Les céphalées du Minotaure

En Italie, Tullio Pericoli est une "institution nationale". Ses caricatures et ses satires de la vie politique et culturelle sont publiées dans les plus grands journaux italiens. Quant à son talent de peintre et d'illustrateur, c'est le monde entier qui le salue. Ses dessins à la plume sont un festin. Sa plume acérée "portraiture" avec une précision redoutable, sans toutefois blesser ni déformer méchamment les écrivains, les artistes, les savants : Calvino, Hemingway, Kafka, Welles, Kundera, Eco... Chaque dessin de Tullio Pericoli raconte une histoire. C'est en hommage à ce talent supplémentaire qu'Antonio Tabucchi (Prix Médicis Etranger 1987) a écrit un conte original, tandis que Georg Ramseger, en introduction, traite de l'art du dessin. Des mots à l'image, conteur et critique composent ensemble un nouveau portrait, celui d'un grand artiste, Tullio Pericoli.

Woody, Freud et les autres

"Mais vous êtes qui ?, demanda-t-il en me fixant. Celui qui est indiqué sur le billet, répondis-je, je suis Tadeus. Je ne vous connais pas, répliqua-t-il. Mais vous connaissiez Isabel, dis-je, c'est pour cela que vous me recevez dans votre appartement, le nom d'Isabel a éveillé votre curiosité. Isabel appartient au passé, répondit-il. C'est possible, dis-je, mais je suis ici pour reconstruire ce passé, je suis en train de faire un mandala." Antonio Tabucchi avait achevé la rédaction de Pour Isabel en 1996. Il l'avait conçu comme un mandala : chaque chapitre dessine un cercle dans lequel le protagoniste Tadeus rencontre un nouveau personnage ayant connu Isabel. Cette dernière a mystérieusement disparu depuis des années, et son ami Tadeus cherche à retrouver sa trace... L'éditeur italien d'Antonio Tabucchi a qualifié l'aventure de Tadeus Slowacki d'"enquête que l'on dirait menée par un Philip Marlowe métaphysicien".

Difficile de mieux résumer ce magnifique inédit du grand écrivain italien.

Pour Isabel ; un mandala

Les îles d'Antonio Tabucchi sont des paysages qui glissent vers la tentation métaphysique, ses baleines bleues sont des sirènes qui évoquent un lointain appartenant à l'Être et non au Temps et à l'Espace, ses gestes de chasse et ses naufragés ont comme toile de fond les champs magnétiques et les analogies puissantes et mystérieuses des mots. 

Dans ces récits de voyages et de naufrages, de chasse à la baleine et d'histoire d'amour contrarié, on retrouve le style poétique de Tabucchi et son penchant pour le rêve et le merveilleux. Si l'on pense à Melville et à Conrad, c'est sans doute du côté du Zibaldone de Giacomo Leopardi que résonne le plus clair écho.

Femme de Porto Pim et autres histoires

Un siècle d'histoire, vue du côté des perdants, à travers le prisme d'une famille de libertaires toscans. De l'épopée garibaldienne au fascisme, à la Seconde Guerre mondiale, à l'après-guerre, plusieurs générations se succèdent et assistent aux luttes de pouvoir et aux volontés de domination. Les noms se ressemblent, les destins se répètent.
Une grande fresque, par touches, par fragments, où l'on trouve déjà les thèmes chers à Tabucchi, le double, les boucles du temps, l'envers, les malentendus. Un roman plein d'humour et de mélancolie.

Piazza d'Italia

«Mais vous êtes qui?, demanda-t-il en me fixant. Celui qui est indiqué sur le billet, répondis-je, je suis Tadeus. Je ne vous connais pas, répliqua-t-il. Mais vous connaissiez Isabel, dis-je, c'est pour cela que vous me recevez dans votre appartement, le nom d'Isabel a éveillé votre curiosité. Isabel appartient au passé, répondit-il. C'est possible, dis-je, mais je suis ici pour reconstruire ce passé, je suis en train de faire un mandala.»Antonio Tabucchi avait achevé la rédaction de Pour Isabel en 1996. Il l'avait conçu comme un mandala : chaque chapitre dessine un cercle dans lequel le protagoniste Tadeus rencontre un nouveau personnage ayant connu Isabel. Cette dernière a mystérieusement disparu depuis des années, et son ami Tadeus cherche à retrouver sa trace... L'éditeur italien d'Antonio Tabucchi a qualifié l'aventure de Tadeus Slowacki d'«enquête que l'on dirait menée par un Philip Marlowe métaphysicien». Difficile de mieux résumer ce magnifique inédit du grand écrivain italien.

