Voyages et survie des plantes : au temps de la voile

L'exposition "Aventures végétales, de l'insouciance à la liberté encadrée", présentée dans les salons du château de La Roche-Guyon du 7 mars au 7 juillet 2020, est la pierre angulaire d'une Saison thématique intitulée "Voyage et Commerce des plantes". Son commissariat est assuré par Yves-Marie Allain, ancien directeur du service des cultures du Muséum national d'histoire naturelle. Elle présente l'histoire du végétal sous une double approche : celle de sa libre aventure temporelle et spatiale et celle, beaucoup plus récente, de son inféodation totale ou partielle à l'homme. L'exposition, et ce catalogue qui l'accompagne, abordent les sujets suivants : l'aventure végétale à l'échelle du temps géologique, la domestication des plantes utiles à l'homme, le nouveau regard porté sur le monde végétal à partir de la Renaissance, les techniques mises en oeuvre pour le transport des plantes vivantes, la constitution des collections végétales, la spécialisation culturale des empires coloniaux, et enfin l'époque contemporaine et sa nouvelle vision du monde vivant. Par ailleurs, compte tenu de la présence au château de La Roche- Guyon de deux papiers peints chinois du XVIIIe siècle représentant la flore chinoise, il est évoqué de façon plus spécifique la connaissance et la perception de celle-ci par les Européens des XVIIIe et XIXe siècles.

Aventures végétales - De l'insouciance à la liberté encadrée

L'hortensia est botaniquement un Hydrangea appartenant à la famille des Hydrangeaceae, avec de grosses boules aux couleurs vives ou des inflorescences plates « en dentelle ». Même s'il apprécie le climat atlantique, il se plaît aussi dans de nombreuses autres régions de France.

L'hortensia est bien une plante exotique, venue du Japon. Plante de salon et de serre, il devient une plante permanente du jardin, d'abord rose, jusqu'à ce qu'on découvre pourquoi et comment la faire devenir... bleue !

L'hortensia reste une plante liée à la pierre, à l'architecture, au bâti, notamment aux chapelles, aux vieux murs... petit à petit il en est même venu, dans l'imaginaire collectif, à être représentatif d'une certaine identité régionale bretonne. Ce livre raconte ce long parcours, qui suit celui du tourisme et des villégiatures, et donne des exemples de son intégration dans le monde des arts, de la photo...

Hortensia, plante symbole

Du premier printemps à l'automne tardif, la fleur est omniprésente dans les jardins. Mais qu'elle s'expose en parterres, en plates-bandes ou en corbeilles, elle n'est jamais anodine. Ce fleurissement, le reflet de la sensibilité d'une époque, miroir d'une société, a beaucoup évolué au fil des siècles, des modes et des découvertes scientifiques. Le livre s'attache au parcours de la fleur dans les jardins occidentaux à partir du Haut Moyen Âge, au cours duquel l'Église en vint à en interdire l'usage, jusqu'à la profusion actuelle des formes et couleurs de graminées et plantes d'origine exotique. Car la fleur a longtemps cherché sa vraie et juste place dans l'art des jardins. Le premier espace qui lui est dédié, le "jardin bouquetier", apparaît après l'an mil dans les couvents et châteaux, sous l'influence des jardins clos orientaux. Roses, violettes, giroflées, narcisses ou oeillets ornent ces jardins avant de disparaître des parterres à la Renaissance au profit de plantes utiles ou médicinales. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, bulbes, vivaces et annuelles reviennent en force, en alternant au gré des saisons pour former un émail de couleurs. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour que la question de la place de la fleur dans la composition du jardin soit débattue. Jardiniers et paysagistes s'appuient alors sur de récentes théories de la couleur et des progrès scientifiques, notamment la reproduction en serre, pour valoriser ces beautés éphémères. Plusieurs courants émergent : tapis de fleurs monochromes, plates-bandes de vivaces plus "sauvages", mosaïculture... jusqu'à faire de la fleur un élément phare du jardin à la fin du XXe siècle.

