L'age du tendre

Un vingt et un avril a new york. journal (1980-1982)

Le salon des anges

Née en 1930, Barbara (Monique Serf) sort de l'ombre au tournant des années 1960, à la suite du succès d'estime de ses albums consacrés à Georges Brassens et Jacques Brel. Désormais reconnue, elle compose et écrit elle-même son propre répertoire. Grâce à des textes d'une beauté saisissante et à un réel jeu dramatique lorsqu'elle s'installe face à son piano, elle séduit le public. Elle réussit ce miracle de sublimer les épisodes sordides de son existence, la guerre, l'inceste et la fuite du père… Femme à la voix fragile, toujours à la limite de la rupture, Barbara a exercé son art avec une générosité totale. Elle demeure une artiste intense et troublante. Durant près de quatre ans, Marie Chaix fut l'assistante de Barbara, la suivant lors des tournées, partageant sa vie. Dans cette biographie, elle raconte la chanteuse avec tendresse et vérité.

Barbara

L'âge du tendre

Dix ans de silence à attendre le retour de l'inspiration. Réveillé par la douleur d'une séparation, le passé ressurgit, et avec lui le désir d'écrire : la honte d'avoir pour père un collabo, ta disparition précoce de ses frères, les chagrins d'amour, le divorce... Émouvante et pudique, Marie Chaix dresse un bilan sincère de sa vie de femme et d'écrivain.

L'été du sureau

L'Age du tendre est l'itinéraire sentimental que l'on parcourt, de paysage inconnu en paysage nouveau, cherchant... si seulement on savait qui ou quoi, avant d'apprendre, peu à peu, comment on s'appelle. L'Age du tendre commence bien avant l'adolescence, qui en est le point de déchirure, mais il ne se « termine » pas : il nous accompagne d'enfance en adolescence puis, jusqu'à cet âge pompeusement nommé adulte, pour nous faire croire, au bout du chemin, que l'on sait ce qu'Amour veut dire. On ne sait rien : dans un cri, on a quitté la maison de chair, le seul refuge. A l'ombre de la mère, les premiers pas. Bientôt le paysage s'ouvre : des maisons, des gens, des jardins. Pendant longtemps, on ne rencontre que les membres de la famille. On voudrait savoir, comprendre ; on pose des questions. Ils n'entendent pas. On continue. Des choses arrivent, dans le regard, dans le corps, qui, de plus en plus, vous font grandir. Il y avait un avant. Il y aura un après. L'Age du tendre est jalonné d'épreuves initiatiques, autant d'étapes à franchir pour conjuguer le verbe aimer : l'oeil du voyeur entre les feuilles, les orgues de la communion solennelle, les seins qui pointent, les trois gouttes de sang-géranium, les cris du père et ses larmes, une nuit ; le premier homme, mais aussi Noémi, « les femmes en noir », les chagrins d'amour... L'Age du tendre m'a fait traverser les terres féminines et les terres masculines. J'ai appris qu'elles n'étaient pas ennemies. « Amo, amas, maman, mamour, mourir, la ritournelle est toujours la même. » M.C.

"C'est tout de même bizarre. Ma fille quitte son mari et c'est moi qui me sens abandonnée, avec l'impression de l'avoir perdu. Leur séparation me déchire le coeur. Que m'arrive-t-il ? Pourquoi leur histoire deviendrait-elle mienne aujourd'hui ? Et ces larmes pour saluer leur rupture, d'où viennent-elles ? De quelle profondeur de puits où dorment les vieux chagrins d'amour ? De quoi ai-je si peur, depuis si longtemps que l'écriture me fuit ou que je lui tourne le dos ? " Marie Chaix renonçait successivement à tous ses projets, tout en souffrant de cette crise prolongée. Soudain, la rupture dans la vie de sa fille aînée la ramène à l'écriture en la renvoyant à d'autres séparations : son divorce d'avec le père de ses deux filles ou la disparition précoce de ses deux frères. Elle remonte, plus haut encore dans le temps, à ses parents, séparés par huit années de prison à la suite de la condamnation du père collaborateur, auquel elle a consacré Les Lauriers du lac de Constance. Avec une sincérité sans concession Marie Chaix fait le bilan de sa vie de femme et d'écrivain. Le passé de trois générations resurgit dans une mémoire où l'émotion demeure toujours à vif.

It is 1936, and Albert B. is one of the first French citizens to join the Fascist party. During the war, he becomes a collaborator. It’s only a matter of time before he dons a German uniform himself.Taking place in the limbo between the moment of Albert’s initial “fall” and his inevitable capture, following the Allied invasion of Mainau, The Laurels of Lake Constance is the story not only of Albert himself, but of his daughter, who must endure the paradox of loving a man whose beliefs and allegiances are nothing short of catastrophic. Beautifully translated by novelist Harry Mathews, The Laurels of Lake Constance is a profoundly moving story about both war and childhood, and their intersection in one household, conjured in all its details, be they beautiful or shameful: a resigned mother playing music, a father absent, an era frozen in a tragic fresco where novelistic detail mixes with history.

L'age du tendre

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