Contes

Le Chasseur de la nuit

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959) - Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

Les Grecs ne concevaient qu'un démiurge parfait géomètre, et ils n'ont jamais pu comprendre pourquoi il a créé le monde. Les chrétiens ont été plus profonds ou, plutôt, ils ont été instruits. L'Incarnation seule rend raison de la Création. Par Marie, la douloureuse, l'Immaculée, l'humanité débouche dans le divin. De Denis l'Aréopagite aux mystiques du Moyen Âge, à Jean Eudes, à Bernadette, s'est tracé tout un cheminement de lumière. Péguy voyait, dans le mystère de Marie, la clef de voûte de sa religion. Demain, un approfondissement, un développement du catholicisme ne peuvent-ils pas venir de la France et renouveler le monde ?

Ma maison manque de prieres

Une branche qui chante et un oiseau de vérité.
 Un prince à tête de sanglier et un jeune homme qui attrape le diable par la queue.  ogre, fée, animaux enchantés, avec malice et poésie, henri pourrat nous entraîne dans un univers merveilleux.  six contes qui témoignent d'une tradition orale immémoriale se nourrissant du folklore et de la sagesse populaires.  " le monde a besoin du pouvoir des contes et de la subversion poétique pour survivre.  " georges jean.

La chemise de la fee et autres contes

Cher Pourrat,
Votre livre est venu me trouver avant hier dans ce petit puys de montagnes suisses où je suis. Je l'ai dévoré, comme un ogre. Quel plaisir de trouver à la fin le récit de la journée de Manosque ! et, quel dommage que vous soyez d'ordinaire si loin à Ambert, et moi si loin à Manosque et qu'on ne puisse pas aller, vous et moi, tranquillement dans les chemins à cueillir des fruits ensemble. L'autre jour je suis allé voir Ramuz. Voilà qu'on est tous dispersés sur la terre. La terre est très belle mais comme on la trouve vilaine quand elle nous sépare des amis.
Je suis venu ici chercher de la paix, du dépaysement, un peu de lourdeur. Avec tous ces gens légers, là-bas, on finit par ne plus oser poser ses pieds par terre de peur d'être ridicule. je travaille un peu et je me promène. Comme je vous verrais avec plaisir !
J'aime énormément votre livre. Un beau livre, presque un navire, un voilier, pour le pays, vous savez...
Ma fidèle amitié

Les Sorciers Du Canton

Autrefois, dans les campagnes, à l'approche de Noël, les enfants mettaient à germer dans un peu d'eau, sur une assiette, une poignée de blé, témoignage de " l'épi qui viendra, des moissons sous les monts... et de ce Pain qui est la vie ". En hommage à cette coutume, Henri Pourrat publiait, en 1942, sous le titre Le Blé de Noël, un recueil d'articles et de méditations nés de la saison, de rencontres ou de lectures.
De très beaux textes sur Noël et l'hiver, la maison, la femme, l'amitié, le paysan, la fête, les contes et chansons populaires... Des pages inestimables consacrées aux écrivains terriens de l'époque. Pourrat rend hommage à Péguy " du peuple fidèle " et à Claudel " le langage paysan qui prit feu ", dit tout ce qu'il doit à Francis Jammes, salue dans l'oeuvre de Ramuz, " le retour à l'élémentaire ", prend ses distances avec Giono et accompagne Henri Bosco sur ses chemins de songe et de mystère. Mais Pourrat ne pratique pas la " critique littéraire " à la mode universitaire. Les lettres, telles qu'il les aime, se confondent avec le royaume des champs. Il s'y aventure en une double et même promenade, où les livres font bon ménage avec les arbres, où les plus hautes oeuvres spirituelles sont tendues vers l'Etoile de Noël, dont le rayon brille comme un signe d'espérance dans les temps les plus noirs.

Le blé de Noël

Contes de la Bûcheronne

" Cependant comment parler de lui, si farouche ? Paroles, regards, tout lui était tourment aux derniers mois d'avant 1914.
Il n'eût point toléré qu'on écrivît rien sur lui, voire sur son oeuvre. Ceux qui l'avaient connu sentaient trop cela pour que le silence seul ne leur parût pas d'abord convenir. Et cette songerie qui se tait. [...] Il aurait aimé cette gloire qui procure des amitiés. Car il était de ceux qui cherchent leur récompense dans la rencontre de leurs frères. ... Je le revois ainsi qu'il s'est peint soi-même, mi-perdu dans un fond bleuâtre où luisent ses yeux inquiets sous son haut front bombé de voyant et de poète.
Et maintenant sur ce front il y a de la lumière. " H. P.

Contes

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