Trente nouvelles

Les Spectacles d'horreur, que Camus publie en 1630, constituent un jalon essentiel dans l'histoire des histoires tragiques. Défenseur acharné des principes tridentins, Camus renforce la portée didactique du genre en mêlant à l'horreur un humour bonhomme qui confère à ses récits une saveur inédite.

Les Spectacles d'horreur

L'Amphitheatre Sanglant

Au sortir de la seconde guerre mondiale, en 1945, Eugénie Droz fondait les Textes Littéraires Français, une collection dévolue à l'édition critique des textes significatifs du patrimoine littéraire de langue française du moyen âge au XXe siècle. Accessibles, dans un petit format maniable, chaque édition est accompagnée d'une introduction, de notes, d'un glossaire, si nécessaire, et d'index. Cet appareil critique exigeant accueille l'érudition des meilleurs spécialistes pour éclairer la genèse des oeuvres et, quelle que soit leur époque, livrer au lecteur contemporain les explications les plus minutieuses sur le contexte historique, culturel et linguistique qui les a vues naître. Depuis soixante-dix ans, la collection a accueilli, outre quelques édicules, plus de 600 monuments littéraires français.

Homélies des Etats généraux

Les spectacles d'horreur, où se decouvrent plusieurs tragiques effects de nostre siècle (1630)

Cette édition, qui se veut une édition de travail évitant toute interprétation, présente le texte du premier recueil de nouvelles de Jean-Pierre Camus. Ce recueil inaugure en 1628 la troisième période de la production littéraire du prolifique évêque-auteur, après celle des Diuersitez et celle des romans, contribuant largement à l'extraordinaire vogue de ses écrits durant tout le "siècle classique".

Les euenemens singuliers

L'affaire relève d'une longue tradition dans le temps et l'espace puisque les spécialistes n'ont pas manqué de relever que le thème du coeur mangé a traversé les siècles et se retrouve jusqu'en Inde et en Sibérie. Grosso modo, on y retrouve toujours le même scénario :
Un triangle, mari, femme, et l'amant de celle-ci ; tromperie, secret, soupçons, puis découverte du pot aux roses, enfin vengeance de la part du mari qui fait en sorte que le coeur de l'amant (et parfois même son sexe) soit mangé par la femme adultère. Étrange phénomène qui renverse l'aventure courtoise en une mésaventure de premier plan. D'ailleurs, et le selon le principe d'un même renversement, contrairement aux récits de l'aventure courtoise qui se déroule dans des lieux fabuleux, les récits rassemblés dans ce volume ont pour cadre une réalité quotidienne et bien plus prosaïque. Quoi qu'il en soit, comme en miroir, qu'il puisse s'agir d'une aventure ou d'une mésaventure, l'amour toujours frappe le coeur, le mord, l'arrache, le coupe, le croque et le dévore, métaphoriquement ou non. Voici donc quatre histoires de coeurs mangés, écrits entre le xiie et le xviie siècles, et même si les amants s'y font chaque fois dévorer ce qu'ils ont de plus cher, leur coeur, et parfois plus encore, ces récits étonnants n'en demeurent pas moins subtilement savoureux.

Trente nouvelles

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