Des choses et des mots : la prise d'information

Par l'usage de différentes échelles et du traitement mathématique des données, la classification des maladies mentales tend à éliminer l'équation personnelle du clinicien. En même temps, les résultats acquis offrent plus de rigueur et d'objectivité et on aboutit, progressivement, à une collaboration internationale. La pathogénie des maladies mentales, souvent dégradée au rang d'une psychosociogenèse simpliste, utilise aujourd'hui l'apport de multiples disciplines (biologie, anthropologie, théorie des communications). La psychologie expérimentale renforcée par le succès des thérapeutiques du comportement et les résultats obtenus par la méthode du « bio-feedback » fournissent de nombreux modèles d'explication. Enfin l'évolution de la psychanalyse, qui est en partie liée au développement de sciences voisines comme l'éthologie, autorise une conception cohérente des divers déterminismes. Dès lors la complexité des méthodes rejette toute attitude uniciste ou dogmatique : le mécanisme essentiel des maladies mentales ne saurait être réduit à l'unité d'une idée philosophique. Ainsi l'exigence de l'expérience et le contrôle des hypothèses ont-ils conduit la psychiatrie à chercher, dans des sciences extérieures à la médecine, des éléments indispensables à son existence.

Les maladies mentales

Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Psychisme humain et psychisme animal

Dans le présent ouvrage, l'auteur étudie plusieurs voies d'approche scientifiques de la personnalité. Il situe cette étude dans le cadre de la psychologie différentielle, médicale et générale, ainsi que dans le contexte de l'anthropologie culturelle. Après une analyse des notions de base en rapport avec la personnalité (tempérament, caractère, traits de personnalité, attitude, etc.), il procède à une étude approfondie de plusieurs systèmes. Parmi les approches factorielles de la structure de la personnalité, l'école anglaise avec Spearman et Eysenck, ainsi que l'école américaine avec Thurstone et, surtout, Cattell sont étudiées. L'approche typologique moderne est représentée par le système de Heymans comme exemple de typologie à base d'observations, la typologie de Jung comme tenant compte des couches inconscientes de la personnalité, et les systèmes de Kretschmer et de Sheldon qui essaient d'englober les aspects somatiques et psychiques dans une structure unique. Le chapitre final donne un exposé des conceptions personnelles de l'auteur où il est montré comment la structure de la personnalité dépasse l'unité somatopsychique pour former une unité fonctionnelle Moi-Monde. Les aspects dynamiques de cette structure bipolaire sont étudiés en même temps que son fonctionnement cognitif et affectif.

La structure de la personnalité

Nous vivons dans un monde de choses et de mots : notre action présente et future dépend de leur identification, mais celle-ci doit être rapide, étant donné leur multiplicité. En empruntant à la théorie de l'information la phase capitale de la prise d'information, l'auteur essaie de dégager les nombreux facteurs qui y jouent un rôle significatif. Les choses et les mots les plus familiers et les plus simples sont appréhendés plus rapidement. Mais tout ne dépend pas de la nature des stimulus. Les attitudes, les motivations, les mémoires jouent aussi leur rôle. L'ouvrage se préoccupe aussi du nombre de stimulations qui sollicitent la perception dans un court instant et aussi des différences qui existent entre lecture et dénomination. A travers tout cet effort pour suivre la prise d'information chez les normaux comme chez les malades mentaux, c'est toute la perception qui s'en trouve éclairée.

Des choses et des mots : la prise d'information

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