L'occupation americaine

Une jeune femme promet à un homme de retenir son nom. Un jour ce nom lui fait soudain défaut. Ce défaut lui brûle les lèvres. Le désespoir la gagne.

Le Nom sur le bout de la langue

Sur le jadis (Dernier Royaume #2)

Pascal Quignard tem uma obra vasta, múltipla e erudita. Poética, em todos os gêneros que abordou. A poesia lato sensu entra aí, como forma de representar o mundo, assinatura de uma escrita inquieta que o escritor faz reviver, tornando-a presente num tempo que tem outra rotação, para, em seus giros, fazer retornar e retomar pontos de toque sensíveis para a reflexão da contemporaneidade. Para traduzir Quignard, é necessário que se conheça toda sua obra, na medida em que o nascimento de seu saber e sua elaboração não cessam de se refazer e se retomar, com a diferença necessária que sua leitura impõe. Assim, sua erudição não é uma soma, uma adição de velhas ideias revisitadas. O passado, o outrora, le jadis são portos de contorno de sua escrita, não pontos de um automatismo de repetição. Uma disciplina nevrálgica de nossa época é a retórica que a perpassa, sem ser às vezes reconhecida nos discursos da cultura e da literatura atuais. A tradução de A Razão traz um retórico romano, que subverte a retórica clássica e transpõe, com seus paradoxos, a função do imaginário, do inusitado e do surpreendente para a esfera do romance, da ficção, de preferência à razão e à filosofia. Quando Pascal Quignard escreve este livro, tendo como foco Latrão, faz um tipo de tradução também, pois traduzir, etimologicamente, é dar a saber, trasladar, transferir. Assim, o leitor pode (re)visitar Latrão e sua retórica, com novo olhar, em outra temporalidade.

La raison

" Quels fruits peut-on recueillir de tout cet ouvrage, et quel est le but qu'on s'y est proposé ? L'on a eu dessein d'ôter aux hommes les vaines pensées dont ils se flattent, qu'ils ont l'âme belle, qu'ils ont de bons, de nobles et généreux sentiments ; qu'il ne tient qu'à eux d'être modestes, sobres, continents, fidèles et équitables, qu'il y en a plusieurs qui le sont effectivement, et qui ont dompté leurs passions par la force de la raison, et semblables imaginations qui les rendent ridicules aux yeux des sages. C'est pour exécuter ce dessein qu'on a traité en particulier toutes les vertus humaines, et que pour en faire connaître les faussetés, on a découvert à l'homme son propre cœur, afin qu'il y voie les vraies causes de ses actions vertueuses. " (Jacques Esprit)

La fausseté des vertus humaines

Une gêne technique à l'égard des fragments

Un récit dont les protagonistes sont le narrateur et un personnage disparu, auxquels il faudra sans doute ajouter le lecteur de ce livre dont le sujet est le pouvoir destructeur de la lecture. Car lorsque le narrateur s'interroge sur la disparition mystérieuse de ce personnage, nous devons comprendre qu'il s'agit de la sienne propre, et aussi de la nôtre. En effet, en lisant un livre, nous nous abandonnons tous à une sorte de jeu mortel où la personnalité s'abandonne et se perd.Tel est le point de départ original de cette haute méditation sur la lecture, et ses effets ambigus. Mais cette réflexion est menée à travers une œuvre qui finit par constituer elle-même une aventure poétique et romanesque, le roman du lecteur dévoreur et dévoré.

Le Lecteur

Si les frontières sont conçues comme des limites ou des bornes, elles ne peuvent être associées à l'oeuvre de Pascal Quignard. En revanche, les lisières, les bords, les confins, les seuils, les séparations, oui, sans aucun doute, ces mots ouvrent à son oeuvre.
Ce livre - issu du premier colloque international tenu sur l'auteur au Brésil, à l'université de Sao Paulo - s'ouvre sur un texte de Pascal Quignard dont la puissance imprime un appel au passage des frontières par la « dés-insertion », par la « distension des entraves ».
Les textes qui suivent dessinent une courbe dynamique allant des thématiques les plus englobantes aux plus particulières. Cette courbe s'incurve sur des accents venus d'une autre langue, le portugais, déplaçant le réseau associatif du lecteur.
L'ouvrage s'achève sur quatre témoignages de lectures plus jeunes et plus singulières auxquels Pascal Quignard répond.

Pascal Quignard. Littérature hors frontières

In a philosophical treatise nominally about music but applicable to society as a whole, Pascal Quignard analyzes the little-known ancient Greek myth of Butes, one of the famous Argonauts who sailed to find the Golden Fleece and was known principally for having been the only one of his company to succumb to the deadly song of the Sirens. In contrasting Butes' decisionor compulsionto jump out of his boat with the stories of Orpheus, who neutralized the Sirens’ song with his lyre, and Odysseus, who had himself bound hand and foot, the author points to a larger dichotomy between an instinctive, almost nihilistic musical style and a more moderatethough perhaps more stagnantform. The argument can be expanded further to juxtapose an anarchic freedom with an existence tightly constrained by social norms.
   
  En un tratado filosófico que es nominalmente sobre la música pero que se puede aplicar al conjunto de la sociedad, Pascal Quignard analiza el cuento griego poco conocido de Butes, uno de los famosos argonautas que zarparon en busca del vellocino de oro y quien era reconocido principalmente como el único de su compañía en sucumbir a la mortal canción de las sirenas. Contrastando la decisióno compulsiónde Butes por arrojarse de su nave con las historias de Orfeo, quien con su lira neutralizó el cantar de las sirenas, y de Ulises, quien se hizo atar de pies y manos, el autor señala una gran dicotomía entre un estilo de música instintivo y casi nihilista y un tipo más moderado, aunque quizás más anquiloso. El argumento se puede expandir aún más para yuxtaponer una libertad anárquica con una existencia condicionada por formas sociales.

L'occupation americaine

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