Publié en 1907, deux ans après Monteriano, Le Plus Long des voyages est le roman le plus autobiographique de Forster, et celui qu'il était "le plus heureux d'avoir écrit", si l'on en croit l'"Introduction de l'auteur" qu'il lui adjoignit en 1960, publiée ici pour la première fois en français.

Le Plus Long des voyages

Qu'advient-il quand, au lieu de continuer à marcher docilement avec les autres sur la route poussiéreuse, on passe brusquement de l'autre côté de la haie ? Qu'arrive-t-il quand, au lieu d'étudier sagement les poètes dans les livres, on embarque sans hésiter dans l'omnibus céleste pour aller candidement à leur rencontre ? Que se passe-t-il quand, au lieu d'analyser abstraitement les principes virgiliens, on les met ingénument en pratique dans la vie ? Quand au lieu de louer systématiquement les vertus de la toute-puissante Machine, on défie résolument ce potentat bienveillant ? Quand, au lieu de se plier aveuglément à une nouvelle méthode d'enseignement, on dénonce joyeusement l'absurdité de cette coordination sèchement théorique ? Autant de questions innocentes auxquelles Forster, dans ces nouvelles aux ressorts volontiers fantastiques, s'attache à apporter, avec sa légèreté coutumière, des réponses aussi optimistes qu'humoristiques et poétiques.

De l'autre côté de la haie

Pour certains, les événements ne semblent pas faire trace. À peine creusent-ils un léger sillon dans l'existence, qui se déroule non pas au rythme de la contingence, mais selon la temporalité de leur vie intérieure. Lorsque Howards End s'ouvre sur les lettres qu'Helen adresse à Margaret, le lecteur a d'emblée le sentiment que les soeurs Schlegel font partie de cette catégorie d'anges qui traversent la vie de leur pas immatériel, feutré pour l'aînée, flamboyant pour la cadette. Dans cette confrontation du probable et du matériel, de l'exprimé et de l'indicible, il n'est pas aisé de décider de quel côté le triomphe se situe. C'est donc que l'imagination ne va pas sans la réalité et que seule la synthèse est supportable. Cette synthèse, c'est Howards End qui l'opèrera, demeure imaginaire inspirée de Rooknest, la maison où Forster enfant fut si heureux, propriété où le temps est suspendu et où l'esprit de la défunte Mrs Wilcox poursuit son oeuvre conciliatrice à travers la jeune Mrs Wilcox, qui forme alliance entre les Wilcox et les Schlegel, entre l'Angleterre et l'Allemagne, entre la sensibilité et la raison. Howards End connut un succès retentissant dans l'adaptation que James Ivory en fit à l'écran et valut à Emma Thompson un oscar pour son interprétation de Margaret. --Sana Tang-Léopold Wauters

Howards End

Miss Bartlett ne s'en remet pas : pour son premier voyage à Florence, sa jeune cousine Lucy devait bénéficier d'une chambre avec vue. Comment la tenancière de leur pension a-t-elle pu si cruellement les décevoir ? Tandis que la jeune fille et son chaperon accusent ce terrible coup, M. Emerson et son fils George, également pensionnaires, ont l'impertinence de proposer leurs propres chambres, qui, elles, ont vue sur l'Arno. Son éducation prévient Lucy contre les Emerson, mais son instinct lui suggère que le mal n'est pas grand... Avec finesse et humour, E. M. Forster livre ici une délicieuse satire des préjugés et convenances ridicules qui contraignent les affinités naturelles. Au monde terne et étriqué de la bienséance, côté cour, s'oppose l'évasion promise par cette fameuse vue. Le récit du combat intérieur que mène Lucy pour dépasser ce confinement et affirmer ses désirs est une ode délicate et sensible à la liberté.« La lecture de ce roman pétri d'humour et d'élégance est une leçon de discrétion piquante et de psychologie pertinente. »Télérama

Avec vue sur l'Arno

Depuis son plus jeune âge, Maurice est hanté par des rêves dont il s'explique mal la nature étrange et mélancolique. Puis, comme tous les jeunes gens de la bonne société anglaise, il part faire ses études à Cambridge. C'est là qu'il rencontre Clive, étudiant comme lui, auprès de qui il sent naître de nouveaux sentiments. Tentant d'abord d'ignorer cette passion, le jeune homme va peu à peu entamer un long cheminement, parfois douloureux, vers la liberté et l'affirmation de son identité. Dans ce récit intimiste à l'écriture ciselée, Forster, qui jamais ne consentit à ce que cette oeuvre soit publiée de son vivant, livre une magnifique histoire d'amour sur fond de chronique sociale de l'Angleterre puritaine des années 1920.

