Géographie du Japon

Habiter - s'ancrer en un certain point de l'espace humain afin d'y établir son existence et son bien être - s'incarne dans une forme construite capable d'accueillir l'homme et ses biens. L'urgence de cet abri, aussi peu répressible que se nourrir ou se vêtir, se manifeste d'abord dans une certaine manière d'y songer, de le désirer, l'imaginer, le concevoir et le projeter, bien avant d'en prendre possession. De cette réflexion habiteuse, on présente ici les trois stades que doit franchir nécessairement toute recherche d'un logement. Premièrement on y rêve : mon lieu à vivre surgira de moi, seul et sans défense face au monde et à autrui. Ce faisant, on en suscite progressivement une image personnelle, que chacun confronte à celles dont, au fil des siècles, écrivains, peintres et architectes ont enrichi la représentation collective de "la maison" propre à notre culture. Enfin, la vision ainsi élaborée devient projet, quittant le monde flexible de la figure et de l'idée pour affronter la résistante et implacable réalité de l'environnement naturel et humain, des matériaux, des usages et des codes, sans parler de nos possibilités matérielles.

Habiter - Rêve, image, projet

Au cours des quarante années (1863-1905) et soixante-deux romans, Jules Verne s'est appliqué à déconstruire la forme classique du roman d'aventures, "détournant" chacun des éléments dont il se constitue, il compose une figure nouvelle, la sienne, où le réel s'associera au rêve selon une autre logique. Mais cette "subversion" tous azimuts où il transforme ainsi la fable en une fiction où il entend nous conduire, est faite aussi d'omissions : l'anticipation, le fantastique, l'amour, en sont désormais absents et le happy end n'y arrive pas toujours.

Jules Verne, de la fable à la fiction

La Corée

Facteurs fondamentaux et paysages humains traditionnels. Une emprise nouvelle sur le milieu. Les régions géographiques de la Chine.

La Chine

L'urgence élémentaire d'abriter notre corps nous pousse à habiter : c'est à dire à l'entourer d'un refuge solide qui le garde des intempéries et nous permette de subsister. S'y ajoutent les deux exigences d'un logis qui nous valorise aux yeux des autres et préserve aussi notre moi. Notre dimension intérieure est la forme que prend en chacun de nous cette triple attente qui, une fois satisfaite, deviendrait notre confort. Ce n'est qu'en interprétant librement les signes de notre culture et en intégrant une part inévitable d'inconfort à notre image du chez-soi qu'on fera quand même de celui-ci le lieu du bien-être.

DU CONFORT AU BIEN-ÊTRE

On peut aborder de multiples façons les soixante-deux romans des Voyages extraordinaires. Les grandes figures de Phileas Fogg, Michel Strogoff ou du capitaine Nemo illustrent le thème du héros tandis que leur histoire développe celui de l'aventure sous ses diverses facettes. Mais c'est dans le voyage que l'auteur les fait vivre et accomplir leurs exploits : chaque récit promènera le lecteur dans un pays différent, dont la nature et les hommes seront décrits avec soin.

Jules Verne ; un art d'habiter la terre

Entretenir, équiper, embellir notre chambre, notre demeure, notre cité ou notre pays dépasse de loin la gestion d'un capital bâti : en recréant leur espace, nations et tribus, ménages et individus se construisent eux-mêmes et subsistent. C'est cette entreprise d'autogénération que cet essai tente de montrer : en définissant l'acte universel de construire ; en présentant les agents que met en oeuvre cette architecture en mouvement ; en montrant comment ces lieux préservent la survie, la cohésion, le bien-être des sociétés, des familles et des personnes.

Géographie du Japon

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