La fin de l'ère chrétienne

Au cœur du Moyen Age, le temps des cathédrales et des croisades est le plus brillant, le plus célèbre, le plus méconnu peut-être. Comme toute " Belle Epoque ", il a son revers, il comporte autant d'ombres que de lumières. Il faut les voir ensemble, refuser la langue de bois de tous les conformismes, oser dire que saint Bernard agace et encombre, qu'Héloïse surpasse infiniment Abélard, que les cathares odieusement persécutés proposaient une doctrine inacceptable, que François d'Assise fut renié de son vivant et récupéré après sa mort, mais aussi que l'on ignore trop l'importance décisive de Thomas d'Aquin et qu'il vaut la peine de lire La Divine Comédie.
Documents à l'appui, voici encore l'étrange aventure des Templiers, les comptes détaillés de la construction d'une cathédrale, le détournement de la IVe Croisade, la fascinante figure de l'empereur Frédéric II, le succès ambigu du récit de voyage de Marco Polo. Et aussi maints visages moins illustres mais non moins passionnants : la comtesse de Die et ses poèmes amoureux, Douceline, béguine provençale, Rubrouck chez les Mongols, Maroie des Lices ouvrière du textile, Aboulafia le kabbaliste, l'incroyable obscénité des fabliaux, le ton si moderne du Roman de la Rose et les poignantes visions d'Angèle de Foligno... Trente séquences à lire d'un trait ou à savourer lentement. Trente angles de vue qui renouvellent la compréhension d'une période riche en contrastes.
Avec ce sixième volume, Michel Clévenot arrive à la moitié de sa grande saga du christianisme : LES HOMMES DE LA FRATERNITÉ. Elle s'affirme, d'ores et déjà, comme une œuvre historique indispensable à qui refuse d'ignorer ces siècles qui nous ont faits ce que nous sommes.

Les Hommes De La Fraternite. Tome 6, Au Coeur Du Moyen Age (Xiieme - Xiiieme Siecles)

"Haut-le-pied" se dit d'une locomotive qui circule sans être attelée à un train, situation assez marginale sans doute, mais qui permet d'aller un peu plus vite, un peu plus loin, et de dégager la voie, si nécessaire, à grands coups de sifflet... Ce voyage à l'intérieur du catholicisme français, n'a donc rien d'une enquête systématique, objective et exhaustive. C'est, au contraire, un récit à la première personne, parfaitement subjectif, et d'autant plus passionné que l'auteur ne se croit pas obligé de taire ses impatiences, vis-à-vis d'une Église dont il pense qu'elle prend de plus en plus de distance avec l'Évangile. L'enfance, l'éducation, les années de séminaire de Michel Clévenot, font sentir ce que pouvait être un catholique moyen, il y a quarante ans. L'immense espoir soulevé par le concile Vatican II, revit à travers les pages consacrées au vicaire de Bobigny, et à l'aumônier du lycée de Drancy. On se trouve plongé en plein Mai 68, avec l'aumônier national de la JEC (jeunesse étudiante chrétienne). Puis, on le voit se détacher progressivement du train ecclésiastique. Sans chercher à se justifier, il s'en explique clairement, en relatant les métiers qu'il a exercés, ses lectures, ses voyages. Chemin faisant, il nous présente quelques-uns de ses amis chrétiens : curés de paroisses bretonnes, normandes et parisiennes ; anciens prêtres-ouvriers ; militants ruraux ; membres de communautés de base ; théologiens éminents... Une galerie de personnalités peu banales, et qui valent le détour. Et voilà, saisi sur le vif et au plus près, tout un pan du christianisme d'hier et d'aujourd'hui, avec ses échecs, ses certitudes et ses doutes. Cet itinéraire d'un homme de foi, constitue un témoignage unique en son genre, qui éclaire d'un jour neuf bien des débats actuels.

