Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Masques nus

Convoquant tour à tour Henri Laborit, Michel Serres, Milan Kundera et bien d'autres, Michel Baglin tente de comprendre dans cet essai, paru initialement en 1998 aux éditions N&B, ce qui a radicalement changé ces dernières décennies dans notre relation au monde, aux autres, au réel ; comment, insensiblement, nous perdons pied et nous égarons parmi les faux-semblants. Se faisant sociologue, urbaniste, sémiologue, économiste ou philosophe, c'est avant tout un regard de poète, encore et toujours, qu'il propose et c'est précisément pourquoi cet essai, réédité tel quel, n'a pas pris une ride depuis 20 ans. La poésie n'a pas d'âge.

La perte du réel ; des écrans entre le monde et nous

Les mains nues

L'Obscur Vertige des vivants est un livre de Michel Baglin paru il y a plus de vingt ans. Le reprenant, il l'avait enrichi de textes inédits, retravaillés pendant des années, pour « l'avoir bien en bouche » disait-il. Marie Rouanet, qui était proche, a rédigé sur sa demande une postface enthousiaste.
« Parmi tous les recueils, il en est un auquel Michel Baglin tenait particulièrement et qui fait l'objet de cette édition, c'est l'Obscur Vertige des vivants publié au Dé bleu en 1994 et qu'il a modifié et complété jusqu'à en faire un livre nouveau. Tout d'abord il a ajouté une préface qui éclaire le contenu de ce livre, a fait figurer d'autres poèmes récents, et supprimé quelques textes. On peut se demander les raisons qui l'ont poussé à s'attacher à ce livre, à le reconsidérer, à l'augmenter et aussi à changer de forme. » (Max Alhau.)

L'obscur vertige des vivants

Entre Jour et Nuit, les poèmes de Michel Baglin sont un peu comme « une cigarette que l'on s'offre pour faire durer l'instant ». En quelques lignes, Michel Baglin provoque des « courts-circuits d'images », alors que « le temps manque aux confidences ébauchées ». Parler de course contre la montre, de rendez-vous manqués, de tout cela qui nous file entre les doigts, conviendrait sans doute à donner le ton de la poésie de Michel Baglin. Mais, quand bien même tout semble aller trop vite, cette poésie est forte, car elle ne renonce pas. Il y a, tout au long de ces jours et de ces nuits, de rapides lueurs - voyez les nombreuses références à la lumière - qui, comme « la pluie sur le soleil d'un visage », ou « les couleurs pastel des tendresses familiales » font, malgré tout, penser que « quelque chose s'avère, comme une plaque de lumière ». « L'équilibre est devenu notre aventure » écrit Michel Baglin. Ses poèmes, qui ne tombent jamais dans la facilité d'un réalisme bêtement quotidien, d'un lyrisme désincarné, ou d'une extase mystique devant l'instant qui, justemment, ne dure pas, en sont la marque la plus probante.

Jour et nuit

VIVRE présente 123 photographies réparties en 4 chapitres. Ce livre est le premier opus d'une série offrant un travail photographique en noir et blanc effectué sur 10 ans. Photographe, poète, Jean-Luc Aribaud mêle le flou à la netteté des traces laissées par le temps passé. Vivre se lit comme un livre et se regarde comme un album ou mi-spectateur, mi-voyeur nous regardons la vie se mettre en mouvement.
Chaque chapitre est précédé d'un texte d'auteur : Jean-Paul Gavard Perret, Michel Baglin, Dunia Ambatlle, Philippe Ségur, Axel Léotard ont participé à cet ouvrage.
 
La version pdf présentée ici est la maquette du livre papier paru en édition limitée numérotée et signée aux éditions CORRIDOR ELEPHANT.

VIVRE

Loupes russes

Initialement paru au cherche midi et très vite épuisé, ce recueil avait été réédité par rhubarbe en 2010 et avait fini par s'épuiser aussi. Le revoilà avec une nouvelle maquette mais les poèmes toujours aussi essentiels : dire la beauté du monde jusque dans ses manifestations les plus inattendues. Celles qui emportent, celles qui enivrent. Un chant d'action de grâce profane pour chacun, pour chaque matin.

L'alcool des vents

Parce que " nous sommes des êtres de chair et de mots ", ainsi qu'il le répète, Michel Baglin a toujours cru que " le chant exige et la langue et la peau ". Cette anthologie couvrant un parcours de presque quarante ans témoigne de cette recherche d'équilibre. " Les mots nous blessent et la blessure nous invente. " Pas de fuite ici : on y fait " allégeance à la lumière, à la terre, à la pluie, au navire en partance, à la fontaine claire comme à l'alcool des nuits ". On se détourne du paysage intérieur pour lui préférer l'approche concrète, charnelle, des chemins de montagne comme des rues de la ville. En bout de course et de ligne, il s'agit toujours de " se gagner l'ici-bas " grâce aux mots et aux rythmes qui les portent, pour parvenir à " descendre dans le paysage ". La poésie devient ainsi moyen de reprendre pied sur une " terre pleine " et d'être plus présent à soi, aux autres, au monde. Sans sacrifier pour autant cette lucidité qui force à " n'oublier jamais cet abîme au-dessous des ailes qu'on s'invente ". " La poésie de Michel Baglin n'est pas une figure de rhétorique, c'est la célébration panthéiste, jusqu'à la gourmandise, du monde palpable que traverse le nomade. Il restitue au réel son épaisseur originelle. C'est du naturalisme solaire allié à la force d'un paganisme serein. " Jérôme Garcin

Masques nus

Résumé

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