Les innocents

Quand je serai grand, je vivrai sur une île au milieu de la Méditerranée. - Moi quand je serai grand j'irai me battre contre des monstres terribles, des monstres avec des têtes d'animaux et un corps de géant, trop fort comme monstre. - Tu crois que dans les îles au milieu de la Méditerranée, il y a ds monstres? De regards en sourires, les enfants de Marseille nous livrent ici leurs secrets.

La rue des enfants ; Marseille

Les photos que vous allez découvrir dans ce livre sont le fruit de 3 ans de voyages dans la ville d'Alger. Le photographe a pris le parti d'utiliser la technique photographique du polaroid. Démarche singulière que d'offrir sa photographie à la personne portraitisée, pour conserver le négatif, comme un envers du décor, altéré, immémorial, révélation de la réalisation de ce travail.

Algeroid

D'abord il y ales roches blanches ; les arbustes, les touffes hirsutes et colorées, et peut-être aussi le bruit de la ville au loin, comme diffus. Ce n'est pas l'Irlande, en dépit des chaussées de géant et de quelques alignements de murets séculaires, par l'Angleterre non plus malgré dans le vent ces bosquets mal peignés à la Winslow Homer, ni même l'Italie – et pourtant ce que dessinent les traces…

Pays sages - Paysages

Éphémères. Les jours, les nuits, ainsi que les déclics des cloturateurs photographiques qui ouvrent des fenêtre dans les chambres obscures sur la lumière, puis de nouveau éclipsent le flux. D'une nuit à l'autre, nous faisons le tour du monde. Plutôt : un tour avec le monde. Et chaque soir nous nous trouvons ni tout à fait au même endroit ni tout à fait ailleurs. La balade nocturne à travers la cité phocéenne.

Nocturnes ; Marseille la nuit

La rue, un horizon

Après plusieurs voyages dans la capitale, le photographe, muni de son moyen format, nous fait découvrir avec des images très posées, des quartiers et des lieux de la ville en perpétuel mouvement.

Alger I - D'Alger

Bien sûr, on voit et revoit toujours avec le même émerveillement ces clichés de la Tour Eiffel, de Notre-Dame ou des Champs-Elysées. Bien sûr, car ces monuments et quelques autres tout aussi impressionnants sont autant d'amarres où s'arrime notre mémoire. À la façon des histoires qu'enfant on lit et relit sans jamais croiser l'ennui, ils content, racontent « la plus belle ville du monde », son histoire et son présent. Mais Paris, c'est aussi ces bancs presque jumeaux, ces arches qui enjambent la Seine et ces postérieurs de pierre aux courbes parfaites devant lesquelles la Tour Eiffel semble tirer sa révérence. Devenus par la magie du cadrage, premier plan, voire personnage central, ces détails, ces fragments, ces bouts de… relèguent la ville dans un rôle de décor d'un film dont elle est le héros. À la fois au centre et à la périphérie de la photo, Paris défie l'objectif. Tout en nuances de noir et de blanc, la ville crée ses propres zones d'ombre. C'est au fil de ces mille et un détails qu'elle explose de vie !

Balade à Paris - Mis en Seine

Le 8 mai 1945. Dans un esprit de fête de la victoire des alliés contre le nazisme, une manifestation pacifique et citoyenne, organisée par les Algériens avec l'accord des autorités coloniales dans la ville de Sétif, puis à Guelma, dans l'est de l'Algérie, tourne au drame. À Sétif, un policier qui voulait enlever le drapeau algérien figurant parmi les drapeaux alliés, tire sur un jeune scout. C'est le début d'une répression sanglante dans le Constantinois. Les zones de Sétif, celles de Kherrata et celles de Guelma sont concernées. La folie meurtrière déclenchée par l'armée française et la milice des colons contre la révolte des nationalistes algériens va prendre des proportions considérables, et durer plusieurs semaines. Il y aura parmi les Européens une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre de victimes autochtones est jusqu'à aujourd'hui objet de débat. Les historiens parlent de 18 000 à 45 000 victimes... C'est en 2003 que l'idée de réaliser un ouvrage sur l'histoire des massacres du 8 mai 1945 en Algérie a germé. Ce sont des témoignages de personnes issues de l'immigration maghrébine recueillis lors de la préparation de l'ouvrage Chibanis, chibanias, portraits d'une génération sans histoire ? qui ont marqué le photographe Abed Abidat, notamment celui d'un témoin des massacres à Sétif. Abed Abidat a parcouru une partie de l'est de l'Algérie à la rencontre des témoins survivants des massacres, de ceux qui les ont vus et vécus. Il en a ramené des portraits, des témoignages. Jean-Louis Planche complète cet ouvrage en proposant une perspective contextuelle historique des événements (rétrospective historique, chronologie des faits). Le photographe insiste aussi sur la découverte d'une Algérie du quotidien, des hommes et des femmes déambulant dans les rues, des enfants jouant sur des terrains vagues, un paysage aride encore bousculé par le souvenir.

Les innocents

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