Maurice

"But you do," he went on, not waiting for contradiction. "You love the boy body and soul, plainly, directly, as he loves you, and no other word expresses it ..."Lucy has her rigid, middle-class life mapped out for her until she visits Florence with her uptight cousin Charlotte, and finds her neatly ordered existence thrown off balance. Her eyes are opened by the unconventional characters she meets at the Pension Bertolini: flamboyant romantic novelist Eleanor Lavish, the Cockney Signora, curious Mr Emerson and, most of all, his passionate son George.Lucy finds herself torn between the intensity of life in Italy and the repressed morals of Edwardian England, personified in her terminally dull fiancé Cecil Vyse. Will she ever learn to follow her own heart?

E.M. Forster's Aspects of the Novel is an innovative and effusive treatise on a literary form that, at the time of publication, had only recently begun to enjoy serious academic consideration. This Penguin Classics edition is edited with an introduction by Oliver Stallybrass, and features a new preface by Frank Kermode.First given as a series of lectures at Cambridge University, Aspects of the Novel is Forster's analysis of this great literary form. Here he rejects the 'pseudoscholarship' of historical criticism - 'that great demon of chronology' - that considers writers in terms of the period in which they wrote and instead asks us to imagine the great novelists working together in a single room. He discusses aspects of people, plot, fantasy and rhythm, making illuminating comparisons between novelists such as Proust and James, Dickens and Thackeray, Eliot and Dostoyevsky - the features shared by their books and the ways in which they differ. Written in a wonderfully engaging and conversational manner, this penetrating work of criticism is full of Forster's habitual irreverence, wit and wisdom.In his new introduction, Frank Kermode discusses the ways in which Forster's perspective as a novelist inspired his lectures. This edition also includes the original introduction by Oliver Stallybrass, a chronology, further reading and appendices.E. M. Forster (1879-1970) was a noted English author and critic and a member of the Bloomsbury group. His first novel, Where Angels Fear To Tread appeared in 1905. The Longest Journey appeared in 1907, followed by A Room With A View (1908), based partly on the material from extended holidays in Italy with his mother. Howards End (1910) was a story that centered on an English country house and dealt with the clash between two families, one interested in art and literature, the other only in business. Maurice was revised several times during his life, and finally published posthumously in 1971.If you enjoyed Aspects of the Novel, you might like Forster's A Room with a View, also available in Penguin Classics.

Aspects du roman

Miss Bartlett ne s'en remet pas : pour son premier voyage à Florence, sa jeune cousine Lucy devait bénéficier d'une chambre avec vue. Comment la tenancière de leur pension a-t-elle pu si cruellement les décevoir ? Tandis que la jeune fille et son chaperon accusent ce terrible coup, M. Emerson et son fils George, également pensionnaires, ont l'impertinence de proposer leurs propres chambres, qui, elles, ont vue sur l'Arno. Son éducation prévient Lucy contre les Emerson, mais son instinct lui suggère que le mal n'est pas grand... Avec finesse et humour, E. M. Forster livre ici une délicieuse satire des préjugés et convenances ridicules qui contraignent les affinités naturelles. Au monde terne et étriqué de la bienséance, côté cour, s'oppose l'évasion promise par cette fameuse vue. Le récit du combat intérieur que mène Lucy pour dépasser ce confinement et affirmer ses désirs est une ode délicate et sensible à la liberté. " La lecture de ce roman pétri d'humour et d'élégance est une leçon de discrétion piquante et de psychologie pertinente. " Télérama

Le Plus Long des voyages

Résumé

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