Musée d'Orsay - Guide de poche

Repères Tome 38 : le dernier jour d'un condamné

Le Paris de Hugo

Victor Hugo porte un regard acéré sur les gens, scandalisé sur la misère, gourmand sur les femmes, tendre sur les enfants.

Les images des Juifs et leur évolution dans la littérature et la poésie romantiques méritent une exploration. Entre l'émancipation par la Révolution française, qui fait d'eux des citoyens, et l'affaire Dreyfus, les Juifs s'intègrent dans le corps social. Or, simultanément, on voit refleurir le vieil antijudaïsme chrétien et apparaître des nouveautés: un antijudaïsme socialiste, puis nationaliste, et enfin l'antisémitisme racial. Comment l'idéalisme romantique s'accommode-t-il des stéréotypes? Qu'en disent Stendhal, ennemi du prêt à penser, George Sand, liée au socialisme, Balzac, passionné par tous les milieux sociaux, Lamartine, attaché à l'égalité et aux droits? Et Victor Hugo, qui pousse la réflexion jusqu'à l'engagement politique? Ce qu'on observe au fil du XIXe siècle romantique, c'est un travail de désymbolisation qui déconstruit progressivement les mythes haineux au profit de l'histoire et de l'humanité réelles.

Les Juifs des romantiques - Le discours de la littérature sur les Juifs de Chateaubriand à Hugo

Cet ouvrage relate les voyages de Victor Hugo, en Europe et en particulier à Bruxelles, sur la base des récits que lui-même et ses proches nous en ont laissés. En un style limpide, l'auteur nous fait comprendre les sources de l'intérêt de ce voyageur et nous ouvre les chemins de la construction d'un savoir, d'une esthétique, d'une pensée et d'un projet politique, tout en nous permettant de flâner en compagnie du poète.

Victor Hugo : voyageur de l'Europe : essai sur les textes de voyage et leurs enjeux

Faut-il dater du XIXe siècle la naissance d'une civilisation de l'image ? Des faits de société (progrès de l'instruction, développement de la presse et de l'imprimerie) se rencontrent en tout cas avec des innovations techniques (la photographie) pour donner à l'image une importance inconnue : elle déborde le cadre traditionnel des Beaux-Arts et s'introduit dans le livre. Elle règne encore dans l'espace public du journal par la caricature, envahit la ville par l'affiche et la sculpture. Instrument de propagande, elle oppose sa résistance à l'évolution des mœurs (retenant par exemple les femmes au seuil de leur émancipation), à moins qu'elle ne se mette au service de la reconquête des cœurs que tente l'Eglise catholique. Celle-ci compte sur la force émotionnelle et symbolique des images pour retrouver le publie qu'elle a perdu. Le conflit entre république et monarchie, laïcité et religion s'inscrit exemplairement dans le conflit qui oppose la républicaine Marianne à Marie, la Mère de Dieu.
L'image manifeste ainsi sur le vif l'esprit d'un temps. Avant les surréalistes, Baudelaire ne craint pas de la placer au principe de la littérature et des arts. L'image, C'est la part de soi fiée au rêve, à l'imaginaire, à l'enfance. Elle structure l'individu, ouvre l'accès aux sources profondes du Moi.
Plus que de traquer des significations, il s'agit ici d'observer des usages, de se laisser surprendre par des rencontres. Défiant les barrières tendues entre les sciences et les arts, le publie et le privé, l'image remplit une fonction médiatrice. En un temps qui voit l'avènement de l'individu, elle maintient le contact avec la communauté, offre au sujet un langage pour dire la part obscure qui l'habite.
Ce livre rassemble les travaux présentés lors du colloque Usages de l'image au XIXe siècle (1848-1914) organisé du 24 au 26 octobre 1990 au Musée d'Orsay par la Société des Etudes romantiques et dixneuviémistes, la Société d'Histoire de la Révolution de 1848 et des Révolutions du XIXe siècle et le Musée d'Orsay.

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