A la recherche d'un sens : littérature et vérité - Mélanges offerts à Monique Gosselin-Noat Tome 1
Richard Millet : la langue du roman
Christian Morzewski
CChristian Morzewski
FFabrice Thumerel
FFabrice Thumerel
JJean-Yves Laurichesse
JJean-Yves Laurichesse
CCharif Majdalani
CCharif Majdalani
Publié par Artois presses université, le 24 avril 2008
180 pages
Résumé
L'œuvre de Richard Millet apparaît aujourd'hui a l'évidence comme une des plus puissantes et des plus originales du paysage littéraire français contemporain. Forte déjà d'une quarantaine de titres, construite avec méthode et obstination depuis près de vingt-cinq ans (L'Invention du corps de saint Marc date de 1983), à l'écart de l'écume des jours d'une " modernité " littéraire souvent aussi éphémère que sectaire, c'est aussi une œuvre de polygraphe. À la vingtaine de romans, récits et recueils de nouvelles déjà publiés, des Sept passions singulières en 1985 au roman-somme Ma Vie parmi les ombres en 2003, il faut en effet ajouter de nombreux essais dont Le Sentiment de la langue, couronné par le Prix de l'essai de l'Académie française en 1994. Le titre de cette série de variations sur le destin de la langue française - qui sont autant de déclarations d'amour à son égard, aussi -, dit assez la matière de toute l'œuvre de Richard Millet : la langue, sujet et objet ultimes de ses romans, cette " belle langue française " dans laquelle Thomas Lauve rêve de se coucher et de dormir dans Lauve le pur (2000), l'un des romans les plus troublants de Richard Millet... C'est cette question que le colloque s'était donné le projet d'explorer : la langue du roman qui s'y trouve mise en œuvre - dans un roman qui est toujours chez Richard Millet roman de la langue. Langue ici entendue non seulement dans sa dimension proprement linguistique, philologique et stylistique (essentielle pour Richard Millet), mais aussi dans son acception philosophique, esthétique, poétique, narratologique, comme le narrateur de Ma Vie parmi les ombres en jette l'exigeant projet pour " ce que tout roman devrait être : un lieu où surgit l'inattendu, un perpétuel défi à la forme par le fond, et inversement, un mémorial de langue et de noms propres autant qu'une descente aux souterrains de l'esprit ou une consolation aux hommes privés de Dieu. Un roman, donc, c'est-à-dire une manière de gloire ". Rassemblées sous la direction de Christian Morzewski, on trouvera ici les contributions de critiques, traducteur, écrivains et artistes lecteurs de l'œuvre de Richard Millet, publiées dans leur intégralité et précédées d'un texte inédit, " Le ciel à Arras ", dont l'écrivain a tenu à laisser la trace, en auditeur attentif des travaux de ce colloque, et en " auteur renvoyé à un statut de quasi personnage, dans l'abîme de la parole ".
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