Derniers poèmes

Comment un jeune matelot qui était l'innocence même, ayant frappé un sous-officier pervers qui l'accusait faussement de sédition, devint coupable selon les Articles de la Guerre et fut pendu parmi les vergues par la volonté d'un capitaine qui en était venu à l'aimer comme un père : tel est le mythe intime - homosexuel et christique - qui s'est lentement cristallisé à partir d'un ancien fait divers et selon les hantises de Melville dans les cinq dernières années de sa vie.

Billy Budd, marin

Moby Dick, l'insaisissable baleine blanche ! Moby Dick, l'ennemie mortelle du capitaine Achab, qui a juré sa perte depuis qu'elle lui a volé une jambe... Habité par la haine, Achab poursuit le monstre sur les océans. L'équipage peut bien trembler et voir en baleine l'instrument de la justice divine : rien n'arrêtera le capitaine, ivre de vengeance. Roman de la mer, roman d'une folie : un superbe classique.

Moby Dick

"Je préférerais ne pas" : telle est la réponse, invariable et d'une douceur irrévocable qu'oppose Bartleby, modeste commis aux écritures dans un cabinet de Wall Street, à toute demande qui lui est faite. Cette résistance absolue, incompréhensible pour les autres, le conduira peu à peu à l'isolement le plus total. Bartleby, s'il n'a pas l'ampleur de ses grands romans, compte pourtant parmi les écrits les plus importants d'Herman Melville. Ce texte bref, mais aux significations inépuisables, a exercé une fascination durable sur des écrivains et philosophes comme Maurice Blanchot, Georges Bataille, Michel Foucault ou Gilles Deleuze.

Bartleby, le scribe

Bartleby le scribe (Bartleby the Scrivener : a story of Wall Street) est une nouvelle célébrissime rédigée par Herman Melville en 1853. Le narrateur, un notaire new-yorkais, embauche un clerc singulier afin de faire de la copie d'actes. Au fil du temps, cet être consciencieux se révèle étrange, en refusant d'abord de faire certains travaux demandés par son patron. Puis il cesse de travailler, et refuse enfin de quitter l'étude, fûtce la nuit. Il répète à l'envi : « J'aimerais autant pas. » (I would prefer not to).
Préfiguration des thèses des écrivains de l'absurde, symbole de la résistance passive à l'époque de la bureaucratie naissante et des balbutiements du capitalisme d'affaires, cette nouvelle inclassable est un bijou.

Bartleby le scribe

Une parabole en vers et en prose sur l'exil intérieur d'un navigateur encalminé dans la grande plaine américaine. A

John Marr et autres marins avec quelques marines

Ce volume permet de faire entendre une voix méconnue de Herman Melville. En effet, il arrive souvent que ce soit dans des textes jugés comme mineurs dans l'oeuvre d'un écrivain, que l'on s'approche davantage, paradoxalement, de sa vérité et de son identité. C'est ainsi que, grâce à ces dix articles critiques et récits réunis pour la première fois, dont la majorité étaient jusqu'à ce jour inédits en français, il ne paraît pas usurpé d'affirmer qu'on accède au génie américain de l'auteur de Moby Dick.

Le Génie américain

Moby Dick is the most dangerous whale in the oceans. Captain Ahab fought him and lost a leg. Now he hates Moby Dick. He wants to kill him. But can Captain Ahab and his men find the great white whale? A young sailor, Ishmael, tells the story of their exciting and dangerous trip.

Il titolo di questa piccola antologia, Moltitudine, solitudine, è firmato da Baudelaire ed è tratto da Le folle, un poemetto in prosa del 1861 ispirato dall'Uomo della folla di Poe. Wakefield, l'Uomo della folla e Bartleby sono personaggi assimilabili allo spettro evocato da Baudelaire, o quanto meno sono uomini inseguiti da creature dell'oscuro. I tre racconti sono esemplari della grandezza di tre fra i massimi scrittori dell'epoca e tuttavia marcano anche una sorta di anomalia, una tappa singolare nell'arco delle rispettive parabole creative. Mentre "uno spettro si aggira per l'Europa", lo spettro, l'incubo che si aggira invece sulle pagine dei romanzi e dei racconti scritti in quei decenni non è più la creatura d'oltretomba che infesta castelli aviti e dimore isolate nella brughiera: l'armamentario gotico che ha sostenuto la letteratura fantastica dalla fine del Settecento fino alla metà del secolo seguente sbiadisce per lasciare spazio a nuove paure, insinuate tra i muri sporchi degli slum, nei fumi delle fabbriche, nel coagularsi incessante di genti, merci e denaro lungo le vie metropolitane. Sono spettri inurbati, creature pallide di stenti e con i nervi a pezzi, macilente o dignitose ma sempre sull'orlo della disfatta; fanno da specchio ai timori e terrori più occulti dei concittadini tra i quali si aggirano, anche in pieno giorno.

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