Du bon usage de la guerre civile en France

La France serait paresseuse. Nous ne travaillerions pas assez. Pour endiguer l'invasion des produits japonais, contrer les ventes allemandes, conquérir l'Europe et triompher de la crise, il faudrait de toute urgence doubler les cadences, supprimer les retraites, chasser sans répit l'oisiveté. Et pourtant ? Si la solution était à l'inverse dans la mutliplication des rentiers ? Jacques Marseille, professeur d'histoire économique à Paris-VIII, membre du jury d'H. E. C. , auteur avec Alain Plessis de Vive la crise et l'inflation, démontre brillamment dans ce livre paradoxal que les idées reçues peuvent mener à l'impasse. Aussi n'hésite-t-il pas à vous assurer qu'en arrêtant de travailler, non seulement vous pouvez vivre heureux et éviter l'infarctus, mais en plus vous aiderez la France à terrasser l'inflation, redresser la balance des paiements, améliorer la compétitivité des entreprises, relancer l'emploi... La France travaille trop vous dit comment concilier l'inconciliable. Lisez-le. Vous serez convaincu que l'avenir est aux rentiers et qu'on n'est jamais trop jeune pour le devenir.

La France travaille trop - Éloge du jeune rentier

Du baptême de Clovis, en 498, véritable acte fondateur de notre pays, à l'élection présidentielle de 2007 qui a vu, pour la première fois une femme au second tour, en passant par la bataille de Marignan, la Déclaration des droits de l'homme ou encore la création de la Sécurité sociale, voici, par le texte et l'image, notre histoire racontée en cent dates, comme autant de symboles de la construction de notre pays. Professeur à la Sorbonne, Jacques Marseille a publié de nombreux ouvragea à succès, dont Nouvelle Histoire de la France, Empire colonial et capitalisme français, 100 monuments pour raconter l'Histoire de France ou Du bon usage de la guerre civile en France. Il signe également des chroniques dans Le Point et Enjeux-Les Echos.

Les 100 dates qui ont fait la France: Du baptême de Clovis à nos jours

Les annees hugo 1802-1885

Empire colonial et capitalisme français. histoire d'un divorce

Histoire t° attention avec livret

France et algerie ; journal d'une passion

Les Français en ont assez. Fatigués, usés, stressés, ils sont désormais une immense majorité à souhaiter travailler moins et pouvoir consacrer plus de temps à leur famille et à eux-mêmes. Voulant en finir avec le culte de la valeur travail, ils maudissent les patrons qui, comme Gilbert Trigano, avouent avec cynisme : « Je fais tout pour que mes collaborateurs vivent dans l'angoisse et dans la crainte pour qu'on ne s'endorme pas. »Les Français ont aussi le sentiment que si François Mitterrand a condamné publiquement ceux qui s'enrichissent en dormant, les socialistes au gouvernement ont tout fait pour favoriser le capital au détriment du travail. La France est bien devenue grâce à eux un véritable paradis fiscal pour les rentiers alors que les cadres, les médecins, les enseignants, les petits entrepreneurs doivent lutter de plus en plus durement pour maintenir leur niveau de vie et leur emploi. En s'adressant à tous les Français qui s'usent en travaillant, Jacques Marseille veut les libérer des contraintes que leur impose l'idéologie du travail et leur révéler toutes les recettes légales pour échapper à l'impôt et mieux s'enrichir en dormant.

Lettre ouverte aux Français qui s'usent en travaillant et qui pourraient s'enrichir en dormant

Ecrivant en 1905 son célèbre essai sur le commencement de la grande industrie moderne en Angleterre, Paul Mantoux faisait l'hypothèse que les remaniements de la propriété foncière opérés au XVIIIe siècle n'avaient sans doute pas été étrangers à l'essor de la grande industrie. Désir des propriétaires de traiter leur terre comme un capital dont on cherche à tirer, par une exploitation méthodique, un plus haut revenu. Initiative du capitaliste, à la fois égoïste et féconde, brisant les routines nuisibles et les institutions coutumières protectrices de l'individu, autant de spécificités qui expliqueraient la " supériorité de l'Angleterre sur la France ". Consolidant le système français de la petite propriété paysanne et de petites exploitations, maintenant des pratiques " funestes " comme la vaine pâture et les autres usages collectifs, interrompant les initiatives de modernisation qui étaient en cours, la Révolution française aurait tracé une autre voie, celle d'un système à faible productivité qui aurait retardé l'industrialisation du pays et constitué un lourd fardeau pour l'économie. Ce sont ces visions hâtives qu'il convient certainement de réviser. Les témoignages impitoyables d'Arthur Young ne sont certainement pas à prendre au pied de la lettre. Les performances de l'agriculture britannique ne furent pas si époustouflantes et celles de l'agriculture française pas si médiocres. Surtout, rien ne démontre la supériorité de la grande propriété " capitaliste " sur l'individu coupable de penser avant tout à la consolidation de sa famille. Que les rares régions où les ventes des biens nationaux aient profité aux producteurs, aient compté aussi parmi les principaux pôles industriels du premier XIXe siècle montre assez qu'il ne faut jamais désespérer des " petit " et surestimer le dynamisme des " gros ".

Du bon usage de la guerre civile en France

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