Voilà du Sand qu'on dirait de Musset : un romantisme sans limites sur le fond de Venise. Est-ce une vengeance de la part de Sand désireuse de montrer à son amant qu'elle savait aussi écrire comme lui ?

L'orco

George Sand écrivit "La mare au diable" en 1846. Dans cette oeuvre qui, à la différence de certaines autres, n'a absolument pas vieilli, elle dépeint le mode de vie difficile des habitants du Berry. Si les revendications sociales qui lui étaient chères sont toujours présentes, elles s'intègrent parfaitement à un décor romanesque qui a disparu depuis, balayé par la révolution industrielle.

La mare au diable

«La vérité de George Sand, elle est dans sa correspondance», disait André Fermigier. Parmi les quelque vingt mille lettres de celle qui apparaît comme un de nos plus grands épistoliers, on en a retenu quatre cent trente-quatre qui racontent plus de cinquante ans d'une vie, de la jeune femme à la grand-mère, en une autobiographie sincère et spontanée, où Sand donne à lire le livre mystérieux de sa vie intime. Une vie en lettres, une vie qui s'écrit tout en se vivant, l'amour et la vie d'une femme dévorée par «l'amour du vrai et du bien», qui n'a cessé de «vivre en avant» et d'être «du parti des victimes contre les bourreaux», qui a remplacé le je pense, donc je suis par j'aime, donc je suis, mais aussi la vie d'une travailleuse acharnée, qui nous donne dans ces pages une magnifique leçon de bonté et de courage.

Lettres d'une vie

C'était autour de l'an 1843. Alors quadragénaire, Sylvestre part pour l'Italie, afin d'y gagner sa vie comme précepteur. A la frontière suisse, il rencontre un paysan cossu des Diablerets, Jean Morgeron. Il s'y arrête pour louer ses bras comme bûcheron - et prend racine. Après bien des hésitations, il finit même par épouser Félicie, la soeur de Jean. Hélas, Sylvestre découvre bientôt que son épouse le trompe avec un jeune homme qui pourrait être son fils. Torturé de jalousie, il décide de la punir à sa façon, machiavélique. Mais une lettre de Félicie, destinée à son amant, offre au lecteur le point de vue de l'infidèle... Paru en feuilleton en 1866 et dédié à Gustave Flaubert, Le Dernier Amour, roman de l'adultère, est l'un des plus méconnus de George Sand. Avec audace et franchise, il met en scène un tabou : le désir féminin, alors considéré comme proche de l'hystérie

Le dernier amour - Occasion

Thérèse comprit fort bien, à première vue, le dépit et la jalousie qui avaient dicté cette lettre.
- Et pourtant, se dit-elle, il n'est pas amoureux de moi. Oh ! non, certes, il ne sera jamais amoureux de personne, et de moi moins que de toute autre.
Et, tout en relisant et rêvant, Thérèse craignit de se mentir à elle-même en cherchant à se persuader que Laurent ne courait aucun danger auprès d'elle.
- Mais quoi ? quel danger ?
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Elle et Lui

La " Ville noire " de George Sand est, en 1860, un des tout premiers romans du XIXe siècle, après " Le Compagnon du Tour de France ", à situer ses personnages et son intrigue au cœur du monde du travail, un quart de siècle avant le " Germinal " d'Emile Zola. Le roman de George Sand déroule sa belle intrigue amoureuse à Thiers, parmi les petites usines, coutelleries et papeteries, échelonnées le long des gorges de la Durolle, et visitées par la romancière en 1859, en compagnie de son " secrétaire intime " Manceau et de l'actrice Bérengère. La Ville noire s'inscrit dans le cycle des romans auvergnats de George Sand. Noblesse de province et guides montagnards dans " Jean de la Roche ", aristocrates parisiens et paysans velaisiens dans " Le Marquis de Villemer ", ouvriers couteliers et manufacturiers dans " La Ville noire " : les décors du voyage de 1859 se peuplent ainsi de personnages et de situations qui incarnent les grandes tensions du XIXe siècle. Les éditions De Borée présentent " La Ville noire " dans un texte établi, présenté et annoté par Jean Courrier, spécialiste de George Sand, à partir du manuscrit original de la romancière, conservé à la prestigieuse Pierpont Morgan Library de New York.

La Ville Noire. Texte Etabli , Presente Et Annote Par Jean Courrier

Ces Contes d’une grand-mère sont des histoires merveilleuses, où la vie des êtres et des choses nous est présentée sous de multiples facettes, tantôt effrayantes tantôt charmantes, mais aussi parfois trompeuses. La fée nature nous livre quelques-uns de ses secrets, dont chacun doit savoir tirer profit afin d’en apprendre plus sur soi-même et le monde qui l’entoure.

Cuentos De Una Abuela

Le Château des désertes

Années 1620, dans le Berry. Tandis que la province est traversée par les derniers soubresauts des guerres de Religion, le vieux marquis de Bois-Doré, ancien compagnon d'armes du « bon roi » Henri IV, tente de vivre comme dans un roman pastoral : il se rêve en nouveau héros de L'Astrée. Mais la grande histoire s'insinue bientôt dans son monde enchanté, sous le visage d'un Espagnol fanatique, d'une Morisque convertie de force et fuyant son pays, d'un disciple de Giordano Bruno torturé et exilé, d'une petite bohémienne exhibée comme diseuse de bonne aventure et d'un orphelin à la recherche du meurtrier de son père. 

Dans Les Beaux Messieurs de Bois-Doré (1857), la fiction historique, entre feuilleton mélodramatique, récit d'apprentissage et roman de cape et d'épée, se fait traité de tolérance.

L'orco

Résumé

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