Haut-le-pied - Itinéraire d'un homme de foi

"Un siècle qui veut croire". Ainsi le grand historien Lucien Febvre qualifiait le XVIe siècle. Epoque de grands bouleversements : conquête de l'Amérique, tour du monde, découverte du mouvement de la Terre autour du Soleil, développement du capitalisme, extension de l'humanisme, aggravation de la crise dans l'Eglise, montée de l'angoisse... Mais les hommes et les femmes de ce temps veulent croire et espérer que la vie n'est pas une "nef des fous " et que Dieu est moins le juge impitoyable qu'on leur prêche qu'un Père aimant et sauveur. Tourmenté, effervescent, le XVIe siècle a beaucoup à nous apprendre sur cette modernité qu'il a engendrée.

Les Hommes De La Fraternite. Tome 8, Un Siecle Qui Veut Croire (Xvieme Siecle)

" L'Eglise est experte en humanité ", disait le pape Paul VI aux Nations Unies. Oh combien ! Qui peut présenter un plus riche catalogue de saints authentiques et de crapules véritables de crimes odieux et de réussites incontestables ? Les IVe et Ve siècles, objet de ce troisième volume, illustrent parfaitement ce point de vue. De Constantin à Clovis, des premiers pèlerinages aux dernières fêtes païennes, de l'apparition de la féodalité à la disparition de la romanité. On voit l'Eglise partagée entre Dieu et César, entre le triomphalisme arrogant et l'humble annonce de la Bonne Nouvelle, entre les mille et une façons de vivre et de comprendre le christianisme. Héritiers de ce patrimoine, nous avons beaucoup à y apprendre sur nous-mêmes.

Les Hommes De La Fraternite. Tome 3, Le Triomphe De La Croix

Du Ier siècle au IIIe siècle après J.-C., quelques dizaines de personnages connus composent la "jet society" de l'Empire romain. Dans l'ombre de ces illustrissimes, à leur porte, sous leurs pas, voici les obscurs, hommes et femmes quelconques, dont quelques traces seulement nous sont parvenues... On entend parler, ici et là, des disciples d'un juif crucifié. En haut lieu, on ignore tout de ce Christus ou Chrestus... Mais ceux qui se réclament de lui commencent à se faire un peu trop remarquer. Ils pratiquent une façon de vivre curieuse, choquante, dangereuse : ils appellent cela "fraternité". Premiers d'une ambitieuse série, les deux premiers volumes des Hommes de la fraternité sont une nouvelle histoire du christianisme.

Les Hommes De La Fraternite. Tome 1

Comme toutes les périodes de mutation, les XIVe et XVe siècles manquent d'unité, elles sont traversées de courants contradictoires. Au surplus, elles se débattent au milieu de cataclysmes exceptionnels : Peste noire, guerre de Cent Ans, Grand Schisme, avancée des Turcs. Impossible de dessiner une carte de l'Europe : tel un nouveau-né aux fontanelles tendres, les "nations " en pleine croissance n'ont pas encore délimité leurs frontières. De graves crises sociales et politiques les agitent. Une intense fermentation intellectuelle prépare la "Renaissance" et la "Réforme".

Les Hommes De La Fraternite. Tome 7, Doux Jesus, Enrichis Moi ! (Xiveme-Xveme Siecles)

Adèle Le Bouteiller : un prénom et un nom prédestinés, comme son nom de religion, soeur Marthe. Elle est demeurée « adèle », c'est-à-dire « obscure », toute sa vie. Née en 1816, entrée chez les soeurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde, fondées par Marie-Madeleine Postel, elle s'occupa essentiellement du cellier, des bouteilles de cidre à remplir, à servir, à nettoyer. Confinée dans l'office de « Marthe », de 1855 à sa mort en 1883, elle fut pourtant progressivement l'objet d'une rumeur, qui ne cessa de s'amplifier après sa mort, une rumeur de « sainteté ». La voici en passe d'être béatifiée. Cette vie est alertement racontée par Michel Clévenot, qui s'est pris d'affection pour son humble héroïne. De surcroît, à travers sa biographie, il fait renaître sous nos yeux le XIXe siècle des « bonnes soeurs » - femmes méconnues, de haute spiritualité, puisée aux meilleures sources (François de Sales, Fénelon) et de grande présence aux démunis de leur époque. Il renouvelle aussi le genre littéraire de l'hagiographie, la biographie des saints.

La fin de l'ère chrétienne

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