Dans les loges, après la première d'un spectacle, une phrase d'Anne bouleverse littéralement la vie du comédien Luc Perluzzo. L'acteur, impressionné jusqu'à la terreur, remet en question son jeu théâtral. Mais, la phrase d'Anne a aussi des répercussions sur sa propre vie et l’entraîne dans une dérive qui, au Mexique, atteint son point de non-retour.Coincé entre les deux, le narrateur de Drame privé tente de s'expliquer sur ce qui se cache derrière les événements quand les mots ne peuvent plus les contenir.

Drame Privé

Parce qu'ils ont poussé beaucoup trop loin certaines expériences, Anne et son ami ont aujourd'hui besoin de repères et de certitudes. Mais revient-on jamais de ce genre de voyages et peut-on espérer savoir un jour ce qui se tient derrière le réel ? Ecrit sur le mode du roman de moeurs, Drame privé pose la question de notre survie dans un monde encombré de signes contradictoires.

Drame privé

Gisements

L'ex-matelot Richard Daudelin a sur la conscience la mort d'un garçon de 14 ans. Il ne se sépare jamais de la photo de son innocente victime. Le détective privé Renaud Harrisson, qui s'est chargé de le prendre en filature, s'immisce dans le destin de Daudelin avec les meilleures intentions du monde. Mal lui en prend.Jeu de miroirs et d'atmosphères troubles, ce roman est un subtil chassé-croisé où l'intensité se recompose sans cesse dans l'esprit tourmenté des personnages.Poète et romancier, Michael Delisle est l'auteur de Fontainebleau (Prix de poésie Émile-Nelligan, 1987), Helen avec un secret, Drame privé et Déee. Il vit à l'Île aux Grues.

Le désarroi du matelot

Pourquoi l’ont-ils choisi, lui ? Peut-être parce qu’il aime chanter, mais certainement pas à cause de sa tignasse rousse, qui brille comme du cuivre quand sœur Dionne l’enduit de lotion. Il était le « Tiroir numéro 24 » de l’Orphelinat catholique. Il sera désormais le gars des Cyr. Il a six ans. C’est juste avant l’Expo 67. Pendant douze ans, il travaille à la Boulange, l’entreprise familiale, où on vend du pain et des gâteaux.Mais les temps changent et la Boulange ferme ses portes. Les bourgeois du quartier délaissent les mokas, les pains Weston et les pâtés au saumon et préfèrent désormais le lapin aux pruneaux, le céleri rémoulade et les nouilles d’Alsace. Il va travailler pour l’Européen qui vient d’ouvrir boutique de l’autre côté de la rue. Pour les Cyr, c’est une trahison. Mais pouvait-on attendre autre chose d’une engeance comme lui. Après tout, ce n’est pas leur sang qui coule dans ses veines.Michael Delisle sait évoquer toute la part de mystère qui se cache dans chaque destin. À travers l’errance du gars des Cyr, c’est une étape charnière de la conscience québécoise qu’il nous fait revivre. Le passage de la tradition à la modernité, qui cache bien des périls.

Tiroir No 24

«Fontainebleau est un coin de banlieue, au début des années soixante, terrain d’enfance propice à fixer les souvenirs et les vertiges de l’auteur. Une bande d’enfants, une femme, des objets familiers, des photographies restituent drames et joies qui sont autant de moments d’extase que des "tableaux vivants", décrits ici dans un style aux multiples tons: dialogues, descriptions hyperréalistes, courts récits. Par son écriture originale et maîtrisée, Fontainebleau laissera aussi des traces dans la mémoire du lecteur.Rarement, la lecture provoque un tel sentiment de plaisir. D’adhésion aussi complète. Immédiate. Et à défaut de l’avoir écrit soi-même – désir que suscite cette fiction –, l’envie nous prend de partager avec d’autres le bonheur de sa découverte.»Marie-Andrée Beaudet, Québec français«Ce livre est une singulière expérience de littérature, […] un parcours qui ne cesse, d'une page à l’autre, de vous accrocher et de vous pousser à la page suivante.»Gilles Toupin, La Presse«De facture autobiographique, Fontainebleau n’en demeure pas moins un rigoureux exercice formel. En ce sens, on conserve avec ce court roman le plaisir du texte que l'on connaissait déjà à la lecture de la poésie de l’auteur.»Isabelle Larrivée, Voir«[…] un véritable état de grâce de l’écriture, parfaitement envoûtante.»André Brochu, Voix et imagesPrix Émile-Nelligan, 1987

Drame Privé

Résumé

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