Une Première fois Dieu meurt en croix.
Une seconde fois dans les livres, sous les quolibets de Marx et de Nietzsche. Une troisième fois à même la boue des siècles qui passent et viennent.
Pourquoi l'Europe, seule au monde, est-elle devenue ce continent d'athées où l'on vit, dit le pape, " comme si Dieu n'existait pas " ?
Pourquoi, sur le reste de la planète, massacre-t-on aussi allègrement au nom de l'Etre suprême ?
Pourquoi ces deux questions n'en font-elles qu'une ?

La troisieme mort de dieu

Oui, il existe une responsabilité humaine, éthique et juridique du savant face aux formidables pouvoirs que la science moderne lui confère. Ni Einstein, ni Sakharov, ni Oppenheimer n'ont estimé déshonorant de rendre compte, en citoyens, des capacités dont ils dotaient, en chercheurs, les États. Oui, il existe une responsabilité propre au corps médical et à l'ensemble des spécialistes de la santé, qui manipulent des puissances vitales et létales. Le transfuseur, au même titre que l'employé de Tchernobyl, décide, pour partie, du futur de l'humanité. Oui, il existe une responsabilité de chacun : le sida réveille les questions fondamentales ; la plus intime, celle de la confiance que se portent deux êtres qui s'aiment ; la plus sociale, dans une situation où, fût-ce à son insu, tout homme, toute femme peut en même temps aimer et tuer.

La Fêlure du monde : Éthique et sida

C'est un combat millénaire, sans cesse recommencé, pour s'affranchir des contraintes, des esclavages, des tyrannies, et conquérir le droit de penser, de s'exprimer, de circuler, d'aimer, ou simplement d'être vivant. La liberté... Qui donc, un jour, en a rêvé le premier? Comment cette idée a-t-elle évolué au fil des siècles, des cultures, des civilisations ? Comment l'homme a-t-il concilié son libre arbitre face à Dieu et à la société? La liberté s'oppose-t-elle fondamentalement à l'égalité? Vingt ans après la chute du mur de Berlin, c'est à un grand voyage que nous convient les trois auteurs, du creuset des Grecs antiques à l'élection de Barack Obama en passant par les révolutions des Lumières, le 11-Septembre, les terres d'islam hier et aujourd'hui. Un voyage sans concession - la liberté n'est-elle pas le plus grand bien et le plus grand danger ? - mais non sans passion, où on croisera Socrate, Antigone, Thomas Jefferson, Martin Luther King, Jésus-Christ et Mahomet, ou encore Vaclav Havel et Anna Politkovskaïa. Ce livre raconte assurément l'une de nos plus belles histoires, pleine de fracas et de rêves, en nous invitant à une profonde réflexion sur nous mêmes.

La plus belle histoire de la liberté

Voltaire contre-attaque revisite le plus extraordinaire - le plus contemporain - des attentats littéraires jamais commis en France. Candide ou l'Optimisme. Un petit livre à trente sous. Une bombe. Candide, enfant du hasard, devant le monde qui s'ouvre comme un gouffre, orphelin de «Vestphalie», donc de nulle part, est le héros de notre temps. Candide livre la plus hilarante des odes à la liberté, un hymne magistral à la tolérance, dont les philosophes, réactionnaires comme progressistes, n'ont cessé de minorer l'impact. Glucksmann l'érige en discours de la méthode d'une Europe post-idéologique qui, pour survivre, doit identifier les périls qui l'assaillent et les errances qui la définissent. Face à l'ignorance de soi, face aux démissions irraisonnées devant tant de dictatures actuelles, face aux «infamies», aux fanatismes et aux nihilismes, quelques injections de lumières voltairiennes peuvent aider. «Lis Candide et connais-toi toi-même».

Voltaire contre-attaque

Je me choisis «athée en politique». En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion.
 
 Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ?
 
 A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous. Je dédie ce pense-bête aux happy few, ni résignés ni apathiques et pas davantage nihilistes.
 
 A.G.
 
 Philosophe et essayiste né en 1937, ancien maoïste et soixante-huitard, André Glucksmann s'est fait connaitre au début des années 70 comme l'un des tenants de la nouvelle philosophie. A côté d'un intérêt marqué sur les questions liées à la guerre ou à la stratégie, ainsi dans Le discours de la guerre (1967) ou La force du vertige(1983), il va s'engager très nettement dans le combat contre totalitarisme à travers un livre comme La cuisinière et le mangeur d'homme(1975). S'élevant contre la tentation du nihilisme ou du pacifisme, militant inlassable des droits de l'homme, aux côtés des Tchétchènes contre Vladimir Poutine, il est aujourd'hui plutôt proche des milieux atlantistes. S'il a soutenu Nicolas Sarkozy en 2007, il prend aujourd'hui ses distances à l'égard de sa politique sécuritaire.
 Auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages, il a récemment publié Les deux chemins de la philosophie.

