Que se passe-t-il quand nous sommes confrontés à la perte d'un être aimé ou à celle d'un idéal ? Pourquoi certaines personnes réagissent-elles par le deuil alors que d'autres sombrent dans la dépression, voire la mélancolie ?

Deuil et mélancolie

"Woe to you, my Princess...I will kiss you quite red & feed you until you are plump. & if you are froward, you shall see who is stronger, a gentle little girl who doesn't eat enough or a big wild man who has cocaine in his body. In my last severe depression I took coca again & a small dose lifted me to the heights." This lurid encomium to cocaine wasn't penned by an immature drug addict. It was written by Sigmund Freud, father of psychoanalysis, to his fiancee Martha Bernays. He frequently got kicks from cocaine. But as is clear from his newly compiled Cocaine Papers, his interest in the drug was scientific, not sensual. He sought for a miracle drug to benefit patients & make his reputation. He thought he'd found it in cocaine.  Freud's study of cocaine has been shrouded in myths, half-truths & speculation. Cocaine Papers sets the facts straight. Annotated by his daughter Anna, it presents the complete authoritative versions of his own writings on the drug, including several pieces never before published, along with the work of other early experimenters. He's revealed as not only a driven &, ultimately, tragic seeker for a panacea, but also as one of the pioneers of psychopharmacology, the science of using drugs to treat mental illness. In 1884, before beginning studies leading to the development of psychoanalysis, Freud was 28, a fledgling physician with a fiancee but without funds to wed. He'd been searching for a way to establish himself & gain the respect of colleagues. A paper by German physician Theodor Aschenbrandt seemed to provide the way. Conquistadores had noted the stimulant effect of coca leaves on Andean Indians. Aschenbrandt tried the drug on Bavarian soldiers & reported that it suppressed their hunger while increasing mental powers & capacity to endure strain.  Aschenbrandt's paper triggered Freud's studies. He obtained samples & tried it. It gave him an emotional lift, producing what he described as "normal euphoria." After that he used cocaine frequently with the same results. He coolly summarized his experiences in his notes: "You perceive an increase of self-control, possess more vitality & capacity for work. This result is enjoyed without any of the unpleasant aftermaths which accompany exhilaration thru alcoholic means." Freud continued to study cocaine's effects on himself & patients. He found it not only useful in overcoming depression but effective against some purely physiological complaints. He used it to treat stomach disorders & persistent coughing. He didn't administer it indiscriminately. Tho he initially believed it wasn't habit-forming, he found its effects on patients too unpredictable to justify widespread use. Tho he & some American physicians reported initial successes in treating morphine addicts, fellow physician Adolf Albrecht Erlenmeyer warned that cocaine was itself addictive, the "3rd scourge of mankind"—after morphine & alcohol. Freud realized Erlenmeyer was correct. His friend & patient, Ernst von Fleischl-Marxow, became the 1st morphine addict in Europe to be cured by cocaine. He was also one of the 1st to become dependent on it. This development dampened Freud's interest & helped turn his attention to the psychological theories that eventually won him fame.  Freud's studies are considered basic to psychopharmacology. But they didn't lead to the discovery of its most effective clinical use. He abandoned his interest in cocaine just after he suggested that a colleague, Karl "Coca" Roller, experiment with its use in easing the pain of eye surgery. It was Koller & not Freud who invented local anesthesia.--Time (edited)

Un Peu de Cocaïne pour me délier la langue

Budapest, les 28 et 29 septembre 1918. Le Ve Congrès international de psychanalyse est consacré au problème des névroses de guerre. Parmi les communications, celle de Sandor Ferenczi et celle de Karl Abraham. Elles seront reprises en 1919 dans un petit recueil comprenant, en outre, un texte du psychiatre Ernst Simmel et une introduction de Freud.
C'est ce texte introductif, la contribution de Karl Abraham et celle de Ferenczi que nous publions ici, en leur adjoignant un autre texte de Ferenczi datant de 1916 : " Deux types de névrose de guerre ". Ce qu'ils disent sur les névroses traumatiques, que les auteurs, qui avaient servi en tant que médecins pendant la guerre, ont observées in situ, est suffisamment important pour que Freud ait éprouvé le besoin d'en reparler longuement en 1920 dans Au-delà du principe de plaisir (PBP n° 761). 
Nul doute que ce livre intéressera les historiens qui aujourd'hui travaillent sur la guerre et les sorties de guerre, mais aussi les psychiatres, psychanalystes, travailleurs sociaux et humanitaires qui accueillent, écoutent, aident et soignent des réfugiés en nombre toujours plus élevé.

Sur les névroses de guerre

Sommes-nous faits pour le bonheur ? À lire cet essai de 1929 que Freud intitula d'abord Le Bonheur et la civilisation, puis Le Malheur dans la civilisation, avant de s'en tenir à Malaise dans la civilisation, on peut en douter, notre existence étant plutôt caractérisée, selon lui, par la violence, la souffrance et l'insatisfaction. Utilisant la théorie des pulsions élaborée dix ans plus tôt dans Au-delà du principe de plaisir (PBP n° 761), Freud explique pourquoi l'agressivité, l'hostilité et la cruauté sont inhérentes au genre humain, il dégage ce qui les relie au plaisir et à l'amour, et il montre à quelles conditions la culture permet de contrôler les pulsions de mort. Un livre terriblement actuel sur la violence dans notre société, mais aussi sur l'égoïsme et l'altruisme, le sentiment de culpabilité et la conscience morale, la possibilité même de liberté individuelle.

