Bésie - 1950-1984

Œdipe sur la route

Chemin sous la neige ; l'enfant rieur Tome 2

La mère va mourir. Et qu'importe son âge, qu'importe celui de ses enfants, dont fait partie le narrateur : à cette heure de la fin de vie, il n'est plus rien que son fils. Après l'incompréhension, après le déni et le refus, viennent l'acceptation et les refuges. Confronté à l'ombre de la mère, il fait appel à toute la force de sa mémoire pour retrouver celle qu'elle fut, et rejoindre par là même un peu de l'enfant qu'il était. Les souvenirs affluent et se mêlent bientôt avec les réminiscences d'une psychanalyse récente. Au fil d'une écriture à la précision exigeante, à la métaphore souveraine, à la beauté douloureuse, Henry Bauchau s'engage, dès ce premier roman, sur un chemin littéraire qui n'a cessé tout au long de sa vie de s'ouvrir à l'intime et aux voix de l'inconscient.

La déchirure

«L'Escalier bleu a été composé au cours de plusieurs années passées à la montagne, au bord  d'un torrent. Là s'impose le dialogue de l'eau qui s'en va et de l'eau qui vient. Est-ce un seul poème? Sans doute. Plusieurs? Certainement, qui ne sont que débris et tessons d'une vision plénière dont il faut refuser la fausse perfection sans femme et sans matière. Dans un quatrain final se fondent les contradictions et les intentions du poème:Pour les floraisons de l'hiver Pour la chute de l'assomption Pour la sainte unification  Et pour les bouquets du divers». Henry Bauchau.

L'escalier bleu

« Qui avait vu dans la chambre surnaturelle ce que les autres n'y voient pas ». Cette phrase de Henry Bauchau donne le ton à la suite de ses poèmes, réunis sous le titre de « Exercice du matin ». Médium, voyant, le poète nous transmet sa vision dans des textes dont chacun est un exercice de spiritualité.

Exercices du matin

Un recueil de poèmes marqué par la recherche de résonances très pures, qui s'applique à calligraphier les profonds liens d'empathie de l'écrivain et psychanalyste avec la souffrance des autres.

Nous ne sommes pas séparés

Révolté par l'opposition de ses parents à sa vocation d'officier, Pierre s'embarque pour l'Amérique et s'engage dans l'armée nordiste au début de la guerre de Sécession. II rencontre Johnson, jeune esclave noir en fuite, avec lequel il va fonder le régiment noir, qui jouera un rôle important dans la guerre. Au-delà des somptueux panoramiques de batailles dignes des plus prestigieux romans d'aventures, ce grand "western de l'inconscient" frappe surtout par sa dimension initiatique, et par la mise en place d'une épopée intérieure. Le Régiment noir, publié par Gallimard en 1972, avait fait l'objet en 2000, chez Actes Sud, d'une nouvelle édition revue et corrigée par l'auteur. C'est cette dernière version qui est ici proposée.

Le Régiment noir

Chez Henry Bauchau toute littérature sourd en poésie. Ainsi en est-il du poème l'Enfant bleu que l'écrivain retrouve et reprend. Patiné par un vécu et le travail de la psychanalyse, l'autrefois-poème devient, chemin faisant, une nouvelle ou un roman. C'est toujours la poésie que l'on entend bruire sous la langue de fiction : une poésie souterraine, mais toujours souveraine, ainsi qu'en témoignent les précieux manuscrits de sa correspondance avec Jean Amrouche, Philippe Jaccottet et Paul Nothomb. Henry Bauchau donne place ainsi à la parole précaire, qui travaille le verbe jusqu'à l'épure, ne retient à la fin que ce singulier mouvement vers la justesse, à laquelle tend l'homme tout entier. Le DVD : Un long entretien mené par Jean-Luc Outers parcourt avec Henry Bauchau le rapport poésie-théatre-roman sous l'angle de l'analyse qu'il fit. Michael Lonsdale et Frederic Dussene lisent des passages de Boulevard périphérique (prix inter 2007) que Jean-Luc Outers restitue dans l'oeuvre de l'auteur. Henry Bauchau lit un passage clé de L'enfant bleu.

Bésie - 1950-1984

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