Pour Isabel

Dice Antonio Tabucchi: "Sono un viaggiatore che non ha mai fatto viaggi per scriverne, cosa che mi è sempre parsa stolta. Sarebbe come se uno volesse innamorarsi per poter scrivere un libro sull'amore". Eppure, in Viaggi e altri viaggi ci sono i luoghi del mondo, un mondo sufficientemente grande per non essere quel "villaggio globale" che vorrebbero i sociologi e i mass media. Vi entrano "alla rinfusa" la Lisbona di Pessoa, il Brasile distante dalle mete obbligate di Congonhas do Campo, la Madrid dell'Escorial, il Jardin des Plantes a Parigi, l'Australia di Hanging Rock, la Séte di Paul Valéry, e poi Creta, la Cappadocia, Il Cairo, Bombay, Goa, Kyoto, Washington. Tabucchi ci accompagna con sovrana gentilezza a conoscere e a riconoscere i luoghi di una mappa singolare, certo, ma condivisibile attraverso la lingua familiare del racconto. Una mappa che si apre volentieri ad "altre" forme di viaggio - la rassegna delle città fantastiche degli scrittori, le letture di Stevenson, la misteriosa frase di uno zio davanti agli affreschi del Beato Angelico, le montagne di Eça de Queirós, l'Egitto di Ungaretti, l'evocazione dell'Amazzonia attraverso un grande libro come Il ventre dell'universo. Nell'uno e nell'altro caso - nei viaggi effettivi e in quelli evocati dalla letteratura - Tabucchi ci invita a vedere e a restare, a muoverci e a ritornare. Ogni volta l'appuntamento è una sorpresa, perché il mondo è sempre un altrove, una scoperta di noi stessi attraverso gli altri.

Voyages et autres voyages

Cela se passe à Porto. Un vieux gitan, Manolo, fait une macabre découverte : un corps décapité. Où est passée la tête de la victime? Qui l’a assassinée? Qui avait intérêt à empêcher l’identification du cadavre? Un journal populaire de Lisbonne va dépêcher un enquêteur sur place, le jeune Firmino, étudiant en lettres. Commence alors une sorte de faux polar à portée métaphysique, notamment sous l’impulsion de l’avocat Don Fernando, dit Loton, un homme cultivé, bizarre, excentrique même, d’esprit à la fois anarchiste et aristocratique. L’avocat pointe les énigmes, amorce des hypothèses, développe ses théories de la justice et son obsession de la Norme juridique. Et Firmino poursuit son enquête, qui finit par impliquer la police.Un roman surprenant, une réflexion aiguë sur les abus de pouvoir, sur l’illégalité, sur la xénophobie qui revient. Bref, les infamies de l’Europe contemporaine.

La tête perdue de Damasceno Monteiro

Storie di viaggiatori tra decisioni e casualità, nel tentativo inquieto di scoprire cosa si cela tra le pieghe della vita.Una Toscana segreta e stregata, una stazione della Riviera, una Lisbona baudelairiana, un rallye di automobili d'epoca, un persecutore implacabile dall'aria distinta in un treno da Bombay a Madras. I racconti di Tabucchi sembrano, a una prima lettura, avventure esistenziali, ritratti di viaggiatori ironici e disperati. Poi l'apparente sintonia fra il reale e il narrato diventa all'improvviso turbamento e sconcerto. Come degli obliqui "racconti filosofici", le storie di Tabucchi si trasformano in una riflessione intorno al caso e alla scelta, un tentativo di osservare gli interstizi che attraversano il tessuto dell'esistenza. Nelle pagine di Tabucchi aleggia un'inquietudine metafisica che evoca la migliore tradizione italiana da Piero della Francesca a De Chirico, a Pirandello. Ma questo scrittore, che ama i personaggi eccentrici e le vite sbagliate, carica i suoi enigmi di una luce strana; i suoi geroglifici "polizieschi" sono le ricerche di un investigatore che non cerca risposte, ma un messaggio, un segnale, un'apparizione.

Les céphalées du Minotaure

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