Malaise dans la civilisation

Essais de psychanalyse appliquée

Alors que, 70 ans après sa mort, les textes de Freud tombent dans le domaine public, les éditions du Seuil ont entrepris de retraduire les plus grands d'entre eux. Sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre, ces nouvelles traductions, par leur parti-pris de lisibilité, s'adressent à l'honnête homme et non aux seuls psychanalystes. Livre monument qui n'a d'équivalent dans l'histoire de la pensée occidentale que Le Capital de Marx, L'Origine des espèces de Darwin ou La Phénoménologie de l'esprit de Hegel, L'Interprétation du rêve est LE livre de Freud.
Il connut huit éditions successives entre 1900 et 1930, chacune enrichie des lectures qu'en firent les interlocuteurs de Freud. Somme théorique, consacré à un phénomène psychique universel, il ouvrit la voie à des pratiques thérapeutiques fondées sur la parole échangée avec les patients. Ainsi naquit la psychanalyse. La présente édition s'imposera à n'en pas douter comme l'édition de référence, tant la traduction française aujourd'hui disponible (aux PUF) est décriée pour son peu de lisibilité.

L'interprétation du rêve

The medical profession is justly conservative. Human life should not be considered as the proper material for wild experiments.

Conservatism, however, is too often a welcome excuse for lazy minds, loath to adapt themselves to fast changing conditions.

Remember the scornful reception which first was accorded to Freud's discoveries in the domain of the unconscious.

When after years of patient observations, he finally decided to appear before medical bodies to tell them modestly of some facts which always recurred in his dream and his patients' dreams, he was first laughed at and then avoided as a crank.

The words "dream interpretation" were and still are indeed fraught with unpleasant, unscientific associations. They remind one of all sorts of childish, superstitious notions, which make up the thread and woof of dream books, read by none but the ignorant and the primitive.

The wealth of detail, the infinite care never to let anything pass unexplained, with which he presented to the public the result of his investigations, are impressing more and more serious-minded scientists, but the examination of his evidential data demands arduous work and presupposes an absolutely open mind.

This is why we still encounter men, totally unfamiliar with Freud's writings, men who were not even interested enough in the subject to attempt an interpretation of their dreams or their patients' dreams, deriding Freud's theories and combatting them with the help of statements which he never made.

Dream Psychology

En 1891, Freud publie son premier ouvrage sur la nature des troubles liés à la parole qu'on nommait du terme général d'« aphasies ». Il intervient ainsi au cour d'un débat alors fort vif (près de 2300 publications sur la question en vingt ans). Ses qualités de lecteur critique - qu'on retrouve dans le premier chapitre de L'interprétation du rêve écrit neuf ans plus tard - y sont déjà patentes puisqu'il étudie dans leurs détails les contradictions des conceptions dominantes, non pour en imposer une nouvelle, mais pour dégager la problématique présente dans cette complexité théorico-clinique.

Ce texte est rangé depuis longtemps dans les ouvres dites « pré-psychanalytiques » de Freud. Cette vérité chronologique (on date classiquement la naissance de la psychanalyse d'une lettre à Fliess fameuse de 1897) est d'une certaine façon trompeuse dans la mesure où Freud y façonne une théorie de l'« appareil à langage » qu'on retrouvera, dans ses grandes lignes, à tous les moments clefs de ses élaborations ultérieures. Lire cet ouvrage, c'est donc s'ouvrir à certains éléments décisifs du savoir freudien pris ici in statu nascendi, tout en se donnant la possibilité d'apprécier la rigueur de raisonnement que Freud sait appliquer aux indispensables données cliniques, qu'il parcourt inlassablement sans s'en contenter. Jamais réédité pendant un siècle, ce texte a fait l'objet d'une édition critique pour son centenaire en 1992. À cette occasion, Paul Vogel (puis, à son décès, Ingeborg Meyer-Palmedo) a entrepris de passer au peigne fin les nombreuses citations données par Freud aussi bien en allemand qu'en anglais ou en français, les trois langues où s'exprimaient la plupart des auteurs, tout en se souciant de donner ça et là quelques éclaircissements sur des passages devenus par trop allusifs avec le temps. Ceci nous vaut des « notes de l'éditeur » (NDE) qui viennent s'ajouter aux notes de Freud (NF).

Une première traduction du texte de 1891 avait été donnée en 1983 par les PUF, due à Claude Van Reeth, avec une préface de Roland Khun. La nouvelle traduction proposée par les éditions Épel est due à Fernand Cambon. Elle prend appui sur l'édition critique de 1992, ce qui permet d'y intégrer, non seulement l'appareil critique de cette édition complétée de nouvelles « notes du traducteur » (NDT), mais aussi la remarquable étude de Wolfgang Leuschner, ici en postface, qui jette une vive lumière sur les aspects les plus techniques de l'ouvrage.

Pour concevoir les aphasies - Une étude critique

"Quand la recherche médicale sur l'âme, qui doit généralement se contenter d'un matériau humain plutôt médiocre, aborde une grande figure du genre humain, elle n'obéit pas aux mobiles que lui imputent si fréquemment les profanes. Elle ne cherche pas à "noircir ce qui rayonne et à traîner le sublime dans la boue" ; elle n'éprouve aucune satisfaction à réduire la distance entre cette perfection et l'insuffisance de ses objets ordinaires. Bien au contraire, tout ce qu'il est possible d'observer chez ces grands modèles lui semble mériter d'être un objet d'étude et d'intelligence, et elle pense que personne n'est si grand qu'il puisse être infamant pour lui d'obéir aux lois régissant avec la même rigueur conduite normale et conduite morbide". Sigmund Freud.

Deuil et mélancolie

Résumé

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