Sur le fleuve Amour Choléra Jeanne d'Arc Saint Don Juan Jésus II François d'Assise

Oeuvres complètes

{Le Maître ironique} est un recueil de treize nouvelles la plupart inédites. Les premières nouvelles sont l'oeuvre du Delteil jeune. Comme ce sera le cas dans son oeuvre postérieure, la nature participe ici aux réjouissances et nul doute que Nathalie, Rose et Caroline (qui deviendra sa femme au début des années trente), ou même les fêtards enfiévrés de la nouvelle {En partouze} ne rejoignent les héroïnes absolues et sensuelles de la mythologie delteilienne : Jeanne, Eléonore, Alice, Corne et Choléra. La seconde partie du recueil révèle un écrivain plus sombre, qui donne à ses contes exotiques ou à ses récits historiques l'allure de "brèves chroniques de la mort annoncée". Ici, l'ironie ou l'érotisme se font délibérément cruels, et l'amour (le "maître ironique" c'est lui) n'est pas cette "combinaison de coeurs" chère à Delteil, cette force vitale qui se plaît, à travers les jeux du désir, dans un monde à jamais virginal, à unir les êtres à chacun des atomes du cosmos.

Le maître ironique

Voici le post-scriptum à l'oeuvre de Delteil, les Mémoires improvisés d'un coeur pur comme on n'en fait plus. Ce qu'il nous raconte, c'est sa vie, le temps où Paris fêtait {Sur le fleuve Amour}, s'abandonnait au surréalisme et à la frénésie du jazz. Et quand la fête finit, la vie continue... Delteil nous fait mille confidences, mille amitiés, toujours enthousiaste, ironique, attendri.

La deltheillerie

J'aime J.-M. Drot, j'aime son oil, sa vitesse, son en pleine pâte, sa révolte, son engagement, son sans peur et sans reproche, et le salue ici pour la raison spéciale qu'il me représente une espèce de double, de paladin qui, par monts et par vaux, bataille et met au monde passionnément ce que, pieusement, je sens et pense depuis toujours. Ce Temps des Désillusions ou Le Retour d'Ulysse Manchot (quel beau titre), c'est le drame immémorial du héros sans cesse en rébellion contre sa condition humaine, sans cesse précipité dans les impitoyables Enfers... "Le grand Pan est mort", "Dieu est mort", "Mai, le grand Mai est mort. Que reste-t-il ?" Il reste le coup d'état du corps, la prise en charge de l'homme par le corps de l'homme, le royaume des valeurs qu'on appelle aujourd'hui hippies et que Saint-François d'Assise déjà... Il reste l'ile grecque... Et l'on part, à la conquête de la liberté... Mais hélas ! il y a l'accident, pomme d'Ève ou banale explosion à bord, au cours d'une partie de pêche, et voilà notre héros manchot... Qui de nous ne se reconnaitrait pas dans le personnage de cette espèce de Croisade ! Joseph Delteil

Le temps des désillusions - Ou Le retour d'Ulysse Manchot

Ludmilla, née au bord du fleuve Amour, commande un régiment de femmes de l'armée tsariste. Dès qu'ils l'aperçoivent en uniforme blanc, Boris et Nicolas, officiers « rouges », s'éprennent d'elle. Ils désertent et seront entraînés dans d'inextricables aventures, que traversent les autres soupirants de Ludmilla.

Sur le fleuve amour

L'histoire d'un garçon et de ses amours avec trois charmantes jeunes filles: Choléra, "quinze ans, une brune au quinzième degré"; Cornue, "dix-sept ans et son ventre neuf mois de plus"; Alice, "dix-huit ans et quelque chose du bouc et de la puce". D'une cocasserie irrésistible.

Choléra

Quoique Delteil ait fait la guerre, Les Poilus n est pas un livre de souvenirs. Se reclamant explicitement de l epopee, il s ouvre sur les mots: - J ai la tete epique. -De cette proclamation decoule un livre inclassable, a l image de l uvre de son auteur. a la geste heroique des soldats anonymes de la Marne, des tranchees et de Verdun repond celle de leurs chefs, Gallieni, Clemenceau, Foch, dont Delteil trace des portraits inoubliables. Il refuse de se restreindre a la seule description des combats: il veut restituer la guerre dans toute sa diversite et sa densite. D ou l evocation d aspects originaux comme les fameuses marraines de guerre, et un traitement original et surprenant de l arriere, qui s incarne en la femme, la - Poilue -. Cet arriere mythique, lieu de toutes les detestations dans une bonne partie de la litterature consacree a la guerre, n est pas caricature sous la plume de Delteil, mais finement restitue avec un melange d humour et d emotion.Les Poilus n omet pas d evoquer les ennemis de la France, en la personne de Ludendorff, ni ses amis, les Americains. Le vrai heros de ce livre est bien entendu le poilu, incarnation de la France terrienne qui s est sacrifie pour le pays. - La victoire, la defaite: il s en fiche. L essentiel c est l honneur. -"

Les Poilus

« En écrivant, j'ai tenté de saisir la texture intime des éléments, la formule chimique de l'amour. J'ai cherché passionnément la « programmation » de l'homme. J'ai essayé d'attraper la beauté de la nature : la beauté d'une feuille d'arbre, d'une gazelle, d'un océan. Je suis allé à l'école de la forêt, à l'école du ciel. Mes modèles, ce sont la source sur les cailloux, la sève le long de l'arbre, le sang dans les veines... c'est le craquement d'une pomme de pin, le ballet de la libellule, la rocambolesque pie, l'écho du coucou... l'appel mélancolique du laboureur dans la perspective, l'aboi là-bas qui se mord la queue d'un chien de chasse, la cloche qui compte ses heures, l'indocile guêpe, l'indicible tourterelle... un éclat de voix, un claquement de fouet, un bourdonnement, un souffle, un soupir... je piaule, je jacasse, je hulule, je courcaille... l'apparition de la mante religieuse me faisait tressaillir jusqu'aux entrailles, le loriot me fascinait, le coq m'affolait... j'eusse aimé voler leurs rythmes aux nuages, au mille-pattes, au Gulf stream.... Voilà mes maîtres, mes archétypes, mes phares, ma pierre de touche et ma patrie. Ah ! qui aura le cour de me comparer à un concert animal et végétal, à une fête de soleil et d'eaux et non à Vaugelas (j'ai assassiné Vaugelas !) Qui trouvera, quel trouvère, le grand, le petit secret ? On a évoqué, en vain, Rabelais, Apollinaire, que sais-je ? De temps en temps quelqu'un cille les yeux, lève la main. Dernièrement, c'est Henry Bonnier qui voit en moi le style cathare. Un jour, Noam Chomsky, avec ses Structures Syntaxiques, m'a ébloui. Qui va trouver la Clef ? Sera-ce Pierre Tesquet ? »

Oeuvres complètes

Résumé

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