La république des pantoufles et les petits lapins

La filosofia non è un pranzo di gala né un manuale di buone maniere e nemmeno una panacea antidepressiva. La filosofia è un campo di battaglia, un confronto con le nostre sfide intime e ultime: l'attenzione a verità e menzogna, la prova della mortalità, il fuoco dell'amore, la scommessa della sopravvivenza. Socrate, inventore di una saggezza occidentale e sradicante, beve la cicuta fatale in un supremo sberleffo verso le eterne convenienze. Heidegger, filosofo, e nazista, e paradossalmente adulato da tutte le università del mondo, muore nel proprio letto. Due maniere di esistere e di meditare, due forme d'impegno inconciliabili. La stesura di questo libro si era conclusa quando è scoppiata la crisi mondiale economica e finanziaria. L'autore di conseguenza propone la filosofia come strumento per intendere le questioni più urgenti dell'attualità. Il tempo non rientra nei cardini, le lumache si ritirano nel guscio, Dio si manifesta agli abbonati assenti, il diavolo si perde nei suoi travestimenti, eppure il nostro pianeta gira.

Les Deux chemins de la philosophie

Aslında özgürlük hakkında ne biliyoruz? Özgürlük bir ideal mi, bir değer mi, bir kavram mı? Yoksa bir mücadele, hem de mücadelelerin en onurlusu mu? Bireylerin özgürlüğü ile genel kanunların gerekliliği nasıl uzlaştırılabilir? Özgürlük nasıl aynı anda insan için hem en iyi hem de en tehlikeli şey olabiliyor? Eşitlik ve özgürlük birbirleriyle çelişen kavramlar mı? Aynı anda bütün insanlar özgür olabilirler mi? Aiskhylos'un ve Sokrates'in Atina'sında da, 21. yüzyıl başının globalleşmiş dünyasında da, 9. yüzyılın Bağdat'ında da, 15. yüzyıl Roma'sında da, 11. yüzyıl Endülüs'ünde de, 19. yüzyıl New York'unda da, insanoğlu hep bu soruların cevaplarını aramış.Schelling'in dediği gibi "en derin uçuruma ve en yüce gökyüzüne", hepimizin yaşama amacına yapılan bir yolculuk. İnsanoğlunun en güzel düşü, Helenistik kökenlerinden günümüze, kendi tarihini anlatıyor.

Je suis fusée et mon nom est légion. L'usage de la moitié "seulement" des armes nucléaires existantes produirait un milliard de morts, autant de blessés, et pour les survivants un sort peu enviable. Ne concluez pas que je sois inutilisable, donc inutile. Je sers avant la mise à feu, mon efficace est psychologique. Braquée sur les cervelles, j'intimide, je panique. Je fonctionne, dès aujourd'hui, non comme force de frappe, mais comme force de vertige. Authentiquement apocalyptique, je confronte chacun à l'angoissante éventualité de sa seconde mort : que tout, absolument tout, disparaisse. Les grandes batailles de l'ère nucléaire sont mentales. SS 20 ou Pershing II ? Le défi des euro-missiles casse les clivages politiques et divise les Eglises. La nouvelle idéologie du pacifisme incarne la dernière grande tentation nihiliste et suicidaire d'une Europe à la croisée des chemins. Confieriez-vous votre enfant à Andropov ? L'auteur de ce livre, écrit d'un seul jet, dans une langue claire et incisive, ne m'aime pas. Il m'accepte faute de mieux parce qu'il déteste hiberner dans la caverne des bons sentiments. On prétend qu'il retrouve une pensée du vertige à la hauteur de l'actualité la plus brûlante. Votre fusée à tête pensante (alias A. G.).

La force du vertige

Che cosa resta, quarant'anni dopo, del Sessantotto? Valori o macerie? L'evento fondamentale di quegli anni che si vogliono formidabili sono state le manifestazioni in Francia, in Italia, nei campus americani, o piuttosto i carri armati russi che hanno schiacciato nel sangue la Primavera di Praga? E la sinistra ha finito per morire avvelenata di Sessantotto? Ogni nuovo libro di André Glucksmann è sempre un evento. Ma, controcorrente e illuminante come sempre, questo nuovo lavoro sorprende anche per la sua forma: un dialogo tra un grande filosofo e un giovane intellettuale. Tra un uomo maturo che ha combattuto il totalitarismo sovietico ed è stato protagonista degli avvenimenti del Maggio '68 e un ragazzo cresciuto in un mondo che ha visto crollare il muro di Berlino. Tra un padre e un figlio. Uno scambio appassionato e provocatorio sull'eredità del Sessantotto e sulle conseguenze, in Europa e nel mondo di quella stagione contraddittoria. Feconda e impotente. Generosa e tragicamente narcisistica. Ipocritamente smemorata eppure indimenticabile.

La troisieme mort de dieu

Résumé

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