Ma double vie: Mémoires de Sarah Bernhardt; Volume 1

Extrait: I Le vent soufflait avec violence sur l'Atlantique et balançait de cadences successives le beau bateau La France, qui faisait route vers Le Havre.Les passagers étaient pour la plus grande part étendus sur des chaises longues, boudinés dans des couvertures, les femmes, la tête enveloppée par des gazes bleues, blanches ou roses; les moins élégantes s'encapuchonnaient de lainages tricotés par les soins d'une parente pauvre ou par la tendresse de filleules. Les hommes portaient la casquette rabattue sur les yeux, le capuchon d'un Burberrys, ou le chapeau moucale sur les oreilles. Deux jeunes filles se promenaient sur le pont, narguant le vent et les lames. Elles riaient de leur démarche titubante, qui les refoulait tantôt de droite, tantôt de gauche contre le bastingage. Il était aisé de voir qu'elles n'étaient pas de la même classe; et malgré la familiarité de leur tenue, - car elles s'étaient donne le bras pour résister plus fortement aux secousses du navire, on les devinait d'éducation différente. En effet, Marion Larcher était la femme de chambre de la délicate américaine Elly Gordon-Hope. Marion petite Française de vingt-quatre ans était une belle fille aux membres robuste, aux yeux doux et rieurs; les attaches un peu lourdes disaient une origine vulgaire, mais un charme de santé et de quiétude honnête lui attirait les sympathies. Elly était un être fragile, d'une souplesse un peu languissante, la tête très petite surmontait un joli cou rond et plein, des cheveux dorés, brillants et légèrement frisés, des yeux couleur noisette étaient les seuls attraits appréciables chez cette jeune fille de vingt-deux ans; tout son être était noyé de brouillard. L'extrême élégance de sa mise, seule, indiquait qu'elle était un petit quelqu'un."

Joli Sosie

BnF collection ebooks - "Dans la petite salle à manger d'une élégante maison du boulevard Raspail, toute la famille Darbois était réunie autour de la table ronde, table familiale sur laquelle une toile cirée, blanche cerclée par toute la lignée des rois de France dans des médaillons d'or, servait de nappe pour les déjeuners."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.

Petite Idole

Excerpt from Du théâtre au champ d'honneurMarc Bertrand, a young French soldier, slowly regains consciousness. It is 6 a.m., and during the previous day the Germans had fought furiously for the possession of the wood near by. He is wounded and barched with thirst but anxiously searches for the ﬂag which he was clutching when he was shot down. How did it all happen Gradually he remembers that his Colonel and his cousin were killed soon afterwards his father, {proudly bearing the colours of his Regiment, fell beside his comrades. Gleefully a German sprang forward but only to find Bertrand standing ready to defend the ﬂag and avenge his father's death. After a severe struggle the Hun was sent staggering backwards mortally wounded, and Bertrand recaptured the ﬂag - dearer to him than life itself. What did he do with it - what happened next? He tries to think, but his memory is a blank.

Du théâtre au champ d'honneur: Pièce en un acte

En août 1893, Sarah Bernhardt découvre la pointe des Poulains et son fort près de Sauzon à Belle-île-en-Mer. Elle acquiert le fortin et les terres environnantes le 11 novembre 1894. Durant près de trente années, elle y séjourne régulièrement avec ses nombreux amis. Dans ce livre, Sarah Bernhardt fait partager au lecteur, de façon romancée, son coup de coeur pour ce lieu et les péripéties de la transaction de l'achat pour les landes et la source. Une oeuvre inédite de Sarah Bernhardt rééditée pour la deuxième fois.

Le père Mille-Mois - Ou l'achat du fort de Belle-Ile-en-mer

Extrait : "Les pailles prirent naissance dans un modeste champ des environs de Toulouse et mes bâtons furent tirés d'un petit frêne de la forêt de Saint-Germain. Ma nature rêveuse me transportait sans cesse dans les plus hautes régions. Je rêvais le luxe, les voyages ; j'enviais les sièges dorés dont les pieds reposent sur des tapis d'Orient. Être chaise officielle eût été le bonheur de ma vie..."À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARANLes éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants : . Livres rares. Livres libertins. Livres d'Histoire. Poésies. Première guerre mondiale. Jeunesse. Policier

