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Artaud : autour de Suppôts et Suppliciations | Alain Milon • Alain Milon • Ricard Ripoll • Ricard Ripoll
Artaud : autour de Suppôts et Suppliciations | Alain Milon • Alain Milon • Ricard Ripoll • Ricard Ripoll

Artaud : autour de Suppôts et Suppliciations

Publié par PU Paris Ouest, le 04 décembre 2013

270 pages

Résumé

Assembler, classer, présenter… soit ! Mais pour quel agencement ? Introduire l’écriture d’Artaud, pourquoi pas ; mais l’exercice est contradictoire quand il s’agit de ces écritures qui poussent de l’intérieur, par le milieu diraient certains. Introduire en effet si cela peut rassurer le lecteur habitué au rangement. Mais l’enracinement de l’introduction, quelle qu’elle soit, se prête-t-il au mouvement si vivace de ces écritures dont le centre de gravité est pris dans un mouvement venant du dedans, un mouvement dont la puissance d’existence interdit toute tentative d’arrangement. Dans ces conditions, mais seulement dans ces conditions, quelques lignes pour montrer les intentions de cet ouvrage collectif. Trois plans plus que trois parties pour tenter de saisir les aléas de cette écriture folle et vivace d’Artaud, mais peut-on dire écriture d’Artaud ou langue d’Artaud alors qu’il refuse toute idée de partition ? Il n’y a ni écriture d’Artaud, ni langue d’Artaud, mais le combat d’Artaud contre la langue. Le premier plan correspond à la mise en perspective de Suppôts et Suppliciations, dernier recueil composé par Artaud en 1947 quelques temps avant sa mort, à travers des lectures croisées pour mettre en perspective l’ordre singulier du traitement qu’il impose à la matière de la langue. Le deuxième plan met au jour une communauté de pensée peu connue entre Artaud et le poète catalan Palau i Fabre à partir de textes inédits et de commentaires sur cette rencontre hors champ. Et le troisième met en image le travail d’Artaud sur le corps à partir de peintures d’artistes catalans. Trois plans pour entrer en correspondance avec les trois parties de Suppôts et Suppliciations, parties qui s’appréhendent comme une sorte de grand chamboulement de notre perception de la culture du monde ¬— Fracturations —, pour se prolonger dans la découverte de l’homme annonçant autant le dernier homme que l’homme en renouveau permanent ¬— Lettres —, et qui se termine par un regard sur le corps d’une écriture en train de se fabriquer — Interjections. Il n’y a aucune exégèse dans ce qui va suivre, seulement le souhait d’accompagner le lecteur dans la découverte de ce texte essentiel pour comprendre le combat d’Artaud contre la langue qui reste, quoi qu’il arrive, « une façon de sévir ».

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