Lettre au maire de mon village
Ecriverons Et Liserons. En Vingt Lettres, Suivi De Cles Du Domaine De Jean Lahougue
Publié par Champ Vallon, le 12 octobre 1998
233 pages
Résumé
Ecriverons et liserons. Tout ou presque, en la matière, les oppose. Pour Jean-Marie, par exemple, le roman ne saurait s'enfermer dans un système, ni procéder d'une quelconque recette ou théorie. Lieu de liberté par excellence, il n'obéit à aucune règle préalable et s'accommode mal des contraintes. Parce que la littérature, c'est la vie ni plus ni moins. Parce que son objet, c'est le douloureux bordel qui nous habite et nous entoure. Parce que son propos, c'est d'en témoigner. Parce que son style, c'est l'homme lui-même... Jean-Marie pense que leur génie permet à certains d'échapper pour l'essentiel au déterminisme de l'histoire. Et il doute du progrès de l'art. Privilégiant l'expérience intérieure et l'intuition, il soutient que l'oeuvre doit se justifier par elle-même et qu'il convient de préserver les mystères de son élaboration. Jean pense au contraire que l'art est le produit de l'histoire et qu'il s'inscrit dans un progrès. Il ne croit guère aux génies. Rien selon lui, sinon l'entretien de leur mythe, ne saurait s'opposer à ce que l'écrivain rende compte de ses problèmes, de son travail et de la réflexion qui y préside. Pour lui tout roman applique une recette, consciente ou non. Et le romancier théorise en dépit qu'il en ait, comme le citoyen fait de la politique. Son objet est le texte, qui ne se confond pas avec la vie. Son propos est d'en renouveler les jouissances. Les contraintes qu'il s'impose lui épargnent celles qui s'imposeraient à leur place : changer de règles est sa liberté. Et c'est en s'identifiant à un style qu'il s'enfermerait en revanche dans un système... Le premier, lecteur chez Gallimard, refuse en février 1996 un manuscrit du second, Le Domaine d'Ana (publié aujourd'hui chez Champ Vallon, et dont le cahier des charges est ici présenté en annexe). Explications et agacements de part et d'autre... Telle est l'origine de cette correspondance improbable entre Euclide et Orphée, tantôt patiente et tantôt passionnée, didactique ou incisive, acerbe et courtoise, qui dura près de deux années. À défaut d'avoir su convaincre aucun des deux correspondants, l'échange a peut-être le mérite, en l'actuelle confusion, de montrer le clivage et de présenter sans cuistrerie les choix qui s'offrent au roman de demain. Jean le souhaite, et en a proposé la publication. Jean-Marie se montre sceptique, mais cette fois ne l'a pas refusée...
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