Barbey d'Aurevilly et Schelling

Parmi les grands thèmes qui régissent l'architecture et animent la matière de cette "recherche de la Vérité" que constitue l'oeuvre majeure de Proust, le mal sous de multiples formes et dans des représentations contrastées n'est pas le moindre. Plus qu'un thème, c'est une idée directrice bien qu'elle change de valeur au cours du périple. D'entre les nombreuses formes du mal, c'est sur la perversion que le narrateur attachera sa constante attention sans manquer de lui jeter ici et là l'anathème. Ce qui invite à concevoir le mal par-delà la simple détermination du sensible, entreprise pour laquelle les Recherches philosophiques sur l'essence de la liberté humaine de Schelling ne seront pas d'un mince apport dans la mesure où la question du mal comme perversion des principes en est le lieu géométrique.

Schelling et Proust - Recherches sur le mal

La lumiere, le poeme, la mort sur duarte et vinyoli

Sélim Abou, recteur de l'Université Saint-Joseph (Beyrouth), est l'auteur d'une oeuvre marquante dans les domaines de la linguistique, de l'anthropologie et de la philosophie. A l'intersection de ces disciplines, son apport décisif porte sur l'interaction des cultures : choc et passage de l'une à l'autre, dialogue et complémentarité, fusion originale et rejet. On trouve alors, sous-jacente aux problèmes sociaux que ce choc culturel provoque, la personne humaine en quête d'identité, avec ses désarrois et ses revendications. C'est la raison pour laquelle se déploient dans les "lieux de l'intersubjectivité", les contributions à des mélanges en hommage au penseur. Une première partie s'articule autour de l'oeuvre de Sélim Abou dont elle explore les divers champs et atteste l'unité. La deuxième partie est centrée sur le débat actuel de la culture tant en anthropologie qu'en philosophie. La troisième concerne le dialogue des langues : plurilinguisme, traduction, essence de la parole. Dans la quatrième, sont examinés la quête de soi et les rapports du même et de l'autre.

Les lieux de l'intersubjectivité

Le temps dans la poésie catalane Contemporaine

Le poète arabe Qays ibnal-Mulawwah, devenu le Fou de Laylâ par excès d'amour, a été progressivement annexé par la mystique musulmane, dans le champ arabe puis essentiellement persan, afin de figurer deux modalités particulières du rapport à Dieu : l'amour en dépit de la séparation damnante et l'union à travers ou même grâce à l'absence. Au-delà du motif de l'excès, l'identification et l'expulsion amoureuse expliquent aussi la métaphorisation en laquelle Majnoun désigne le parfait adorateur tandis que son aimée symbolise l'inaccessible divinité.

Majnoun Laylâ et la mystique de l'amour

Au XVIII siècle, Hindiyyé, la plus grande mystique chrétienne en Orient, voit l'amour sacré entre l'homme et le Christ comme un amour charnel. Rome a condamné la moniale et dissolu sa congrégation. Mais l'auteur tente de cerner la personnalité de cette femme exceptionnelle, en étudiant les textes qu'elle a écrits.

HINDYYE D'ALEP : MYSTIQUE DE LA CHAIR ET JALOUSIE DIVINE

Cet ouvrage fait correspondre deux êtres d'exception : sainte Jeanne-Antide Thouret (1765-1826), fondatrice de la Congrégation des Soeurs de la Charité, et la bienheureuse Edith Stein, en religion : Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942), philosophe, carmélite et martyre.
Comme de ces femmes héroïques les biographies ne manquent pas, les auteurs ne se proposent pas d'en tracer le portrait. Ils entreprennent d'exposer et d'interpréter leurs spiritualités respectives. Dans la théologie pratique de Jeanne-Antide (formule audacieuse que justifient les développements qui sont consacrés à son œuvre) et la théologie spéculative et symbolique centrée sur la vie intérieure d'Edith se nouent les luttes pour la vérité convergentes dans l'unique Christ. Charité et mystique composent l'acte hospitalier. La sanction de la vérité est du côté de la sainteté.

Hospitalite Et Signification : Jeanne-Antide Thouret Et Edith Stein

Personne foncièrement multiculturelle dans un pays (le Liban) qui a vocation polyphonique de réciproque acculturation, Sélim Abou était destiné à être le praticien et le théoricien de la rencontre.

Barbey d'Aurevilly et Schelling

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