Dans un asile, l'Acteur répète chaque jour le même spectacle depuis 28 ans, le spectacle du héron immobile... Face à lui, le Cabotin s'agite, marmonne, ricane... L'Acteur sauve le monde. Le Cabotin le transforme. Cette histoire est écrite dans un cahier de dessin que le narrateur a hérité de son ami suicidé.

L'angoisse du héron ; l'angoisse du lecteur

Acquittement (l')

Music-Hall ! ou l'épopée new-yorkaise dans l'entre-deux-guerres. Épopée moderne, faite de grues, de parpaings, de façades, de camions et de bennes dans "une ville debout", comme disait Louis-Ferdinand Céline de la Grosse Pomme dans Voyage au bout de la nuit. Ici, côté cour et côté jardin, le décor est celui de la démolition, des chantiers, des éboulis. Et dans ce bouillonnement, ce joyeux chaos, des êtres esseulés, écrasés par le roulis continuel de cette effervescence, essayant bon gré mal gré de tirer leur épingle du jeu : Xavier X. Mortanse, immigrant hongrois, tout juste débarqué sur le nouveau continent, apprenti démolisseur mais baraqué comme un oignon vert ; un "philosophe" doyen de l'ordre des démolisseurs ; un contremaître baptisé "la Terreur des murs", capable d'abattre à lui seul une maison à mains nues, irrité par la moindre note de musique ; des hommes massifs, bâtis comme des pianos, des pillards, des démolis démunis, une logeuse accroc à l'argent… Entre ces personnages, une haine sourde, des trafics financiers, des femmes fatales objets des premières amours, un soleil brutal, des rues bondées, des visages et des corps tremblant dans la lumière brûlante et les émanations d'asphalte surchauffée…Music-Hall ! est un arc-en-ciel de destins à New York, plongés "dans un enfer capable de toutes les merveilles", où il ne manque rien : ni l'émotion, ni la petite musique verbale, ni la puissance d'évocation articulée autour de la démolition. Il n'a pas suffi à Gaétan Soucy de jouer sur un décor original. À la manière de John Dos Passos dans Manhattan Transfer, il a aussi ajouté un récit foisonnant, porté par un même élan, celui des temps modernes. --Céline Darner

Music-hall!

Mil neuf cent quarante-six. Un homme revient au bout de 20 ans dans le village où il a commencé sa vie d'adulte. Quelle est la faute dont cet homme cherche l'acquittement ? Peut-on jamais être absous de ce dont nous sommes coupables ?

L'Acquittement

Nous sommes à New York, à la fin des années vingt, en compagnie d'une drôle d'engeance : une équipe de démolition. Il y a d'abord les funérailles d'une petite fille, tuée par l'effondrement d'un escalier. Le cortège de deuil ondule lentement parmi les trous et les terrains vagues ; des échauffourées éclatent entre ces deux clans maudits que sont les démolisseurs et les «démolis», les expulsés. Il y a Xavier X. Mortanse qui, quand on le lui demande, affirme être un immigré hongrois de fraîche date. C'est ce qu'il croit. Il se souvient de s'être réveillé un jour sur un quai d'Amérique, des carrés de chocolat au fond d'une poche, son prénom tatoué sur le poignet.
Innocent absolu, horrifié par la vie, Xavier rentre chaque soir dans sa chambrette au huitième étage, à côté de celle de mademoiselle Peggy Sue Ohara, dont le destin sera terrible. Il y a aussi, sous la terre, un coffret fermé à clef. Dans le coffret, une grenouille. Et puis il y a Lazare, le contremaître du chantier, auquel il arrivera de casser une guitare, d'en garder une seule corde et de se pendre avec.
Mais comment résumer les ombres et les lumières de ce roman hors du commun ? Music-Hall ! est une véritable féerie à la mesure de New York, peuplée d'énigmes et d'effroi. C'est aussi un des chants les plus purs qu'il ait été donné de lire sur la souffrance mentale, la solitude humaine et la stupeur d'exister.

Music hall !

L'Immaculée Conception

Nous avons dû prendre l’univers en main mon frère et moi car un matin un peu avant l’aube papa rendit l’âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l’écorce, ses décrets si subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de l’étage où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c’était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir.

L'angoisse du héron ; l'angoisse du lecteur

Résumé

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Critiques

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