"Livre grave qui parle avec des accents inédits de l'ennuie, de la solitude, de l'abandon et de l'angoisse, livre de réflexion aussi sur l'archéologie de notre vie quotidienne et sur le substrat de barbarie qui continue à régler nos comportements prétendus civilisés, "La sorcière" est surtout un livre délicieux écrit avec plaisir, pour le plaisir et pour celui des lecteurs."- Pierre Lepape, "Le Monde"

La sorcière

Après l'été les Parisiens désertaient les lieux de leurs vacances ensoleillées, ignorant tout du sort que l'automne faisait à la région qu'ils quittaient jusqu'à l'été suivant. Un automne brutal, puis un long hiver de vent et de pluie, mortel aux corps fragiles. Cette saison-là, inconnue et implacable, il fut imposé à Herman de la découvrir.

Un temps de saison

Ma mère est une femme en vert, intouchable, décevante, métamorphosable à l'infini, très froide et sachant, par la volonté, devenir très belle, sachant aussi ne pas le désirer.
 Ma mère, rocco et bella, oú en sont-ils à présent ? je n'écrirai pas, eux non plus, jusqu'au jour oú, peut-être, une lettre m'arrivera d'un lieu inconnu, accompagnée de photos d'inconnus qui se trouveront être mes proches à divers degrés - lettre dont, même si elle est signée " maman ", je contesterai l'authenticité, puis que j'enfouirai quelque part oú elle ne sera pas dénichée.

Autoportrait en vert

«Ce vendredi commence pour vous et moi à l'instant de mon réveil, neuf heures, et avant minuit ce jour aura vu l'arrivée de mon cousin Georges à Paris, l'ébauche d'un grand roman américain, ? vu ma fiancée se jeter dans les bras d'un triste Don Juan, l'élaboration d'un terrible dessein, ? vu la résolution d'une ténébreuse affaire et la fortune me tomber du ciel. Ce vendredi, que je n'oublierai pas.»

Comédie classique

Une tranquille matinée d'automne, un vendredi. Le narrateur s'éveille. Commence alors pour lui une comédie classique, avec son cousin Georges qui arrive de province, sa fiancée qui se jette dans les bras d'un triste don Juan, son roman, américain bien sûr, qui s'élabore, et les souvenirs qui l'assaillent - de l'oncle Charles, de la grand-mère Céleste. Et Maman qui doit épouser Hubert... Une fortune lui tombe du ciel, après résolution d'une ténébreuse affaire. Il est minuit. La comédie s'achève. Elle a l'originalité de ne couvrir qu'une seule journée de la vie d'un homme, et d'être écrite en une seule phrase.

La Naufragée : J. M. W. Turner

Résumé  :
Hermann s'apprête à rentrer à Paris après des vacances en province, quand sa femme et son fils disparaissent.
Il découvre alors l'autre visage de la charmante petite ville touristique où il vient de passer deux mois : à partir du 1er septembre, il y pleut sans cesse et les habitants se montrent tout à coup moins souriants, moins accueillants... Peu à peu, l'atmosphère brumeuse et fantomatique de l'endroit anesthésie les désirs d'Hermann...

Pour les apprenants de niveau B2,  un roman aux allures de rêve éveillé par l'une des auteures francophones les plus importantes de sa génération.

Voir un extrait  :  https://bit.ly/45Qo8dk LA COLLECTION MONDES EN VF Des romans pour le plaisir de lire en français dès le niveau A1 Ses atouts  :Accéder facilement à la lecture  en français ;Prendre plaisir à lire des  textes littéraires contemporains originaux et variés  : polar, théâtre, nouvelles, etc.S'ouvrir à l'interculturel francophone  : Belgique, Congo, Grèce, France, Cameroun, Tunisie, Suisse, Québec...Prolonger l'expérience de lecture avec les audios de l'ouvrage  ;Animer la classe avec des fiches de compréhension  et  des ateliers d'écriture  disponibles gratuitement sur le site  www.mondesenvf.com

Le livre se déroule sur deux plans que l'art de Marie Ndiaye parvient à conjoindre. Sur un bord, une description presque ethnologique de la vie ordinaire(...). Sur l'autre, un récit fantastique et onirique(...). La sorcière est un livre délicieux écrit avec plaisir, pour le plaisir et celui de ses lecteurs. Une belle écriture, paisible, qui se saisit avec naturel d'un détail et s'épanouit comme s'il ne s'agissait que d'une seule phrase musicale, continue. On reconnaît en elle ce qu'Hemingway disait : que la chose la plus difficile au monde était d'écrire une prose parfaitement sincère sur les êtres humains. Le livre n'est pas un conte de fées, c'est la vie aujourd'hui, concrète, banale, douloureuse, incohérente, où être sorcière n'est qu'un prétexte à l'exclusion pour celle qui n'use pas de son don comme d'un pouvoir. A coups de notations simples, d'interrogations sans réponses, elle nous fait basculer dans un monde incertain qui n'est pas tant celui de la sorcellerie que celui de la solitude.

La sorcière

Résumé

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