Couleur de rue
Folie passée à la chaux vive
Publié par publie.net, le 24 août 2010
Résumé
Une série de toiles d'une très grande force, qui arrive dans votre vie sans prévenir et y reste comme un caillou définitif : Stéphane Martelly peint, mais elle est aussi écrivain, enseigne la littérature créative à l'Université de Montréal et participe à plusieurs groupes de recherche sur la littérature haïtienne. Et si, dans cette conjonction qui désormais nous rejoint tous, de se saisir d'un outil ou d'un autre pour affronter ce qui, à chacun, nous est essentiel, on était à la fois dépossédé de ce travail, et en paix pour accepter comment il rebondit pour un autre ? Dans ces toiles s'écrit une autre coupure : Haïti, l'île, sa langue, remplacée par Montréal, la ville, et la langue liée à l'histoire d'Haïti, mais dans un autre écart. Et peut-être que la magie de notre liberté numérique commence ici : un dialogue s'amorce sur ces toiles entre Christine Jeanney, écrivain et peintre aussi, depuis la Franche-Comté. Les textes qu'elle va écrire sont des incursions presque monologuées dans chacune des dix toiles proposées. D'une part, son dialogue avec Stéphane Martelly va résonner dans ses textes et les orienter, d'autre part, son écriture va provoquer chez Stéphane une démarche d'explicitation inédite, comme en amont de la poésie ou du récit, depuis sa démarche de peintre. Les textes de Christine Jeanney sont en surimpression de détails des toiles. Les notes de Stéphane Martelly accompagnent la toile et son titre. Elles resteront dans cette distance : ainsi (et j'y reconnais des indices de son approche de l'écriture créative avec les étudiants que nous avions en partage), on y reconnaîtra un mouvement passant par ce qu'elle nomme « douleur/émotion », puis « texture/génétique », une note sur le « contexte » qui ne recule ni devant le politique, ni l'autobiographique, enfin une note sur la « musique ». Ces notes au départ n'étaient pas destinées à cet objet numérique que nous publions, et pourtant cela nous est apparu à nous trois comme une évidence : c'est le mouvement par quoi ces deux écritures se sont produites ensemble, l'une par l'autre provoquées, qui nous permet de regarder autrement les toiles, et - symétriquement - que s'écrive ici ce noyau que nous avons tous en partage, moins la « folie » et celles et ceux, des plus humbles, des plus proches, ou ce qu'on y reconnaît dans un autoportrait, que là où elle bouscule le fait littéraire, et où nous avons telle dette à Antonin Artaud. Qu'on me permette d'ajouter, outre ce lien entre notre travail de transmission et d'exploration à tâtons de la création littéraire, que nous nommons en France « l'atelier d'écriture », et le dialogue que j'ai entretenu avec Stéphane Martelly dans ce compagnonnage de Montréal, que je suis fier, par cet ensemble exclusivement et nativement numérique, d'ouvrir publie.net à la spécificité haïtienne, ce qui s'y joue d'histoire et de langue nôtres. François Bon
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