Quand les femmes prennent le pouvoir

Liliane Delwasse

Sciences humaines et sociales Politique et faits de société

Publié par Anne Carrière, le 13 septembre 2006

Résumé

Françoise de Panafieu, Ségolène Royal, Michèle Alliot-Marie, Laurence Parisot en France, Angela Merkel, Michelle Bachelet, Ellen Johnson-Sirleaf, Hillary Clinton, Condoleeza Rice à l'étranger, pour n'en citer que quelques-unes, les femmes sont de plus en plus présentes en politique. De l'irrésistible ascension de Ségolène Royal à l'élection de Parisot au Medef et à la candidature de Panafieu à la Mairie de Paris, à quoi correspond ce désir de femmes dans notre pays ? Alors que les hommes politiques sont confrontés à un véritable désamour des Français, dû à l'impression constante de la langue de bois et au décalage croissant avec l'électorat, les femmes apparaissent comme « neuves » et « fraîches ». Elles incarnent le renouvellement. On les crédite de plus d'authenticité, d'intimité, d'humanité, de sincérité. Elles seraient plus proches des citoyens. Qu'en est-il en réalité ? Les auteurs se sont longuement entretenus avec de nombreuses actrices de la scène politique et ont également recueilli les avis de politologues (Janine Mossuz-Lavau, Mariette Sineau, Brice Teinturier), syndicalistes (Nicole Notat) et journalistes (Arlette Chabot, Alain Duhamel). Ils ont observé la manière « féminine » de diriger, en particulier à travers l'action de Ségolène Royal en Poitou-Charentes, celle de MAM au ministère de la Défense, de Martine Aubry à la Mairie de Lille ou encore de Marine Le Pen au sein de son parti. Comment ces femmes se comportent-elles dans l'exercice du pouvoir ? Quand elles accèdent aux plus hautes responsabilités, sont-elles vraiment meilleures que les hommes ? Sont-elles plus solidaires, plus à l'écoute ? La réponse semble être non : en politique, finalement, les femmes seraient des hommes comme les autres !