Le dieu insecte

The Raging Tide, ou l'imbroglio de la poupée noire (1987) est un récit absolument suréaliste, absurde, goreyen. Trois personnages interlopes se retrouvent dans un monde peuplé de pouces plantés dans la terre : un chien hyper poilu (Skrump), une sorte de poupée de chiffons blancs sans visage (Naeelah) et un animal non identifié, entièrement noir et aux bras démesurés qui porte le nom de Figbash. A peine entrent-ils en interaction que les coups bas pleuvent entre eux. Pour ne rien arranger, un peu comme dans la mythique série Les Livres dont vous êtes le héros, Edward Gorey vous propose après chaque vignette de choisir vous-même la suite de la narration selon votre humeur....

La vague déchaînée : ou l'imbroglio de la poupée noire

Treehorn est un garçon assez imperturbable, qui aime cultiver des secrets. Dans le premier volume de ses aventures, il rapetisse ; dans le deuxième, il s'enrichit ; dans ce troisième, et dernier, il fait connaissance avec le génie d'Aladin. Mais que faire quand celui-ci s'avère être le sosie du plombier ? Lui lancer des défis, et continuer à rêver.

Edward Gorey (1925-2000) est un dessinateur singulier, et l'auteur de livres extravagants, inclassables, souvent d'inspiration surréaliste, toujours brefs et délicieux à parcourir. Ses oeuvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Ses recueils sont aujourd'hui rassemblés dans des anthologies. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme maître. La méconnaissance de cet auteur en France est d'autant plus étonnante - un dessinateur mythique.

Le souhait de Treehorn

Le Testament d'Awdrey Gore est la synthèse hilarante de l'univers d'Edward Gorey et du Cluedo. Un assassinat est commis, et il faut bien trouver un coupable. Pour se faire, Edward Gorey va décortiquer tous les éléments du parfait meurtre entre amis : liste rigoureuse des suspects, inventaire saugrenu des armes du crime, plan, détaillé des lieux propices aux homicides, énumération délirante des manières de tuer, etc, etc. Si vous avez un jour commis le péché d'aimer Agatha Christie, vous ne pourrez que succomber à ce nouvel opus du génial Edward Gorey.

Le testament d'Awdrey-Gore

On November 18th of alternate years Mr Earbrass begins writing 'his new novel.' Weeks ago he chose its title at random from a list of them he keeps in a little green note-book. It being tea-time of the 17th, he is alarmed not to have thought of a plot to which The Unstrung Harp might apply, but his mind will keep reverting to the last biscuit on the plate." So begins what the Times Literary Supplement called "a small masterpiece." TUH is a look at the literary life and its "attendant woes: isolation, writer's block, professional jealousy, and plain boredom." But, as with all of Edward Gorey's books, TUH is also about life in general, with its anguish, turnips, conjunctions, illness, defeat, string, parties, no parties, urns, desuetude, disaffection, claws, loss, trebizond, napkins, shame, stones, distance, fever, antipodes, mush, glaciers, incoherence, labels, miasma, amputation, tides, deceit, mourning, elsewards. You get the point. Finally, TUH is about Edward Gorey the writer, about Edward Gorey writing The Unstrung Harp. It's a cracked mirror of a book, and it's dedicated to RDP or Real Dear Person.

La Harpe Hagarde : Ou Mr Earbrass écrit un roman

The Hapeless Child (1961) est la version très personnelle qu'Edward Gorey nous propose du célèbre roman pour la jeunesse Princesse Sara : aventures d'une petite écolière anglaise. Ce roman, écrit par Frances H. Burnett en 1888, conte les infortunes d'une jeune et riche héritière, Sara Crewe, qui se voit brutalement jetée dans la misère suite à la disparition tragique de son père. Après bien des déboires et avoir été réduite quasiment en esclave dans un pensionnat londonien, elle est finalement secourue par un gentleman qui lui permettra de retrouver sa fortune. Il ne fallait pas s'attendre avec Edward Gorey à un tel happy end. Si le point de départ de son histoire est très proche du texte original, la chute en est bien différente et rappelle un autre sommet d'humour noir de l'auteur, Les Enfants Fichus...

L'enfant guigne

Le livre commence par l'apparition d'une créature mystérieuse et taciturne, portant une écharpe et des baskets, à la porte d'un manoir. Les habitants de ce lieu, aristocrates tout droit sortis de l'époque edwardienne, voient cet être à l'allure vague de pingouin s'installer chez eux et ne plus en partir. Ils essaient tant bien que mal de cohabiter avec lui et de faire avec son humeur insaisissable, tour à tour abattue et espiègle. Hélas, dix-sept ans plus tard, l'invité ne montre toujours aucune intention de repartir.
L'Invité douteux s'inscrit dans les traditions du surréalisme et de la littérature du non-sens. Il s'agit d'un des livres les plus célèbres et anciens d'Edward Gorey (troisième opus de l'auteur, il fut publié en 1957 par l'éditeur Doubleday). Le chanteur Robert Wyatt en fit dans les années 1970 une adaptation musicale avec le compositeur Michael Mantler. Le lecteur y retrouvera le même sens de l'absurde que dans les ouvrages de cet auteur déjà édités au Tripode (Les Enfants Fichus, La Harpe Hagarde, Le Couple détestable, Total Zoo, etc.).

Donald est un être fantastique, digne des personnages de Tomi Ungerer et Tim Burton (qui reconnaît en Edward Gorey un de ses maîtres). Dans une histoire, Donald cherche son ver. Dans l'autre, son écharde. Avec cela, on a tout dit, et rien à la fois.

Le dieu insecte

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