Omnia ; cahiers de notes
Contre Goethe
Publié par Complexe, le 05 mai 1999
Résumé
" ... à force de traduire, d'imiter et de remanier tout le monde, Goethe va jusqu'à se traduire et se remanier lui-même ! Il compilait, compilait, lisait beaucoup et n'imaginait rien. Nul plus que lui, non plus, n'aimait à se reprendre en sous-oeuvre, à se tracasser, à se défaire, à se refaire. Il appelait ça " de l'art ". Il a usé sa langue à lécher son petit. Il avait, quand il s'agissait de revenir sur ses oeuvres, la patience de l'insecte qui traîne son fétu et perce son lambris. Mais la patience est particulière à l'insecte. Le génie est impatient, au contraire ; et d'un coup d'aile il finit tout. " Jules Barbey d'Aurevilly Un homme de génie peut-il être ennuyeux ? Certainement pas. Or l'ennui que diffuse Goethe, selon Barbey d'Aurevilly, est un puits sans fond. Il ennuie parce qu'il n'est jamais spontané. Faust ? Un fatras incohérent, des puérilités mythologiques, du radotage. Ses poèmes ? Des images vulgaires et des niaiseries sentimentales. Ses romans ? Des somnifères par tonnes. Pires que tout, ses études scientifiques : de l'encyclopédisme en toc. Bref, la gloire de Goethe est un mensonge. Goethe ne représente rien d'autre que l'éternel petit-bourgeois dans toute sa mesquinerie. Comme le montre Lionel Richard dans sa préface, Goethe n'est pas simplement malmené, parfois d'ailleurs avec raison : il n'est guère compris. En tout cas, l'exercice est de très grand style. On est emporté par la verve caustique de Barbey d'Aurevilly. Et on rit.
Plus de livres de Jules Barbey d'Aurevilly
Voir plusDu Dandysme et de George Brummell
Sur Edgar Poe
La vengeance d'une femme. Dessous de cartes d'une partie de whist
Le Dessous de cartes d'une partie de whist
L'ensorcelée
Les diaboliques
Barbey d'Aurevilly, journaliste : Articles et chroniques
Critiques
Ce livre n'a pas encore de critiques
Vous avez lu ce livre ? Dites à la communauté Lenndi ce que vous en avez pensé 😎