Watching the river flow - sur les pas de bob dylan

Pas d'illusions, n'empêche. Le désert s'accroît, ses dunes hérissées de barbelés ou de blockhaus technologiques. Des flux s'y dispersent. Les vents de sable, qui s'y déploient selon des réseaux que l'absence paradoxale de proximité détermine, poussent devant eux des troupeaux d'avatars, de fantômes, dissimulant à la vue des touristes ou des néo-nomades, fussent-ils bardés d'écrans et de capteurs sophistiqués, des mirages d'une plus dramatique envergure. La cuistrerie n'en progresse qu'avec moins d'états d'âme.

J'y suis, j'y suis toujours

En 2006 et 2007, les bibliothèques françaises ont réalisé expositions et manifestations sur le thème " Une ville, une œuvre ". Chacune d'entre elles a présenté l'œuvre d'un écrivain, d'un peintre ou d'un artiste en correspondance avec la ville d'accueil. En écho à ces manifestations, la Fédération interrégionale du Livre et de la Lecture a passé une commande à l'écrivain Lionel Bourg qui a composé un texte inédit lors de sa visite dans sept de ces bibliothèques. II s'est ainsi rendu à Grenoble dans les pas de Stendhal ; à Valence pour voir les sanguines d'Hubert Robert et les gravures de Piranèse ; à Metz pour relire Verlaine ; à Bordeaux à la rencontre de l'œuvre de Bernard Delvaille; à Orléans et sur les bords de Loire pour suivre Michèle Desbordes; à Troyes pour admirer des manuscrits enluminés du Moyen Age et enfin à Montpellier sur les traces de Léo Malet. Les séjours de Lionel Bourg dans les différents lieux choisis lui ont donné l'occasion de se rapprocher des écrivains et artistes à travers leurs écrits, gravures, documents ou objets, tous liés au patrimoine écrit. Cette déambulation attentive est à l'origine des sept textes réunis dans ce volume à côté des reproductions de certaines des œuvres exposées.
C'est donc à une double rencontre que ce livre invite le lecteur. Celle des écrivains et artistes (re) visités et celle d'un texte nouveau et original de Lionel Bourg.

Où le songe demeure

Léo Ferré est mort le 14 juillet 1993. Ce livre n'est pas à proprement parler un hommage, encore moins une hagiographie. Il est plutôt le constat rigoureux de l'influence qu'un artiste hors normes a pu avoir sur un jeune homme, et au-delà sur toute une génération, née entre 1940 et 1960. Influence qui n'a cessé de se propager pour toucher les générations suivantes... jusqu'à aujourd'hui.
Ce livre marque aussi le vide immense laissé par Ferré. C'est surtout un texte sur la poésie, sur l'amour, sur l'engagement.
Qui, mieux que Lionel Bourg, pouvait signer ce merveilleux aveu de fidélité ?

La faute à Ferré

Journal D'Anduze

En invitant divers auteurs contemporains à rédiger, suivant leur goût, leur humeur, leur désir, leur dédain bien sûr, des pages nourries du rapport qu'ils entretiennent avec un sport qu'ils pratiquèrent ou non, j'avais l'idée flottante de lignes qui ne se contenteraient pas de décortiquer le pourquoi du comment confortant l'amour ou le mépris de chacun. Lignes joueuses, me disais-je. Lignes qu'ébourifferait en tout sens la création. Lignes offensives en somme, malgré les "tacles" prévisibles de vieilles rancunes et la ténacité rugueuse d'assez sombres chagrins. Promesse tenue, suis-je heureux d'avertir. Car ce qui circule ici (ou se dédouble, s'appelle, se contredit avec une saisissante intensité biographique parfois) relève du plaisir et de l'amertume ensemble, du bonheur, de la colère, de la malice comme d'indécrottables enthousiasmes, si bien que cette lucarne, un peu lunaire sans doute, s'ouvre sur un champ moins clos que tant de détracteurs ne le pensent : contradictoirement au destin carcéral auquel il se prête et loin, fort loin, des sinistres ordalies que si souvent la foule y réclama, l'espace où gosses et stars gesticulent ne diffère pas toujours du vert pâturage dont seuls des séraphins en culottes courtes possèdent encore la clé. L.B.

Pleine lucarne

Friches

, Dans son livre, L'immensité restreinte où je vais piétinant. Lionel Bourg nous confie de multiples poèmes qui, au fond, n'en composent qu'un seul. Un livre qui paraît écrit d'un souffle, presque dans le mouvement, mais qui a, bien sûr, été plusieurs fois remanié. Page après page, on entre plus avant dans cet univers surtout peuplé de proches, de familiers - des poètes, pour la plupart. Lionel Bourg retrace ici l'existence ordinaire d'un homme ordinaire au parcours incertain.

L'immensité restreinte où je vais piétinant

En quatre-vingt quatre photos en noir et blanc, Jean-Claude Seine nous (re)plonge dans ce prolétariat rêvé. L'ouvrage reflète ce temps où le monde du travail primait sur celui de la famille et des loisirs, ce temps où la misère, l'épuisement et la précarité laissaient pourtant place à la volonté - toujours plus forte - de changer le monde.

Watching the river flow - sur les pas de bob dylan

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