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Vertu du dénuement | Elisabeth Pinto-Mathieu • Elisabeth Pinto-Mathieu
Vertu du dénuement | Elisabeth Pinto-Mathieu • Elisabeth Pinto-Mathieu

Vertu du dénuement

Publié par PU Rennes, le 15 juin 2017

285 pages

Résumé

Vertu du dénuement, c'est ce concept, en apparence paradoxal, que tente de cerner le présent recueil d'études. En quoi le dépouillement le plus extrême peut-il s'avérer être une force ? Au coeur de cet ouvrage s'instaure un dialogue scientifique fructueux entre diverses disciplines : littérature française mais aussi anglaise, espagnole, philosophie, théologie, histoire-de l'histoire antique à l'histoire contemporaine-ainsi qu'arts plastiques. Toutes ces approches se croisent, sans rien perdre de leur érudition propre, pour questionner la pauvreté en l'envisageant dans ses liens avec l'éthique : la pauvreté est-elle, comme l'affirme une longue tradition chrétienne allant de l'Antiquité au Moyen-Age une " vertu " ? Ce concept peut-il encore avoir un sens de nos jours ailleurs que dans le voeu de pauvreté du clergé ? L'introduction tente de théoriser le problème, son histoire et ses enjeux. Les divers articles conduisent de l'Egypte antique à l'Espagne des Wisigoths ou du Siècle d'Or, en passant par l'Angleterre, le Canada des Hurons et bien sûr la France, à travers ses associations caritatives et sa littérature, de Péguy à Camus. Les communications distinguent le dénuement volontaire, considéré comme vertu, de la pauvreté subie et non choisie, souvent réinterprétée sous l'angle de la valeur morale. Elles soulignent la persistance, dans les associations caritatives contemporaines, d'une ligne de fracture opposant " bons pauvres " et " mauvais pauvres" et cernent l'émergence d'une divergence idéologique entre catholiques et protestants sur cette question, dès le XVIe siècle, divergence perceptible de l'oeuvre de Calvin jusqu'à la littérature anglo-saxonne anglicane. Vertu artistique, le dénuement inspire aussi l'esthétique contemporaine, en particulier dans la peinture. Mais cette vertu presque ontologiquement théologique, féconde dans les créations et les pratiques de toutes époques est-elle aussi une vertu philosophique ? C'est à toutes ces questions que tentent de répondre les universitaires qui ont participé au présent volume.

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