Senso

Le joyau romanesque qui a inspiré Visconti. Feux croisés de passion, de dérision et de haine.

Senso - Carnet secret de la comtesse Livia

Conserver ou restaurer ?

On n'oublie pas Senso. Dans le rôle de la comtesse Livia, Alida Valli, dirigée par Luchino Visconti, était superbe. Mais la découverte du roman de Camillo Boito, petit maître de grand talent, frère du librettiste de Verdi, révèle que l'héroïne du livret dont s'est inspiré le cinéaste ne l'est pas moins. La passion, la fureur, la douleur et le désenchantement font d'elle, au moment où elle rédige son carnet et se remémore les années brûlantes, une créature qui rapelle celles de Mérimée, de Stendhal et de James. Avec cette édition, dédiée aux amateurs de joyaux romanesques, c'est donc une injustice qui s'est trouvée tardivement réparée.

Ce volume regroupe quatre essais publiés en 1893 par l'ingénieur, architecte, historien de l'art et écrivain italien Camillo Boito (1836-1914) consacrés à la conservation et à la restauration des édifices anciens et des œuvres d'art. Ces essais, prenant souvent la forme de dialogues très enlevés, sont des manifestes en faveur de la prudence en matière de restauration – contrastant vivement avec les initiatives « radicales » qui défraient régulièrement la chronique, comme ce fut le cas il y a quelques années avec les fresques de la chapelle Sixtine, transformées en bande dessinée bariolée, conformément aux exigences du tourisme, qui ne tolère l'existence de l'ancien qu'à condition qu'il ait l'air neuf. Les essais de Boito ne s'adressent pas aux seuls spécialistes : ce sont aussi des textes littéraires, qui nous rappellent qu'il y eut une époque où les architectes et même les techniciens savaient écrire et penser.Note(s) : Textes de la 1ère partie précédemment publ. en 2000 aux éd. de l'Imprimeur sous le titre "Conserver ou restaurer : les dilemmes du patrimoine" ; textes de la 2e partie précédemment publ. en 2001 sous le titre "Deux essais sur la restauration et la conservation", dans la revue "Conférence" (n°12) Autre(s) auteur(s) : Choay, Françoise (1925-....). Préfacier Mandosio, Jean-Marc (1963-....). Éditeur scientifique Mérimée, Prosper (1803-1870). CollaborateurViollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel (1814-1879). Collaborateur

Conserver ou restaurer? (1893)

Definito dalla critica "il più bel racconto italiano del secondo '800", Senso di Camillo Boito fa parte della raccolta Nuove Storielle Vane pubblicata nel 1883. La trentanovenne contessa Livia rievoca nel suo diario una relazione d'amore dei suoi ventidue anni con un giovane soldato dell'esercito austro-ungarico, Remigio Ruiz. La bellezza dell'amante è in grado di accendere nella donna una violenta passione, che divampa alimentata da uno spregiudicato gioco di contrasti; accade così che, quanto più l'animo dell'oggetto amato si degrada in debolezze, bassezze e meschinità, tanto più il suo corpo le appare bello e vigoroso ed esalta in lei l'ardore dei sensi. "Mi piaceva in quell'uomo la stessa viltà" scrive Livia. "Quando esclamava: - Ti giuro, Livia, non amerò e non abbraccerò mai altra donna che te - io gli credevo; e, mentre egli mi stava innanzi ginocchioni, lo guardavo adorando, come fosse un Dio. [.] La perfetta virtù mi sarebbe parsa scipita e sprezzabile al paragone de' suoi vizii; la sua mancanza di fede, di onestà, di delicatezza, di ritegno mi sembrava il segno di una vigoria arcana, ma potente, sotto alla quale ero lieta, ero orgogliosa di piegarmi da schiava. Quanto più il suo cuore appariva basso, tanto più il suo corpo splendeva bello."La vicenda è nota al grande pubblico grazie alla famosa trasposizione cinematografica di Luchino Visconti. A cura e con una prefazione di Carmen Margherita Di Giglio.

Senso - con una prefazione di Carmen Margherita Di Giglio

Ce livre rassemble les nouvelles vénitiennes de Camillo Boito (1836-1914), écrivain italien qui fut aussi critique d'art et architecte. Pour la première fois, une édition française rassemble « Senso », son oeuvre la plus connue, qui fut adaptée au cinéma par Luchino Visconti en 1954, et ses autres nouvelles ayant Venise pour cadre. Deux de ces nouvelles (« La couleur à Venise » et « Quatre heures au Lido ») sont inédites en France, tout comme deux articles publiés par l'écrivain sur la sauvegarde du patrimoine vénitien. Dans une Venise aux deux visages, tantôt splendide, tantôt décrépite, Boito joue avec les lieux communs de son époque, notamment le mythe des amours vénitiennes, qu'il s'amuse à réécrire dans plusieurs de ses nouvelles, dont « Senso ». Dissimulant son ironie sous une impassibilité de façade, l'écrivain dresse un portrait sans complaisance de la société vénitienne de la fin du XIXe siècle.

Senso

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