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Si quelque chat faisait du bruit... - Des textes (aux discours) hybrides - Essais de linguistique textuelle et cognitive | Guy Achard-Bayle • Guy Achard-Bayle
Si quelque chat faisait du bruit... - Des textes (aux discours) hybrides - Essais de linguistique textuelle et cognitive | Guy Achard-Bayle • Guy Achard-Bayle

Si quelque chat faisait du bruit... - Des textes (aux discours) hybrides - Essais de linguistique textuelle et cognitive

Publié par Université de Lorraine CREM, le 01 octobre 2012

294 pages

Résumé

Si quelque chat faisait du bruit... Le vers de La Fontaine qui sert de titre à cet ouvrage est devenu célèbre - avec le suivant : Le chat prenait l'argent - à la fin du XIXe siècle ; on y vit le "premier exemple" de style indirect libre. Mais d'une part, ces vers n'ont rien en apparence, ou en surface, d'un propos cité ; c'est bien là toute la difficulté d'un discours qui ne se montre pas... Il n'empêche, pensées et paroles "hétérogènes" s'infiltrent incognito dans le tissu narratif ; il en résulte cet étrange être hybride un chat cambrioleur ! D'autre part, le vers du titre semble introduire une hypothèse : privé du contexte - cotexte - on peine à dire s'il s'agit, sur l'échelle du potentiel qui va du possible au probable, d'une supposition ou d'une éventualité : imagine-t-on qu'un chat puisse faire du bruit ? Ou signale-t-on, voire rappelle-t-on du fond de nos mémoires, qu'il est fréquent que les chats sortent la nuit et causent ainsi du bruit ? Dans ce cas, on ne s'éloigne pas tant des questions précédentes : le mélange, la superposition, de là, l'hétérogénéité. L'enjeu de cet ouvrage est ainsi rassembler deux modes d'expression de l'hétérogène, ou de l'hybride ; nous les parcourons, dans les deux premières parties, du discours rapporté à la formulation de l'hypothèse, ou de la condition. Dans ce parcours, auquel les vers de La Fontaine servent, en alternance ou ensemble, de fil conducteur, l'auteur se tient, épistémologiquement parlant, dans le champ de la référence et du texte : en ce qu'il cherche à justifier ses analyses, logicosémantiques et discursives, non plus seulement par la vériconditionnalité, mais par la véridictionnalité ; il (ré)examine l'hypothèse comme la représentation d'une pensée autre ; ou comme une autre conceptualisation et une autre formulation du réel et du vrai. La troisième partie est dédiée à un connecteur autrement hybride : comme si, qui combine analogie et hypothèse, comparaison et condition (comparaison sous condition). L'analyse macrosyntaxique et textuelle est alors accompagnée d'une approche cognitive, suivant le modèle californien, qui se définit notamment par les opérations de blending (on retrouve le mélange), de projection (d'où l'analogie) et d'émergence de sens nouveau (qui permet d'accéder en toute vraisemblance aux mondes contrefactuels, fictifs). Dans la quatrième partie, de synthèse et bilans, l'auteur se penche sur la continuité qu'il lui semble possible ou utile d'établir entre les deux champs épistémologiques investis : linguistique du texte, sémantique cognitive ; l'opération d'intégration (argumentale - conceptuelle) qu'il emprunte à chacun des modèles lui permet d'interroger la pertinence de la démarche. Pour clore, il propose l'analyse textuelle d'un extrait de La Métamorphose de Kafka : cet ultime terrain d'observation, et d'expérimentation, lui permet de renouer avec ses ouvrages précédents.

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