Le temps des mots à voix basse
Pour mourir en février
Publié par Bernard Campiche Editeur, le 04 juillet 2016
Résumé
124 questions-réponses que l'on se pose au quotidien sur nos relations avec les autres"Mon regard, certes, ne prétend absolument pas arriver au niveau de la recherche sociologique. Mais c'est ma passion pour l'être humain dans tous ses états qui est à l'origine de mon intérêt pour ces questions de vie sociale, et ma démarche n'est pas loin de celle qui m'a, naguère, amenée à écrire quelques romans. Car le savoir-vivre est loin de n'être qu'une simple liste de conventions sociales surannées. Il constitue la base de la vie sociale. Comprendre la politesse, comment et pourquoi elle fonctionne, savoir ce qui la sous-tend et à quoi elle sert, c'est pénétrer au cour même des cultures, et c'est aussi comprendre la logique profonde qui préside aux relations humaines. - Sylviane RocheSylviane Roche répond sans détours, avec des exemples et des arguments fondés sur de sérieuses recherchesEXTRAITPourriez-vous aborder le sujet du parfum et des personnes qui en abusent quitte à en imprégner leurs voisins ? De quelle manière polie peut-on le leur faire remarquer ? - CatherineLéon Pierre-Quint, ami et biographe de Proust, raconte qu'un jour (ou plutôt une nuit) où il rendait visite au grand écrivain, celui-ci s'interrompit tout à coup : « Cher ami, dit-il, je vous prie, est-ce que je vais vous causer beaucoup de désagrément si je vous demande d'enlever le mouchoir de votre veston ? Vous savez que je ne peux supporter les parfums. » Puis il sonne sa gouvernante : « Céleste, prenez le mouchoir de Monsieur et mettez-le dans une autre pièce. Cher ami, la dernière fois que vous avez eu la bonté de venir me voir - car personne ne vient plus voir le malade que je suis -, j'ai été obligé d'exposer pendant trois jours dans la cour le fauteuil où vous étiez assis et qui était resté tout imprégné de parfum. » On voit que Proust, dont on connaît pourtant l'extrême politesse, ne s'embarrassait pas pour faire remarquer à un jeune ami qu'il avait un peu forcé sur le vaporisateur. Mais c'était Proust, et il avait l'excuse de l'asthme et du génie. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE"Présenter ses condoléances par SMS, baisser le dossier de son siège dans l'avion, porter un toast en toquant les verres, proposer des charentaises à ses invités. La prêtresse romande des bonnes manières répond, en les classant par thème, à cent vingt-quatre questions que tout le monde se pose pour mieux vivre en société. Les adeptes y puiseront de quoi tendre vers le quidam parfait. Les autres préféreront appréhender ce recueil de chroniques, publiées précédemment dans le quotidien Le Temps, sous l'angle du second degré. Et, avouons-le sans mauvaise manière: lu ainsi, c'est souvent très, très, drôle !" - CM, Guide TV LoisirsA PROPOS DE L'AUTEURSylviane Roche, d'origine française, est née à Paris, dans le quartier du Marais, et vit en Suisse depuis une vintaine d'années. Elle fait partie du comité de direction de la revue littéraire lausannoise Écriture, et enseigne la littérature française, l'histoire et l'espagnol dans un gymnase cantonal. Elle écrit des articles de critique littéraire dans divers journaux et a publié un recueil de nouvelles (Les Passantes), trois romans (Le Salon Pompadour ; Septembre ; Le Temps des cerises), un récit (L'Italienne, en collaboration avec Marie-Rose De Donno) et un recueil de « contes psychologiques » (L'Amour et autres contes). Elle est également traductrice de l'espagnol (en particulier Puerto final de l'Argentin Daniel Mayer).
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