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Les Fausses Consequences morales et sociales du darwinisme | Alfred Fouillée
Les Fausses Consequences morales et sociales du darwinisme | Alfred Fouillée

Les Fausses Consequences morales et sociales du darwinisme

Publié par Createspace Independent Publishing Platform, le 17 mai 2016

36 pages

Résumé

Extrait:“Les théories biologiques de notre siècle ont été interprétées à plein contresens et sont devenues, si l’on peut dire, la plaie de la morale, y compris la morale politique et internationale. Jamais, avec un tel cynisme, ne s’était étalé le vice des généralisations précipitées. Les conséquences pratiques qu’on a prétendu tirer du darwinisme ne sont que trop connues. N’a-t-on pas vu les darwinistes soutenir ce qu’on a nommé le droit au meurtre, la philosophie de « l’assassinat scientifique, » la théorie de l’égoïsme brutal et féroce, « réveillant, dit Alphonse Daudet, ce qui reste à quatre pattes dans le quadrupède redressé, servant de prétexte et d’excuse à toutes sortes d’infamies ? » N’a-t-on pas étendu aux races et aux peuples la morale du « fer et du sang, » de la force « accoucheuse des sociétés ? » « La guerre est sainte et d’institution divine, disait M. de Moltke ; elle entretient, chez les hommes, tous les nobles sentiments : honneur, vertu, courage ; elle empêche le monde de tomber dans la pourriture. » Telle est, selon la Bible darwiniste, la loi tragique des sociétés, comme de la nature. Nietzsche n’a fait que développer en une poésie étincelante les lieux communs du darwinisme, interprété à la manière allemande. La patrie de Darwin lui-même ne pouvait rester en arrière. Depuis que l’impérialisme anglais cache le vieux droit du plus fort sous le nom plus moderne de droit à « l’expansion, » les revues anglaises, et même américaines, sont remplies d’études consacrées à la justification des guerres de conquête par les principes de Darwin. Le président Roosevelt se fait lui-même parfois le porte-voix de doctrines analogues. Ce sera l’honneur de la philosophie française, au XIXe siècle, de n’avoir point cédé à ce courant prétendu scientifique, qui nous ramènerait à la barbarie : la France n’a cessé de maintenir, contre l’Allemagne et l’Angleterre, la primauté du droit sur la force, de la fraternité sur la haine, de l’association sur la compétition brutale. Un examen attentif et impartial des opinions en présence, nous montrera par quelle sophistique on dénature certaines vérités de la science, pour les tourner contre la morale sociale...”

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