avec la sculpture, le peintre Ivan Messac a trouvé son sujet, et pas n'importe quel sujet, un grand sujet, englobant, universel, lourd du poids des musées et de l'histoire de l'art. Il y a quelque chose de particulier dans le travail de Messac qui lui donne son attachante singularité, son ampleur, sa gravité. Son ouvre est donnée à voir telle quelle, en toute candeur. Et pourtant, elle agit comme un leurre, comme un piège. Trompe-l'oil, croit-on d'abord. Trompe l'esprit, se dit-on ensuite », écrit Pierre Tilman dont on connaît les livres sur Erré et Klasen et les textes sur l'art vivant.

Messac

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

La fidélité a l'air d'être une valeur incontestée et incontestable au sein du couple. Une valeur sûre, une règle, une loi. Quelqu'un qui est fidèle, on ne le traite jamais de fidèle, avec ironie, mépris, rejet. Le couple souscrit aveuglément, les yeux fermés, au principe de fidélité. Tu aimes l'autre, donc tu lui es fidèle. Un point c'est tout. C'est pas plus compliqué. Tu aimes l'autre, tu es fidèle ; tu vis en couple, tu es fidèle.
Ca ne se discute pas. C'est comme ça. Comme ça et pas autrement. Hé bien moi, permettez, je discute.

L'amour moderne

Les listes qu'établit Pierre Tilman sont des poèmes. Ce sont des listes fantaisistes, vagabondes, sans systèmes. Elles sont pour l'auteur une façon de se promener dans le langage, d'y tracer des chemins, d'y suivre des fils. Il décline des expressions, il les développe, il les recoupe, parfois par ordre alphabétique, toujours par ordre sensible.

Ces inventaires constituent une réflexion sur l'articulation de notre pensée, sur nos rangements, nos classements mentaux. 

Pierre Tilman est aussi un artiste des mots, attentif à leur disposition et à leur déploiement dans l'espace visuel de la page.

Il n'est pas étonnant qu'un autre artiste de la trempe de Daniel Dezeuze, un des plus importants protagonistes historiques de Support/Surface, accompagne les poèmes de dessins drôles et intelligents et qui se déclinent, eux aussi, comme une dérive créatrice dans l'univers des formes.

Tout comme unique

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