Louis Robert (1810-1882) - L'alchimie des images

Dorothea Lange - The Human Face

Alors que le personnage de Charlot fête ses 100 ans cette année, l'album Keystone, présenté dans cet ouvrage, est publié pour la première fois dans son intégralité. Le format, presque identique, et la reliure à vis à l'image de celle des albums de photographies typiques de l'époque, sont un clin d'oeil à l'objet original. Glenn Mitchell, plus de 60 ans après sa conception, a mené une véritable enquête pour identifier l'auteur du mystérieux l'album, resté longtemps sans auteur ni date. Selon toute vraisemblance, il s'agirait de H.D Waley, fervent admirateur de Chaplin et défenseur du cinéma muet. Cet album photographique à l'ancienne est un objet réellement fascinant : réalisé méticuleusement par ce fin connaisseur du travail de Charlie Chaplin, il témoigne en 1930 des premiers pas de Chaplin face aux caméras. Chaque planche est composée de photogrammes annotés manuellement, retraçant les histoires de 29 des 35 premiers courts métrages de Chaplin, réalisés en 1914 pour la Keystone Company. Véritable mise en image des début de Chaplin au cinéma, l'album révèle une prise de pouvoir progressive de Chaplin face à la caméra. Sous nos yeux, au fil des scénarios reconstitués, le jeu d'acteur de Chaplin évolue jusqu'à voir émerger - d'abord de manière un peu brouillonne puis de plus en plus ostensiblement - le personnage bien connu de Charlot. On reconnaît déjà sa dégaine, certains gestes caractéristiques du personnage, des mimiques et un humour bien à lui.

Charlie Chaplin, l'album Keystone - L'invention de Charlot

Chaplin et les images

Lorsque les premières cabines de photomaton furent installées à Paris en 1928, les surréalistes en firent un usage intensif et compulsif. En quelques minutes, et pour une somme modique, la machine leur offrait, dans le domaine du portrait, une expérience similaire à celle de l’écriture automatique. Depuis des générations d’artistes ont été fascinées par le principe du photomaton. De Salvador Dalì à Andy Warhol, en passant par Francis Bacon, Christian Boltanski, Arnulf Rainer, Thomas Ruff, Cindy Sherman, ou Pierre et Gilles, ils sont nombreux à s’être emparés du photomaton pour jouer avec leur identité, raconter des histoires, ou simplement faire des mondes.

Derrière le rideau - L'esthétique Photomaton

Georges Hugnet - Collages

A travers une cinquantaine d'affiches parmi les plus emblématiques des Evénements qui ont secoué la France en mai 68, les Rencontres photographiques d'Arles commémorent cette page de l'Histoire de notre pays. Issues pour la plus grande majorité de l'Atelier populaire de l'Ecole des beaux-arts de Paris, elles dévoilent les peurs et les espoirs des étudiants, des artistes qui les ont rejoints et des travailleurs, tous solidaires dans ce vaste élan de contestation qui bouscule l'ordre établi et l'"Etat bourgeois". Les affiches de Mai 68 ont marqué les avant-gardes artistiques de la fin des années 1960. Dépouillement du matériau, slogans efficaces, typographie artisanale, tirage la plupart du temps monochrome, simplicité du graphisme, autant de "marques de fabrique" reconnaissables, qui seront déclinées également dans quelques grandes villes et selon les mêmes principes.

Continuons le combat - Les affiches de mai 68

Présentation des sources visuelles et artistiques et de la construction des films de Fellini et du cinéaste à l'oeuvre sur des films comme Rome ville ouverte, La Strada, La dolce vita, etc.

Fellini

Variétés. Revue mensuelle illustrée de l'esprit contemporain est le nom d'une publication belge pionnière dans le domaine de l'art, parue à un rythme mensuel entre mai 1928 et avril 1930. Crée par Paul-Gustave Van Hecke (1887-1967), un des promoteurs et défenseurs les plus influents de l'avant-garde belge et internationale dans les années 1920, cette revue était ouverte à toutes les formes insolites d'art et de culture et à tous les sujets d'actualité. Sous l'impulsion notamment de son cofondateur E.L.T Mesens, elle faisait la part belle à la photographie, présentée de manière audacieuse et innovante en tant que moyen d'expression autonome. Les photographies étaient disposées côte à côte dans des confrontations surprenantes, étranges et souvent téméraires, chaque double page créant un jeu suggestif de collages surréalistes. Variétés proposait ainsi à ses lecteurs une véritable anthologie de la Nouvelle Photographie, forme artistique moderne à part entière.

Louis Robert (1810-1882) - L'alchimie des images

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