Dans les nuages - Impressions d'une chaise

Le 22 août 1878, Sarah Bernhardt désire monter dans un de ces extraordinaires ballons développés dans le cadre de l'Exposition Universelle de Paris. À l'époque, la comédienne fait jaser en raison de son comportement de femme libérée. Le ballon est alors considéré comme un transport dangereux, et la jeune artiste comme une extravagante. Ce 22 août 1878, Sarah Bernhardt prend tout le monde à rebours et s'envole dans les nuages accompagnée de son amant, le peintre Georges Perrin : « Voilà : j'ai une envie folle de voyager, de voir autre chose, de respirer un autre air, de voir des ciels moins bas que le nôtre, des arbres plus grands, autre chose enfin ! » Avec ce récit, rédigé dès le lendemain de son exploration aérienne, c'est le lecteur que Sarah Bernhardt prend à rebours. Toujours aussi originale, la comédienne n'hésite pas à se mettre en scène sous la forme d'une pauvre chaise. C'est ainsi un objet des plus terre à terre qui livre au lecteur amusé les souvenirs de cette folle journée. Oscillant entre poésie des nuages et description pratique de l'engin, Sarah Bernhardt nous convie à goûter le champagne et le foie gras que les voyageurs ont pris soin d'emporter, planant entre la terre et l'azur, côtoyant les hirondelles. Car il s'agit bien d'un moment unique, festif et féerique qui est donné à partager. Après la jubilation de ce séjour presque irréel, le récit s'assombrit par un étonnant et macabre épisode. Il rappelle au lecteur que la vie n'est au fond qu'une tragédie, une scène de théâtre où la mort a toujours un rôle à jouer. Une vanité. Talentueux et jouissif, ce texte dévoile entre les lignes les pensées, les humeurs et par certains côtés le caractère de cette immense actrice qui continue de marquer l'art et le théâtre français. L'ouvrage est agrémenté de gravures de collection consacrées aux ballons. Édition présentée par Philippe Foubert, avec des gravures d'époque.

Dans les nuages: Impressions d'une chaise

In the dining-room of a fine house on the Boulevard Raspail all the Darbois family were gathered together about the round table, on which a white oil cloth bordered with gold-medallioned portraits of the line of French kings served as table cover at family meals. The Darbois family consisted of Francois Darbois, professor of philosophy, a scholar of eminence and distinction; of Madame Darbois, his wife, a charming gentle little creature, without any pretentions; of Philippe Renaud, brother of Madame Darbois, an honest and able business man; of his son, Maurice Renaud, twenty-two and a painter, a fine youth filled with confidence because of the success he had just achieved at the last Salon; of a distant cousin, the family counsellor, a tyrannical landlord and self-centered bachelor, Adhemar Meydieux, and the child of whom he was godfather, and around whom all this particular little world revolved.

Petite idole

En coffret avec cahier, 2 tomesParvenue au faîte de sa carrière, Sarah Bernhardt (1844-1923) décide de rédiger ses mémoires. On y découvre une femme moderne et d’une exceptionnelle indépendance d’esprit. Comédienne dont les interprétations du répertoire classique sont restées célèbres, elle crée sa propre compagnie en 1880 après avoir démissionné du Français avec éclat. Artiste aux multiples talents – écriture, peinture, sculpture – Sarah Bernhardt raconte comment elle dut affronter les contradictions d’une société qui, tout en désapprouvant la liberté avec laquelle elle menait sa vie, était fascinée par ses excentricités et par son génie.« Le scandale était donc que cette femme soit libre et qu’elle soit aussi géniale, que la beauté même ne fût chez elle qu’un choix… et le scandale était aussi qu’elle fut capable d’avoir ce pouvoir de symbolisation que les hommes refusent si volontiers aux femmes. » Claudine Herrmann------Mémoires de Sarah Bernhardt"Mme George Sand, douce et charmante créature, était d'une timidité extrême. Elle parlait peu et fumait tout le temps. Ses grands yeux étaient toujours rêveurs. Sa bouche un peu lourde et vulgaire avait une grande bonté. Elle avait peut-être été d'une taille moyenne, mais elle semblait tassée. Je regardais cette femme avec une tendresse romanesque..." - Sarah BernhardtEn établissant une édition féministe, j'ai voulu chercher à:Décoder les auteurs féminins du passé; extirper les faits du système viril et les rendre à eux-même; restituer aux femmes leur propre culture étouffée par les interprétations masculines. - Claudine Hermann

Ma double vie: Mémoires de Sarah Bernhardt; Volume 1

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