La fleur dans l'art des jardins

Depuis des millénaires, une plante accompagne les sociétés humaines, des ficelles du paysan aux cordages de marine, des vêtements aux voiles, et jusqu'à la pâte à papier. Cette plante universelle, c'est Cannabis sativa : le chanvre. Une partie seulement provoque des effets psychotropes et fait encore aujourd'hui polémique. Ainsi le cannabis reste interdit ou très réglementé dans de nombreux pays. Le chanvre incarne pourtant une production d'avenir, de par ses atouts écologiques. L'auteur documente ces deux facettes à travers particularités botaniques et usages du chanvre-cannabis, tout au long de sa riche histoire.

Chanvre & cannabis - La plante aux deux visages

Le jardin potager est de retour, il a retrouvé ses lettres de noblesse, mais quel fut son parcours et quelle place lui a-t-on octroyé au cours des siècles, depuis le Moyen-âge ? C'est cette histoire complexe entre des plantes et un lieu, entre une quête denourriture et une recherche d'esthé­tisme qui nous est contée ici avec passion.

Une histoire des jardins potagers

Comprendre les jardins, c'est d'abord définir leurs caractéristiques  communes : un lieu clos où, pour cultiver des plantes choisies, le  jardinier exerce son observation. Cet apprentissage va de pair avec  l'organisation des végétaux : espaces d'initiation, les jardins sont  aussi un espace mental de rangement puisqu'ils peuvent avoir différents  objectifs - jardins de production, d'apparat, de conservation, de  collection, etc.
Comprendre les jardins, c'est donc aussi repérer ce qui fait leur  diversité : à travers les époques et les civilisations, comment les  jardins ont-ils été conçus, perpétués, entretenus ? Dans la première  partie du livre, quelques jardins exemplaires vous donneront envie de  découvrir ce patrimoine vert des châteaux et des villes en vous initiant  aux styles « à la française », « paysager », Renaissance italienne ou  oriental, jusqu'au « jardin en mouvement » et à la « gestion  différenciée » apparus dans les années 1980.
Retracer l'histoire des plantes, de leurs origines et de leur  domestication permet, dans la deuxième partie, de clarifier le  vocabulaire parfois obscur qui désigne les végétaux. Et, parce que  connaître les besoins biologiques des plantes constitue la clé du  jardinage, l'auteur s'attache à expliquer certains phénomènes de la vie  du jardin, tout en portant un regard critique sur les soins adaptés aux  cultures recherchées.
Dans le jardin, est-ce la nature ou l'homme qui dirige ? Cette  question, qui guide la trame du livre, trouve son point d'orgue dans la  dernière partie, où l'histoire des découvertes scientifiques  (sélections, génétique) met en perspective les enjeux de préservation de  la biodiversité.
Petite encyclopédie portative, ce recueil de 90 questions-réponses  propose une initiation à l'art des jardins. Il s'adresse ainsi à tout  public intéressé par ce tourisme à la fois vert et urbain, et à tous les  lecteurs curieux des savoirs et savoir-faire du jardinage.

Le jardin suit-il des modes ?

Entre la rizicultrice d'Asie et l'ouvrier des vergers d'agrumes brésiliens, entre la paysanne du Pérou récoltant son quinoa et le producteur de coton du Burkina se dessinent d'étonnantes similitudes : l'âpreté du labeur, mais aussi la fierté d'un métier aux sources de la vie. Un métier menacé par les profonds bouleversements des sociétés et l'industrialisation de l'agriculture. Dans notre monde de demain, le paysan aura-t-il encore sa place ?

Sommaire :

Introduction

L'homme et le voyage des plantes

Un travail au rythme de la nature

Le temps de vivre

Le futur de la récolte

Voyages et survie des plantes : au temps de la voile

Plus de livres de Yves-Marie Allain

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques